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Par Dans mes malles le 30 Juin 2017 à 09:35
3ème jour
Visite de l'église Saint-Laurent
L'église Saint-Laurent est une église du 10ème arrondissement de Paris située dans l'ancien enclos Saint-Laurent, 119, rue du Faubourg-Saint-Martin, 68, boulevard de Strasbourg et 68, boulevard de Magenta.
L'église a été construite sur l'axe nord-sud de Paris qui relie Senlis et Orléans tracé par les Romains au cours de la moitié du 1er siècle av. J.-C.
L'église Saint-Laurent a été fondée au 6ème siècle, en même temps qu'un monastère. Située hors les murs, l'église et le monastère furent pillés et détruits par les Normands en 885. Une nouvelle église Saint-Laurent, érigée en paroisse, est attestée en 1180. Cette nouvelle église, devenue trop petite, fut démolie pour faire place à l'église actuelle au début du 15ème siècle, elle fut reconstruite dans le style de l'époque : le style gothique flamboyant. Le chœur fut consacré le 14 juin 1429. La structure gothique, les voûtes à pénétration, les fenêtres hautes, le déambulatoire à clefs de voûtes sculptées sont encore visibles, malgré les transformations postérieures.
Au 17ème siècle, l'église n'était pas achevée : il restait la nef à couvrir et la façade à construire. Le choix du classicisme fut fait. Cependant, en 1655, on voûta la nef et le transept en croisées d'ogives, les clefs portent les dates 1657 et 1659. C'est la dernière construction parisienne de style gothique flamboyant, un siècle et demi après la fin du 15ème siècle, qui s'explique par le sens de l'économie : on a couvert l'église de la façon la plus sensée pour ne pas avoir à démolir pour reconstruire ce qui existait déjà.
La première pierre de la façade fut posée en 1621. Cette façade, de style classique, était composée selon le schéma à l'italienne.
L'orgue fut achevé en 1685. Il fut agrandi et transformé en 1767, encore reconstruit de 1864 à 1867, puis restauré en 1942 et en 1993. Cet orgue comporte 42 jeux disposés sur 3 claviers.
Cette église présente également de superbes vitraux :
Les vitraux du chœur de l'église
Le vitrail représentant le baptême de Clovis
J'y ai également découvert une superbe statue de saint Jean Baptiste qui veille sur les fonts baptismaux.
C'est par cette visite que s'est terminé notre beau séjour à Paris du 21 au 23 juin 2017.
A. B.
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Par Dans mes malles le 30 Juin 2017 à 09:35
3ème jour
Au Parc des Buttes Chaumont
Le 3ème jour de notre minitrip, nous avons découvert le parc des Buttes-Chaumont, un jardin public situé dans le 19ème arrondissement de la ville, au nord-est de Paris.
Avec près de 25 ha, le parc des Buttes Chaumont est l’un des plus grands espaces verts de Paris et l’un des plus originaux, le cinquième plus grand espace vert de Paris, après le bois de Vincennes, le bois de Boulogne, le parc de la Villette et le jardin des Tuileries. Il s'agit également d'un des espaces verts parisiens présentant le plus grand dénivelé (plus de 40 m), héritage des carrières sur lesquelles il a été construit. Sa construction sur des carrières explique en effet son escarpement et son dénivelé impressionnant. Très vallonné, il réserve de belles perspectives sur la capitale, notamment sur le quartier de Montmartre.
Photos personnelles du panorama
Son aménagement, avec ses grottes et cascades, son pont suspendu et sa folie juchée sur un belvédère lui apporte un charme particulier.
Il est agrémenté d’arbres exotiques et indigènes et les nombreux oiseaux (mouettes, poules d’eau, canards colverts) se partagent le territoire et profitent du lac artificiel. Le parc propose des animations pour les enfants et dispose de points de restauration pour les gourmands.
Inauguré en 1867 pendant les dernières années du règne de Napoléon III, il s'agit d'une réalisation de l'ingénieur Jean-Charles Alphand. Ce jardin à l'anglaise imite un paysage de montagne : rochers, falaises, torrents, cascades, grotte, alpages, belvédères.
