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    Visite de l’extérieur de la collégiale Sainte-Gertrude à Nivelles

    La collégiale Sainte-Gertrude est une église romane située dans la ville de Nivelles en Belgique. Elle est l'une des plus anciennes, des plus grandes et des plus cohérentes églises romanes subsistantes. Elle fut consacrée en 1046 en présence d’Henri III empereur romain germanique et de l’évêque de Liège Wazon.

    Wazon, né vers 980 et mort le 8 juillet 1048, fut prince-évêque de Liège de 1042 à 1048. Il fut également enseignant et un important théologien. Sa vie est relatée par Anselme de Liège. En 1046, il consacra, en présence d'Henri III du Saint-Empire, la collégiale Sainte-Gertrude de Nivelles, l'une des plus grandes églises romanes dans le domaine spirituel de l'ancien diocèse de Liège classée au Patrimoine majeur de Wallonie.

    Historique

    Cinq églises successives, bâties du 7ème au 10ème siècle ont précédé l'église romane. Sous la nef principale de celle-ci, un sous-sol archéologique permet d'en visiter les ruines.

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    La première église mérovingienne, bâtie vers 650, abrite les caveaux funéraires de la première communauté religieuse de l'abbaye de Nivelles. La dernière église, carolingienne, contient la tombe d'Ermentrude, petite-fille d’Hugues Capet.

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    Après un incendie, la communauté religieuse fondée par sainte Gertrude bâtit l’église actuelle, de 992 à 1046. Par son plan bicéphale, elle appartient au style roman rhénan de tradition ottonienne : l'édifice comporte deux transepts et deux chœurs opposés. Les dimensions sont importantes : plus de 100 m d’un chœur à l’autre, 25 m de large au vaisseau, plus de 44 m au transept oriental. La pointe du clocher culmine à 50 m.

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    Aujourd’hui, l’église est devenue paroissiale : les bâtiments conventuels ont disparu dans les bombardements allemands lors de la Campagne des 18 jours en mai 1940.

    La restauration de la collégiale est l'un des chantiers les plus célèbres et les plus controversés de Simon Brigode. Celui-ci parvint à imposer la construction d'un pastiche de clocher roman, qui n'avait jamais existé comme tel, en lieu et place de la flèche gothique, détruite en 1940, qui témoignait de mille an d'histoire.

    Architecture extérieure

    L'église de style ottonien

    Commencée à l'époque ottonienne vers 992, l'église a été consacrée en 1046.

    Le chevet

    L'église présente un haut chevet plat prolongé par une abside semi-circulaire qui, bien que de proportions non négligeables, semble petite en comparaison.

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    Le chevet plat, percé de quelques trous de boulin, présente trois petites fenêtres cintrées à sa base. Plus haut, il est percé d'un triplet composé de trois hautes fenêtres cintrées.

    Le pignon du chevet plat laisse apparaître des poutres de bois en forme de ferme de charpente.

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    L'abside semi-circulaire, couverte d'un toit d'ardoises conique, présente une fenêtre basse, alignée sur celles du chevet plat, et une minuscule baie cintrée haut placée, presque sous la corniche.

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    Le transept et le Pignon de saint Pierre

    La façade du croisillon sud du transept est rythmée par quatre puissants pilastres qui, prenant appui sur le soubassement, s'élancent vers le pignon. Ces pilastres, et les arcades qui les surmontent, font saillie par rapport au plan de la façade du transept et encadrent trois hautes baies en plein cintre.

    Le pignon du croisillon, appelé « Pignon de saint Pierre », présente une remarquable ornementation sculptée qui date de la seconde moitié du 12ème siècle et a fait l'objet d'une restauration adroite dans les années 1960.

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    Cette décoration est constituée d'un étagement de cinq niveaux d'arcades aveugles dont le fond est peint dans une couleur sang de bœuf qui tranche agréablement avec la couleur grise des moellons. Le premier niveau de cette décoration est composée de baies flanquées de colonnettes, au fût lisse ou sculpté de motifs en zig-zag et au chapiteau en forme de dé, supportant des arcs en plein cintre à double ébrasement. La niche centrale, plus grande que les autres, abrite un bas-relief en remploi représentant saint Pierre assis.

    Le deuxième niveau, très différent, comporte huit paires de baies géminées à colonnettes, chapiteau en dé et arc cintré.

