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Par Dans mes malles le 15 Décembre 2015 à 17:38
L’enceinte de Bruxelles datant du 13ème siècle
Sommaire de ce dixième article (3. 10.) :
Synthèse de cette étude
Plan final établi par R. Dons d’après Guillaume Des Marez
Bibliographie
Les classements intervenus durant le troisième trimestre de l'année 2002
SYNTHÈSE DE CETTE ETUDE
Cette longue étude nous a permis de découvrir quelques éléments du tronçon de ce que les anciens manuels scolaires ont désigné comme étant la première enceinte de Bruxelles. Il semble que sa construction se soit étalée entre la fin du 12ème siècle et le début du 13ème siècle par le duc de Brabant Henri 1er.
A l’époque, Bruxelles présentait déjà toutes les caractéristiques d’une agglomération urbaine. Seul le rempart restait à construire. Son tracé était dépendant de plusieurs facteurs. Tout d’abord, il devait s’adapter à la topographie accidentée de la ville. Mais le rempart devait surtout inclure les trois pôles les plus importants du pouvoir, à savoir le château (sur la colline du Coudenberg), l’église (aujourd’hui Collégiale Saint-Michel et Gudule), et le marché qui se trouve dans le bas de la ville, non loin du fleuve, la Senne. C’est d’ailleurs au bord de cette rivière et d’un petit port relié à la mer du Nord, que la ville semble avoir pris naissance au début du 11ème siècle.
Aujourd’hui, les derniers vestiges de ce rempart long de 4 km, se sont fondus dans le tissu urbain. Ce phénomène s’est produit dès le dernier quart du 14ème siècle. En raison de la croissance rapide de la population, qui ne pouvait dès lors plus être contenue dans cet étroit périmètre, la première enceinte fut très tôt déclassée.
La première enceinte est assez difficile à décoder dans la ville. Nous l’avons vu : la mise en valeur de son emplacement et de ses vestiges est souvent inexistante, parfois très fantaisiste, voire catastrophique.
Son tronçon était autrefois enterré ! En effet, cette muraille appartient à un type de fortification très répandu dans le duché de Brabant : la muraille sur arcade insérée dans une terrée.
Les caractéristiques de ce type de muraille sont les suivantes : de volumineux piliers donnent naissance à deux rangées d’arcs superposés ; les arcs inférieurs soutiennent un mur plein dont le sommet est rythmé par des merlons et des créneaux, tandis que les arcs supérieurs supportent le chemin de ronde. Les constructeurs n’ont guère apporté de soin aux arcs inférieurs puisqu’ils étaient destinés à être noyés dans une importante levée de terre. Ainsi, contrairement aux arcs supérieurs construits sur cintres en bois, ces arcs furent sans doute construits sur un simple talus. Ce type de construction sur arcade enterrée permettait non seulement une économie de matériaux, mais offrait également une grande stabilité à l’édifice.
Le plan final établi par R. Dons, d’après Guillaume Combaz
- La Porte Sainte-Catherine.
- La Porte Noireou Porte de Laeken.
- La Warmoespoort.
- La Porte Sainte-Gudule.
- La Porte du Coudenberg.
- La Porte de Pierre ou Steenpoort.
- La Porte Saint-Jacques.
- La Tour Noire, place sainte-Catherine, derrière l’église
- La Tour d’angle, dite « d’Anneessens », boulevard de l’Empereur.
- La Tour Saint-Jacques ou Tour de Villers, avec de part et d’autre les restes de la muraille.
- La Tour du Pléban, rue du Bois Sauvage.