Le sous-sol des Buttes-Chaumont a été exploité après la Révolution française, avec le creusement de carrières d'extraction de gypse et de pierres meulières, pour la construction des immeubles parisiens dans les arrondissements centraux. L'endroit a également servi de bassin d'épuration et de décharge. Les carrières, qui se trouvaient à ce moment-là sur le territoire de l'ancienne commune de Belleville, ont été exploitées jusqu'en 1860, année même de l'annexion de cette commune à la ville de Paris.
Le parc a une forme concave, son seul côté rectiligne se trouvant au nord-est (le long de la rue de Crimée). Les rues Manin (au nord) et Botzaris (au sud) l'entourent et se rejoignent au sud en formant une pointe. Dans sa plus grande longueur, entre les pointes nord et sud, le parc mesure 820 m de long ; dans sa plus grande largeur, le long de l'extrémité est, il mesure 450 m. Au total, sa périphérie mesure 2 475 m.
Au total, le parc comprend 12 ha de pelouses, 6 ha de massifs de plantation, 1 ha d'enrochements et 4,5 ha réservés à la circulation (5,5 km de voies et 2,2 km de chemins).
Sa partie basse comporte un lac de 1,5 ha, au centre duquel s'élève une île escarpée de 30 m de haut.
Ce lac est alimenté par 3 ruisseaux qui descendent les pentes du parc, le premier à l'ouest, le deuxième à l'est et le dernier au sud.
Ce dernier ruisseau, alimenté par le bassin de la Villette, pénètre dans la grotte du parc, sur le flanc sud du lac, sous la forme d'une cascade artificielle de 32 m de hauteur. Cette grotte - une ancienne entrée d'une carrière souterraine - mesure 14 m de large pour 20 m de haut et est décorée de fausses stalactites en ciment armé dont les plus grandes atteignent 8 m.
Vue de l'intérieur de la grotte
Le centre du lac est occupé par une île. Correspondant à une ancienne carrière à ciel ouvert, elle prend la forme d'une falaise de 30 m de hauteur, grossièrement triangulaire. À la pointe sud, l'île n'est distante du bord du lac que de quelques mètres.
Elle est surmontée d'un kiosque, dit « temple de la Sibylle », construit en 1869 par Gabriel Davioud en s'inspirant du temple de Vesta à Tivoli, en Italie.
L'île peut être atteinte par deux ponts :
- À l'ouest, une passerelle suspendue d'une portée de 65 m ;
- Au sud, le pont des Suicidés, une passerelle en maçonnerie de 12 m de portée et de 22 m de hauteur.
Par ailleurs, un escalier de 173 marches pratiqué à l'intérieur du rocher permet de descendre jusqu'au lac, mais il est fermé au public.
La partie orientale du parc est traversée par l’ancienne ligne de « Petite Ceinture ». La partie sud est en tunnel, mais la partie nord est en tranchée.
Vue de la tranchée de la Petite Ceinture dans le parc des Buttes-Chaumont
La ligne de Petite Ceinture de Paris est une ancienne ligne de chemin de fer à double voie de 32 kilomètres de longueur (hors raccordements) qui faisait le tour de Paris à l'intérieur des boulevards des Maréchaux. Ouverte par tronçons de 1852 à 1869, elle fut d'abord consacrée exclusivement au trafic de marchandises avant d'être ouverte à celui des voyageurs, à l'exception de la ligne d'Auteuil ouverte au trafic des voyageurs en 1854 puis seulement en 1867 pour celui des marchandises.
Désertée par les Parisiens en raison de la concurrence croissante du métropolitain, la ligne est, pour l'essentiel de son parcours, fermée au trafic des voyageurs depuis le 23 juillet 1934. Toutefois la ligne d'Auteuil est restée ouverte jusqu'en 1985.
Le trafic des marchandises a également disparu depuis le début des années 1990. La ligne est aujourd'hui en grande partie abandonnée et amputée d'une partie de sa longueur, mais pas déclassée. Une section de la ligne d'Auteuil a toutefois été intégrée en 1988 à la ligne C du RER.