    Le troisième niveau est orné de deux triplets de trois baies à arc en mitre, encadrant une composition centrale faite d'une paire de baies cintrées regroupées sous un arc de décharge unique.

    Le quatrième niveau, quant à lui, est orné de deux paires de baies géminées et le dernier d'une seule.

    À tous les niveaux, sauf le premier, les écoinçons des arcs (cintrés ou en mitre) sont ornés de petits arcs en mitre.

    Le pignon du transept est également percé de nombreux trous de boulin (trous destinés à ancrer les échafaudages).

    Le massif occidental de style roman tardif

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    À l'ouest, l'église présente un puissant massif occidental (ou avant-corps) édifié à l'époque romane tardive (vers 1160-1170) à l'emplacement du « Westbau » de l'édifice carolingien antérieur.

    Ce massif occidental, qui confère à la collégiale Sainte-Gertrude sa silhouette typique, est édifié en pierres de taille assemblées en appareil irrégulier ; il est constitué de quatre éléments :

    • un massif barlong
    • une abside occidentale ou « contre-abside »
    • un clocher octogonal
    • deux tourelles latérales

    Le massif barlong

    Le massif barlong (c'est-à-dire « allongé transversalement ») présente cinq registres de hauteurs inégales, séparés par de puissants cordons de pierre.

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    Le registre inférieur est percé de deux porches cintrés disposés de part et d'autre de la contre-abside. Le deuxième registre est percé de deux baies tréflées tandis que le troisième niveau est aveugle. Le quatrième registre est percé de nombreuses baies géminées à colonnettes disposées sur deux niveaux, le cinquième et dernier registre présente quant à lui une ornementation composée de sept groupes de trois baies.

    Contrairement au fameux massif barlong auvergnat qui possède deux toits en appentis de part et d'autre de la naissance du clocher, le massif barlong de la collégiale Sainte-Gertrude est couvert d'une simple toiture en bâtière.

    Le clocher octogonal

    Le massif barlong est surmonté d'un puissant clocher octogonal, construit lors de la restauration menée durant les années 1970-1980 sur un projet des architectes Simon Brigode et M. Ladrière.

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    Il comporte deux registres, l'un aveugle et l'autre très orné.

    Les huit faces du clocher sont délimitées par des colonnettes surmontées de chapiteaux en forme de dés.

    Chacune d'elles est ornée de bandes lombardes et percée d'une paire de fenêtres géminées à colonnettes et abat-sons surmontée d'un oculus.

    Le clocher est surmonté d'une courte flèche couverte d'ardoises.

    La contre-abside

    La contre-abside originale fut remplacée en 1662 par un portail baroque qui fut démonté et remonté dans le parc de la Dodaine en 1972 pour céder la place à une restitution de la contre-abside romane lors de la restauration menée durant les années 1970-1980.

    Cette abside occidentale vient s'adosser au massif barlong pour terminer de belle façon l'église à l'ouest.

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    Elle présente trois registres étagés au-dessus d'un puissant soubassement en saillie et séparés l'un de l'autre par des cordons de pierre.

    Prenant appui sur le premier registre orné de bandes lombardes et de lésènes, le deuxième registre s'orne d'arcades à colonnettes qui confèrent à la contre-abside un bel élan vertical.

    Le troisième et dernier registre de la contre-abside est orné d'une galerie naine composée de triplets de baies cintrées surmontés de modillons sculptés tantôt géométriques et tantôt anthropomorphes.

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    Les tourelles et le jacquemart

    Les derniers éléments constitutifs du massif occidental sont les deux hautes tourelles qui flanquent le massif barlong au nord et au sud.

    La tourelle sud porte le fameux jacquemart appelé « Jean de Nivelles », un automate en laiton doré de 2 mètres de haut qui date de 1400 environ et qui a été déplacé en 1617 de l'ancien hôtel de ville vers cette tourelle.

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    Ces tourelles comportent six niveaux séparés par des cordons de pierre : un premier niveau orné de bandes lombardes et de lésènes, quatre niveaux percés de simples meurtrières et enfin un sixième niveau dont la décoration est très semblable à celle du clocher (baies géminées à colonnettes, arcatures lombardes et modillons).

    L'entrée de la Collégiale

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    Synthèse de recherches mise en page par A. B.

    A présent, bonne visite de l'intérieur de la Collégiale !

     

    Sitographie :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Coll%C3%A9giale_Sainte-Gertrude_de_Nivelles


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