A. B.
Bibliographie
Bonenfant P. - Les premiers remparts de Bruxelles
Annales de la Société d’Archéologie de Bruxelles, 1936
Combaz Paul - Les restes de la Steenpoort et les remparts adjacents
Bruxelles, 1901, Editions Alf. Vromant
Combaz Paul et de Béhault Armand
La première enceinte de Bruxelles
Bruxelles, 1888, Editions Alf. Vromant
De Poorter Alexandra
Au quartier des Riches-Claires : de la Priemspoort au couvent
Collection « Archéologie à Bruxelles »
Bruxelles - 1995 - Publications du Service des Monuments et des Sites
Des Marez G. - Guide Illustré de Bruxelles
Monuments civils et religieux
Bruxelles, 1979, Touring Club Royal de Belgique
Dons René - Histoire de Bruxelles
Bruxelles, 1947, Editions De Boeck
Pages 19, 20 et 25
Dubreucq Jacques
Bruxelles1000 - Une histoire capitale en huit volumes
Edité par l’auteur en 1996, 1997, 1998
Bruxelles, Imprimerie Weissenbruch s.a.
Jacobs Roel - Bruxelles, l’histoire dans la ville
Brugge, 1994, Editions Marc Van de Wiele
pp. 20 à 28
Grammaye J.B. - Bruxella cum suo comitatu
Bruxelles, 1606
Henne et Wauters - Histoire de Bruxelles
Bruxelles, 1845
Heyblom Jean - La Steenpoort
Porte de ville et prison ducale
Cercle d’Histoire de Bruxelles
Mars 2007
pp. 6 à 10
Licoppe C. - La première enceinte
Bruxelles 2001
Martens Mina (sous la direction de)
Histoire de Bruxelles
Toulouse, 1979, Privat - Editions Universitaires
pp. 83 à 90
Martin Berangère
On the path of Brussels' first wall [in French]
Samin François
La première enceinte s’est adaptée à la ville
Revue « Bruxelles Pentagone » anciennement « Les Marolles »
Périodique n° 2 – 14ème année – juin 1997 – pp. 14 à 17
Vanhamme Marcel
Les origines de Bruxelles
Bruxelles, 1951, Office de Publicité s.a. - pp. 24 à 30
Van Neck Léon
Vieux Bruxelles Illustré
Bruxelles, 1909, Oscar Lamberty Editeur
pp. 33 à 42
Warzée Louis
Bruxelles, une des douze capitales européennes
Bruxelles, 1988, Ministère de l’Education Nationale
pp. 102 à 107
Clefs et défenses d’une ville
Bruxelles et son histoire
Catalogue illustré de l’exposition qui s’est tenue à l’Hôtel de Ville en 1984
Septentrion : l’intégration européenne de l’histoire des villes fortifiées
Article paru dans la revue du Cercle d’Histoire de Bruxelles et Extensions
22ème année, 3ème trimestre septembre 2005, n° 89, pages 10 à 14
Folder « Le circuit de la première enceinte »
Éditeur responsable : P. Crahay
Direction des Monuments et des Sites
Rue du Progrès 80
1035 Bruxelles
Classements durant le troisième trimestre 2002
Région de Bruxelles-Capitale
Monuments
Bruxelles : les vestiges de la première enceinte sis rue des Alexiens, 16 et rue du Chêne, 17 - (Arrêté du 26 septembre 2002).
Bruxelles : les vestiges de la première enceinte sis Boulevard de Berlaimont, 14 et rue Montagne-aux-Herbes-Potagères, 41-43 - (Arrêté du 26 septembre 2002).
Bruxelles : les vestiges de la première enceinte sis rue des Chartreux, 21 et 23 - (Arrêté du 26 septembre 2002).
Bruxelles : les vestiges de la première enceinte sis boulevard de l’Empereur, 14, 24, 26-30, 32-34 et rue de Rollebeek, 22 - (Arrêté du 26 septembre 2002).
Bruxelles : les vestiges de la première enceinte sis rue Léopold, 25 et rue du Fossé aux Loups, 39 - (Arrêté du 26 septembre 2002).
Bruxelles : les vestiges de la première enceinte sis rue du Midi, 112-114 - (Arrêté du 26 septembre 2002).
Bruxelles : les vestiges de la première enceinte sis rue Montagne-aux-Herbes-Potagères, 37-39 et 41-43 - (Arrêté du 26 septembre 2002).