Ce parc contient des plantations très variées, c'est le parc public parisien le plus riche en variétés d'essences, on peut signaler : un sophora, dont les branches se penchent vers les eaux du lac.
Lien vers un article intéressant au sujet des 150 ans du Parc des Buttes-Chaumont
A. B.
Lien vers la visite de l'église Saint-Laurent
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Par Dans mes malles le 30 Juin 2017 à 09:35
3ème jour
Visite de l'église Saint-Pierre de Montmartre
L'église Saint-Pierre-de-Montmartre est, comme Saint-Julien-le-Pauvre, l'une des plus vieilles de Paris. Elle est considérée comme le second lieu de culte chrétien sur la butte de Montmartre. Le premier aurait été une chapelle dédiée aux Saints-Martyrs, qui se situait plus bas sur le versant de la colline.
Les origines de l'église Saint-Pierre remontent au 6ème siècle, ce qui est souligné à la fois par les cinq chapiteaux mérovingiens en marbre blanc réemployés pour l'église actuelle (et un sixième chapiteau découvert dans le mur du bas-côté sud au début du 20ème siècle) et par un important cimetière mérovingien autour de l'église, découvert en 1875.
Vue du chevet
L’église Saint-Pierre de Montmartre est aujourd’hui une église paroissiale catholique romaine située dans le 18ème arrondissement de Paris, au sommet de la butte Montmartre, au n° 2 rue du Mont-Cenis, à l'ouest de la basilique du Sacré-Cœur, à proximité immédiate de la place du Tertre. C'est l'une des deux églises paroissiales catholiques de la butte avec l’église Saint-Jean de Montmartre, et elle représente, depuis la Révolution française, la plus ancienne église paroissiale de Paris après celle de Saint-Germain-des-Prés. Elle succède à une basilique mérovingienne dédiée à saint Denis.
L'église n'est accessible que par l'un des trois portails la façade occidentale, qui donne sur un petit parvis ouvert sur la rue du Mont-Cenis, presque en face de la place du Tertre.
Elle est classée au titre des monuments historiques le 21 mai 1923, et est aujourd'hui un haut lieu de spiritualité chrétienne du nord de la capitale française.
L’église Saint-Pierre est le seul témoin de la puissance de l'ancienne abbaye royale de Montmartre. Sur le plan architectural, ce lieu chargé d'histoire fait la jonction entre l'art roman et le gothique primitif. Depuis 1953, il est embelli par la magnifique verrière de Max Ingrand qui illustre, entre autres, les grandes étapes de la vie de l'Apôtre Pierre.
Vitrail de Max Ingrand dans le bas-côté sud
« Le Reniement » (symbolisé par un coq)Le portail
En 1980, le sculpteur italien Tommaso Gismondi offrit six vantaux en bronze pour les trois portails de la façade occidentale. Ils ont été fondus à Rome, et bénits par le pape Jean-Paul II en date du 26 mars 1980 avant leur départ pour Paris. Entièrement couverts de bas-reliefs, ils représentent des scènes de la vie de saint Denis, de saint Pierre et de la Vierge Marie. Ce sont les trois saints patrons de l'église et de la paroisse.
La Porte centrale « Saint-Pierre »
Aperçu général de l’église
L'église Saint-Pierre se présente selon le schéma traditionnel des églises romanes : régulièrement orientée, l'église est de plan cruciforme. Elle se compose d'une nef de quatre travées accompagnée de bas-côtés nord et sud ; d'un transept non saillant légèrement débordant au nord ; d'un chœur comportant une travée droite et une abside avec une partie droite et un chevet en hémicycle, bordé de deux chapelles absidiales orientées ou absidioles s'ouvrant à l'est des croisillons, sans intercommunication avec le chœur. Elles reproduisent à plus petite échelle le plan du chœur. Le clocher se dresse au-dessus de la travée droite de l'absidiole nord, qui est la chapelle du Saint-Sacrement. L'absidiole sud est la chapelle des fonts baptismaux.
Le chœur est bien évidemment orienté vers l'est. La nef, du 12ème siècle, possède des murs massifs.
Vue d'ensemble de la nef de Saint-Pierre-de-Montmartre
Le chœur médiéval de Saint-Pierre-de-Montmartre
La Chapelle absidiale du Saint-Sacrement
Un tableau à y découvrir :
« Le Reniement de saint Pierre »
de Giovanni-Francesco Barbieri dit Le Guerchin (1591-1666)
Le collatéral sud avec vue sur la chapelle absidiale du baptistère
La croisée du transept et le chœur : Ils présentent une très belle atmosphère romane et gothique primitif
Vue d'ensemble de la nef depuis le chœur
La chapelle du Saint-Sacrement
Vitraux
Après la Seconde Guerre mondiale, un paroissien, M. Desmaret, décide à la suite du décès de son épouse, d'offrir des vitraux à l'église. Au nombre de vingt-sept, ils sont confectionnés par le maître-vitrier Max Ingrand en 1952 et 1953.
Les fonts baptismaux
Mon regard a été attiré par les fonts baptismaux en pierre de liais, en forme de berceau, datant de 1537. Le décor est constitué de rinceaux et d'un écusson porté par deux chérubins encore assez visibles malgré l'usure du temps. C'est l'une des plus vieilles de Paris.
La cuve baptismale
La Chapelle absidiale des Fonts baptismaux
Elle possède une atmosphère romane assez envoûtante.
La Vierge Marie
- La statue de Notre-Dame de Montmartre, dite aussi Notre-Dame de Beauté, reine de la Paix, est la patronne des artistes de Montmartre. Elle a été offerte en 1942 par un peintre montmartrois, le prince Gazi, et fait depuis l'objet d'un pèlerinage annuel le 11 novembre, en renouant avec une tradition ancienne interrompue avec la Révolution.
Notre-Dame de Beauté
- Une autre statue de la Vierge Marie orne également la Chapelle du Saint-Sacrement.
- Enfin, une splendide Vierge à l'Enfant accueille pélerins, touristes et visiteurs au début de la nef, côté nord.
Le culte de Notre-Dame de Montmartre
L’origine de la dévotion mariale sur la butte Montmartre remonterait probablement à l’an 250, avec la construction par saint Denis, premier évêque de Paris et martyr, d’un modeste oratoire dédié à la Vierge.
A l’époque de la naissance de l’abbaye royale des religieuses bénédictines de Montmartre en 1134, la partie abbatiale (chœur et transept de l’église) fut tout naturellement placée sous le vocable de Notre-Dame.
Considéré par le peuple, les nobles et les rois comme un traditionnel chemin de pèlerinage, la ferveur autour du culte de Notre-Dame de Montmartre était telle que le 15 août 1534, ce fut tout d’abord à elle qu’Ignace de Loyola et ses compagnons confièrent leur projet de vie religieuse.
Au 17ème siècle, la présence de saint Jean Eudes, directeur spirituel et confesseur des religieuses bénédictines, qu’il surnommait « les saintes filles de Notre Dame de Montmartre », influença aussi particulièrement la dévotion pour la Vierge en ces lieux.
En 1946, sous l’impulsion de l’Esprit Saint, le prince Gazi Igna Guireï, dit Gazi le Tatar, donna à Notre-Dame de Montmartre son second vocable porteur d’une dimension universelle, profondément enracinée dans l’enseignement de l’Eglise Catholique sur la Vierge Marie et approuvé par le Cardinal Suhard : Notre-Dame de Beauté. Notre-Dame devint désormais la sainte patronne de tous les artistes du monde entier.
Monsieur Philippe-Marie CHRISTOPHE, pianiste à l’Opéra de Paris, réunit ensuite régulièrement les artistes auprès de Notre-Dame de Montmartre, Notre-Dame de Beauté, qu’il aimait profondément. Il donna aussi une impulsion particulière à son troisième vocable : Reine de la Paix, en réunissant autour de la Vierge Marie le Mouvement catholique international PAX CRISTI, dont les buts s’harmonisaient parfaitement avec ceux de la Confrérie Notre-Dame de Montmartre, Notre-Dame de Beauté, Reine de la Paix, qui avait été érigée canoniquement par le Cardinal Suhard le 21 novembre 1948, en la fête de la Présentation de la Vierge Marie au Temple. La prière d’invocation de la confrérie est plus vivante que jamais : « Pour la paix dans les âmes, pour la paix dans les familles, pour la paix dans le pays, pour la paix dans le monde, Notre-Dame de Montmartre, Reine de la Paix, Unissez vos enfants et veillez sur eux ».