Bruxelles : les vestiges de la première enceinte sis rue Ravenstein, 23 et rue Royale, 10 et 16 - (Arrêté du 26 septembre 2002).
Bruxelles : les vestiges de la première enceinte sis rue Saint-Christophe, 4 et rue des Chartreux, 40 - (Arrêté du 26 septembre 2002).
Bruxelles : les vestiges de la première enceinte sis rue Sainte-Catherine, 40-42 et rue du Vieux Marché aux Grains, 2-4, 6 et 8-12 (Arrêté du 26 septembre 2002).
Bruxelles : les vestiges de la première enceinte sis rue du Vieux Marché aux Grains, 30-34, rue Antoine Dansaert, 44-46 et rue des Chartreux, 19 - (Arrêté du 26 septembre 2002).
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Par Dans mes malles le 15 Décembre 2015 à 17:38
L’enceinte de Bruxelles datant du 13ème siècle
Sommaire de ce neuvième article (3. 9.) :
B. Des vestiges plus authentiques mais souvent bien cachés ! (suite 2.)
9. Rue du Bois Sauvage n° 14 – 15
10. Dans la salle de concerts du « Hungarian Culture Brussels », Treurenberg 10
11. Boulevard de l’Empereur
B. Des vestiges plus authentiques mais souvent bien cachés ! (suite 2.)
9. Rue du Bois Sauvage n° 14 – 15
Depuis le 15ème siècle, derrière les n° 14 et 15 de la rue du Bois Sauvage, demeure des doyens-plébans de la cathédrale Saint-Michel, se cache, au fond du jardin, la tour appelée « Tour du Pléban ».
La Tour du Pléban
Tracé de l’enceinte
entre la porte du « Warmoesbroeck » à gauche et la porte du Treurenberg à droite
La Tour du Pléban
dans le jardin du doyen de Saint-Michel
rue du Bois Sauvage 14-15
Ce vestige est généralement considéré comme le plus authentique de tous.
La Tour du Pléban possède encore, vers l’est, un bout de courtine de 5 mètres de longueur de l’enceinte du 13ème siècle, formé de cinq arcades et assez bien conservé.
C’est vraiment la partie la plus intéressante de ce vestige car une partie du mur de parapet de la courtine s’est conservée à peu près intacte. On y remarque les deux étages d’arceaux superposés et un créneau entier dans le mur du parapet. Son éloignement de la voirie l’a protégée jusqu’ici de restauration intempestive.
Éléments de la courtine bien dégagée au Treurenberg
10. Dans la salle de concerts du « Hungarian Culture Brussels », Treurenberg 10
Derrière la Cathédrale Saint-Michel, un autre tronçon classé de l’enceinte du 13ème siècle a été dégagé lors de travaux de transformation de maisons du Treurenberg en 2000. Les fouilles préventives menées par la Région de Bruxelles ont mis au jour les restes de la porte de Treurenberg. Ces derniers éléments, non protégés, mais bien conservés ont été intégrés aux nouveaux bâtiments de la « holding 4 Compagnie du Bois Sauvage ». Ils sont aujourd’hui visibles dans le centre culturel hongrois et dans les appartements privés.
Le Treurenberg (en français Mont des Larmes), est une artère de la ville de Bruxelles qui monte de la place Sainte-Gudule vers la rue Royale. Démolie en 1760, la porte du Treurenberg se situait au milieu de la rue, à hauteur du numéro 14. Une partie de ses fondations a été retrouvée en 2001 et est visible dans le hall d'entrée de l'immeuble.
Au n° 10 du Treurenberg se trouve le Centre culturel Hongrois. Tant à l'intérieur qu'à l'arrière du bâtiment, des vestiges de la première enceinte de Bruxelles y sont visibles.