A. B.
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Par Dans mes malles le 30 Juin 2017 à 09:35
3ème jour
Visite de la Basilique Notre-Dame du Sacré-Cœur de Montmartre
Le lieu : Montmartre
La butte Montmartre est une des collines de Paris, des buttes-témoins gypseuses formées de part et d'autre de la Seine.
Montmartre est un quartier du 18ème arrondissement de Paris couvrant la colline de la butte Montmartre, qui est l'un des principaux lieux touristiques parisiens. C'est dans ce quartier du nord de Paris qu'est situé le point culminant de la capitale : 130,53 mètres, altitude du sol naturel à l’intérieur du cimetière du Calvaire, qui jouxte l’église Saint-Pierre de Montmartre.
Depuis longtemps la colline de Montmartre a été un lieu de culte : paganisme gaulois supposé puis temples gallo-romains dédiés à Mercure et probablement à Mars ; culte chrétien après le martyre de l'évêque Denis au 3ème siècle, chapelle surmontant la crypte du martyrium de Saint-Denis, construction au 12ème siècle de l'église Saint-Pierre, parmi les plus anciennes de Paris, pour l’abbaye royale de Montmartre par le roi Louis VI et sa femme Adélaïde de Savoie.
Le nom de la colline de Montmartre vient probablement du nom du lieu : "Mons Martis" (mont de Mars). L'église de Montmartre qui s'est substituée aux temples romains a été élevée en l'honneur des saints martyrs saint Denis, Rustique et Éleuthère décapités selon la légende sur la colline et dont une chapelle, située sur le flanc sud de la butte, devait commémorer le lieu traditionnel du supplice, en prenant le nom de Saint-Martyre.
Le "mont de Mars" a donc pu être réinterprété vers le 9ème siècle en "Mont des Martyrs" (Mons Martyrum), puis par dérivation populaire en « mont de martre », martre signifiant « martyr » en ancien français.
La substitution toponymique du mont païen par le mont chrétien reste cependant hypothétique et la double étymologie (mont de Mars et mont des Martyrs) est encore actuellement traditionnellement proposée. Pour pouvoir trancher la question, il faudrait savoir comment le peuple, dans son langage parlé, appelait cette colline avant le 9ème siècle, puisque c'est à cette époque que les documents écrits enregistrèrent le changement de nom.
La basilique
La basilique du Sacré-Cœur de Montmartre est l'une des cinq basiliques mineures de Paris. Avec près de onze millions de pèlerins et visiteurs par an, c'est le second monument religieux parisien le plus visité après la cathédrale Notre-Dame de Paris.
La basilique du Sacré-Cœur de Montmartre est un édifice religieux parisien majeur, « sanctuaire de l'adoration eucharistique et de la miséricorde divine » et propriété de l'Archidiocèse de Paris.
Contrairement à la plupart des églises qui ont traditionnellement une orientation Est-Ouest, celle de la basilique est Nord-Sud, tournée vers le centre de Paris, plus particulièrement de Notre-Dame qui est située dans l'alignement de l'édifice.
Architecture
La basilique n'est pas construite selon le plan basilical traditionnel. Elle est en forme de croix grecque, ornée de quatre coupoles. La coupole centrale a une hauteur sous clef de voûte de 54,94 m et un diamètre de 16 mètres ; son dôme central, haut de 83 m (c'était le point le plus élevé de Paris avant la construction de la Tour Eiffel), est surmonté d'un lanterneau formé d'une colonnade.
La maquette de la basilique
Le funiculaire de Montmartre permet de s'y rendre sans effort :
La Basilique du Sacré-Cœur est vouée à l’Adoration perpétuelle du Saint-Sacrement En effet depuis le 1er août 1885 cette prière continue ici sans interruption, jour et nuit, aux intentions de l’Eglise et du monde entier.
Prier devant le Saint Sacrement exposé sur l’Autel, c’est porter un regard de foi sur Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai Homme, réellement présent, le Pain de l’Eucharistie.
Pourquoi l’adoration continue à Montmartre ?
L’adoration continue du Saint-Sacrement exposé est la mission que la Basilique du Sacré-Cœur a reçue de l’Eglise à sa consécration : une mission d’intercession constante pour l’Eglise et le monde. Dans l'évangile, le Seigneur nous appelle à la persévérance dans la prière : « Priez sans cesse », « Veillez et priez ».
Lieu touristique très fréquenté, à mes yeux trop peu propice au recueillement, même si l’adoration eucharistique continue est la vocation de cette Basilique, j’en ai eu vite fait le tour, non sans avoir remarqué quelques belles statues :
Notre-Dame L'Archange Saint-Michel Le Christ
ainsi que la représentation du suaire de Turin :
De la butte de Montmartre on découvre un vaste panorama sur la vallée de la Seine :
A. B.
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Par Dans mes malles le 30 Juin 2017 à 09:34
3ème jour
Visite du cimetière Saint-Vincent de Montmartre
Le cimetière Saint-Vincent est celui du vieux village... Il en a gardé les proportions modestes et l'aspect tranquille. Et pourtant ! Il raconte bien des histoires. Il abrite des Montmartrois qui aimèrent leur village et participèrent à sa célébrité. C'est en 1831 que le cimetière fut créé sur un terrain en friche. Il fut entouré de murs qui subsistent aujourd'hui. L'entrée était alors située au n° 40 de la rue Saint-Vincent et non comme aujourd'hui rue Lucien Gaulard à proximité de la place Constantin Pecqueur ...
Si les personnalités qui attirent sont peu nombreuses, le cimetière Saint-Vincent, est d’une très grande richesse. Dans un tel lieu, évidemment, les peintres sont nombreux, et l’inscription « artiste peintre » sur les tombes recouvre de grands artistes ou des croûteux, mais tous à leurs manières ont participé à la légende de Montmartre.
Statues de la tombe de René Dumesnil
Le musicographe René Dumesnil (1879 - 1967) fut critique musical au Mercure de France et au Monde. On lui doit de nombreux ouvrages sur la musique. Il était membre de l’Académie des Beaux-Arts. Il repose sous une statue en bronze d'Emile Bailly.
Le cimetière Saint-Vincent est un des trois cimetières de Montmartre. On peut y dénombrer près de 900 tombes. De nombreuses « personnalités » y ont été inhumées.
Nous avons recherché celles :
- du compositeur Arthur Honegger (1892 – 1955) qui, au premier abord, paraît difficile à cerner à cause de la diversité de son œuvre, allant de la tonalité à l'atonalité, en passant par la polytonalité, utilisant tous les registres, du quatuor à cordes à l'opéra, et respectant autant les acquis du passé que les apports de ses contemporains. Toute sa vie, il a été marqué par la double influence germanique (Ludwig van Beethoven, Jean-Sébastien Bach, Max Reger) et française (Claude Debussy, Florent Schmitt), ce qui contribue à situer son œuvre en marge des courants musicaux.
- de Harry Baur comédien français, considéré comme l'un des plus grands de la première moitié du 20ème siècle. De tous les grands acteurs dramatiques du cinéma français d'avant la Seconde Guerre mondiale, Harry Baur est peut-être celui dont on se souvient curieusement le moins. Il est notamment en 1934 l'un des interprètes les plus marquants de Jean Valjean dans la version des Misérables signée Raymond Bernard, où il donne la réplique à Charles Vanel, alias Javert. Parmi ses nombreuses compositions remarquables, on peut citer Volpone pour le film de Maurice Tourneur en 1940, aux côtés de Louis Jouvet incarnant Mosca. À cette date il est au sommet de sa carrière. Au théâtre il reprend en 1931 le rôle de César, créé par Raimu, dans Fanny, la deuxième pièce de la trilogie de Pagnol. Il a été fait officier de la Légion d'honneur le 31 juillet 1936.
- du cinéaste Marcel Carné (1906 – 1996) et de l’acteur Roland Lesaffre (1927 – 2009)
Après avoir fait la connaissance de Jacques Prévert en 1936, le tandem Carné-Prévert montre lors de leur premier film, « Drôle de drame », une entente remarquable qui ne cessa de se renforcer par la suite.
Le « Quai des brumes », tourné en 1938, marqua un résultat important dans leur collaboration. Le film remporta un grand succès grâce à l'habileté de Carné dans la représentation des extérieurs et la direction des acteurs et au grand talent de Prévert qui réussit à amalgamer quelques-uns des thèmes du surréalisme tardif, typiques de sa poésie, avec une atmosphère inquiète à laquelle on doit certainement le charme du film.
En 1938, suivent « Hôtel du Nord » et en 1939, le remarquable « Le jour se lève » où il raconte l'histoire d'un ouvrier qui, au moment où il va être arrêté par la police dans sa chambre, revit les instants qui l'ont amené à tuer par amour et, quand le soleil se lève, se suicide d'une balle.
Suit en 1942, « Les Visiteurs du soir », une légende médiévale.
- de l’écrivain Marcel Aymé (1902 – 1967), dramaturge, nouvelliste, scénariste et essayiste français. Écrivain prolifique, il a laissé deux essais, dix-sept romans, plusieurs dizaines de nouvelles, une dizaine de pièces de théâtre, plus de cent soixante articles et des contes.
- de l’écrivain Roland Dorgelès (1885 – 1973) qui a donné son nom à une distinction littéraire délivrée par cette association, le prix Roland-Dorgelès créé en 1995 pour des professionnels de la radio et de la télévision « qui se sont particulièrement distingués dans la défense de la langue française ». En 1919, il publie le roman qui le rend célèbre, Les Croix de bois, inspiré de son expérience de la guerre.
Si un écrivain est à sa place au cœur de Montmartre, c'est bien lui!
On connaît les blagues qu'il aimait faire avec ses amis de la bohême et notamment la présentation au Salon des Indépendants d'une toile de Boronali peinte par l'âne Lolo, alias Aliboron, dont la queue avait été trempée dans des seaux de peinture! C'était juste de l'autre côté du mur du cimetière, au Lapin Agile !
Il était l'ami des plus illustres Montmartrois : Carco, Mac Orlan, Utrillo, Max Jacob....
Il résida à plusieurs adresses sur la Butte ou dans le 9ème arrondissement : rue Lepic, rue La Bruyère, rue Victor Massé ou rue Camille Tahan, près du cimetière Montmartre.
Sépulture de Roland Dorgelès
- du peintre français Eugène Boudin (1824 – 1898), né à Honfleur dans le Calvados et mort à Deauville. Il fut l'un des premiers peintres français à saisir les paysages à l'extérieur d'un atelier. Grand peintre de marines, il est considéré comme l'un des précurseurs de l'impressionnisme.
En 1898 – alors qu'il est à Paris et se sent défaillir – il demande à mourir « face à la mer » et se fait transporter à Deauville où il décède le 8 août au matin dans la villa Breloque.
Eugène Boudin est un peintre marin, expert en matière de rendu de tout ce qui est lié à la mer et à ses rivages. Il peint notamment de nombreux tableaux décrivant la vie des pêcheurs sur les ports et les marchés ; ainsi que celle des familles bourgeoises du 19ème siècle sur les plages de Normandie.
Qu'elle est triste la tombe d'Eugène Boudin (1824-1898) ! Lui, l'homme du grand large, des ciels immenses, des météores.... il est enterré sous une pierre grise, à un endroit que caresse rarement le soleil !
- du cinéaste Claude Pinoteau (1925 – 2012)
Assistant réalisateur dès 1948, notamment de Jean Cocteau (Les Parents terribles), Jean-Pierre Melville (Les Enfants terribles), Henri Verneuil (Un singe en hiver) et de Claude Lelouch (L'aventure c'est l'aventure), il a dû attendre 1973 pour réaliser son premier long-métrage, Le Silencieux, avec Lino Ventura, qui fut un succès.
Après Le Silencieux, il a à nouveau fait appel à Lino Ventura à trois reprises pour La Gifle, L'Homme en colère et La Septième Cible. Mis à part les films policiers ou les thrillers, Claude Pinoteau a tourné des comédies comme La Gifle, Le Grand Escogriffe et surtout les deux volets de La Boum qui, révélant Sophie Marceau, ont connu à l'époque un énorme succès populaire.
- du peintre Maurice Utrillo (1883 – 1955), enterré avec sa femme Lucie.
Peintre représentatif de l'École de Paris, Maurice Utrillo a peint essentiellement des paysages dans lesquels apparaissent souvent des maisons ou des coins de villages. Durant sa carrière, il peint de nombreux paysages urbains, essentiellement des vues du quartier Montmartre.
- de Jules Chéret (1836 – 1932), un peintre connu pour son talent d'affichiste.
Il fut un des premiers à avoir transformé un art mineur en art à part entière et il n'est pas étonnant que Toulouse Lautrec l'ait admiré et ait été influencé par lui.
Si on peut voir à Paris ses décors peints pour l'Hôtel de Ville ou pour le théâtre du musée Grévin, ce sont ses affiches qui constituent le meilleur de sa production. Elles donnent l'image la plus éclatante de le Belle Epoque. Elles sont « en mouvement » comme celles de Lautrec sans pour autant chercher à aller au-delà de la surface trompeuse des visages. Lautrec est mouvement et mélancolie ; Chéret est mouvement et insouciance.
Sépulture de Jules Chéret
- du peintre Ludovic-Rodo Pissarro (1878 – 1952), cinquième des sept enfants de Camille Pissarro (1830-1903).
En même temps que de peindre (des nus, des paysages, des scènes d'intérieur et des natures mortes), cet artiste, partageant son temps entre Montmartre, sa propriété des Andelys et quelques villégiatures autour de Paris ou en Bretagne, consacre vingt années de sa vie à classer et conserver les archives paternelles (comme la correspondance échangée par Camille Pissarro et Théo van Gogh, propriété de Ludovic-Rodo avant son transfert au musée Van Gogh d'Amsterdam), constituant simultanément le catalogue raisonné de l'œuvre de son père dont la première publication s’est faite en 1939.
Référence : https://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article1891
Nous avons également repéré celles :
- de l’acteur André Gabriello (1896 – 1975), enterré avec sa fille Suzanne Gabriello (1932 – 1992), actrice et chanteuse,
André Gabriello (de son vrai nom André Galopet : 1896 – 1975) : chansonnier et acteur de théâtre et de cinéma, où il tourna des années 30 aux années 60.
Dans la même tombe repose sa fille, Suzanne Gabriello (Suzanne Galopet : 1932 – 1992) : chanteuse comique, elle parodia les paroles d’autres artistes et fit, au début des années 60, partie du trio Les Filles à Papa avec Perrette Souplex et Françoise Dorin. On l’a vit également au cinéma. Elle fit plus tard partie des habituées du jeu télévisé « Les jeux de vingt heures ». Elle avait été l’une des compagnes de Jacques Brel, pour laquelle il écrivit "Ne me quitte pas" (bien que ce soit lui qui l’ait quittée).
- du compositeur, pianiste, et chef de chant à l'Opéra Garnier, Frédéric Lagnau (1967 – 2010) : compositeur de musiques nouvelles (dans la lignée de Steve Reich ou de Pierre Henry), auteur d’un oratorio (B-Attitude). On lui doit également de nombreuses musiques pour le théâtre, le cinéma ou la télévision. Il fut maître de chœur à l’Opéra Garnier. Bien que né à Evreux, il était issu d’une vieille famille montmartroise.
Référence : https://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article1891
- et encore celle de Georges Paul Vuldy, né à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) le 30 mai 1880 ; 2ème classe au 226ème RI ; tué à l’ennemi à Vimy (Pas-de-Calais) le 5 octobre 1914.
A. B.
Lien vers la visite de la Basilique Notre-Dame du Sacré-Cœur de Montmartre
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