Si l’on pousse la porte du « Hungarian Culture Brussels » (HCB), Treurenberg 10, pour assister à un concert, à un film, à une soirée de danse ou de théâtre, on sera sans doute surpris ou intrigué par le mur séculaire, creusé de deux arcades, qui constitue le fond de scène.
Mais le vestige en place ne se limite pas à ces deux arcades mises en scène. Un important tronçon de mur est également conservé dans la petite cour du bâtiment, accessible par le sous-sol, sous la salle de spectacle. Bien qu’on manque un peu de recul, on peut admirer un très bel échantillon de cette muraille et de ses spécificités. On y devine très clairement le niveau de sol d’origine, au-dessus de la terrée, grâce à la différence dans le soin accordé à la régularité des moellons du mur. Ce tronçon est rattaché à la tour du Pléban qui se trouve dans le jardin du Presbytère de la cathédrale.
Alors que la mise en valeur des vestiges de l’enceinte du 13ème siècle est souvent inexistante voire même souvent catastrophique, au H.C.B. cependant, l’intégration du monument dans ce bâtiment moderne est une réussite. Le contraste entre la muraille séculaire et la pureté des lignes architecturales de l’édifice qui l’enserre est très harmonieux. De plus, ce tronçon peut vraiment se réjouir de son heureux destin, puisque grâce à cette « mise en scène », il est, soir après soir, acteur et spectateur des programmes variés du « Hungarian Culture Brussels ».
11. Boulevard de l’Empereur nos 14, 24, 26-30, 32-34
En l’an 2000, sur un terrain vague situé le long du boulevard de l’Empereur, avait débuté la construction d’un nouvel édifice. Lors des travaux de soutènement, quelques moellons de l’enceinte du 13ème siècle ont été mis à nu au sein d’un mur de briques. De même, à la droite de ce mur, des moellons étaient également bien visibles dans une ancienne tour de guet que l’on peut discerner sur le plan de Braun (1572). La presse ne semble pas avoir évoqué cette dernière découverte que les promoteurs immobiliers se sont empressés une fois de plus de bien cacher !
Vue d’ensemble de quelques moellons de l’enceinte du 13ème siècle
apparus lors des fondations d’un nouvel édifice au boulevard de l’Empereur
Dégagement d’une ancienne tour de guet et d’une portion de muraille au boulevard de l’Empereur
Détails des moellons retrouvés lors des fondations d’un nouvel édifice au boulevard de l’Empereur
Boulevard de l’Empereur : quelques moellons récupérés sur l’ancienne enceinte du 13ème siècle
Au boulevard de l’Empereur : quelques moellons récupérés sur l’enceinte du 13ème siècle
et apparus lors des fondations d’un nouvel édifice en 1998
A. B.
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Par Dans mes malles le 15 Décembre 2015 à 17:37
L’enceinte de Bruxelles datant du 13ème siècle
Sommaire de ce huitième article (3. 8.) :
B. Des vestiges plus authentiques mais souvent bien cachés ! (suite 1.)
5. Dans la salle à manger de l’hôtel Atlas
6. Rue des Chartreux n° 42
7. Rue Van Artevelde n° 44 – 45
8. Rue Sainte-Catherine n° 42
B. Des vestiges plus authentiques mais souvent bien cachés ! (suite 1.)
5. Dans la salle à manger de l’Hôtel Atlas
Au n° 30 du Vieux Marché-aux-Grains derrière une façade du 18ème siècle, a été érigé l’hôtel Atlas, à l’emplacement de l’ancienne bouquinerie « De Plukvogel », presque en face de la rue de la Braie. A l’occasion des terrassements effectués pour la construction des caves, un important vestige de l’enceinte du 13ème siècle a été mis à jour. Il s’agit d’un mur d’une vingtaine de mètres qui a été restauré et intégré dans la salle à manger du nouvel hôtel.
Façade de l’Hôtel ATLAS
Mise à jour du vestige, avant la construction de l'Hôtel Atlas
Muraille restaurée, dans la salle à manger de l’Hôtel ATLAS
6. Rue des Chartreux n° 42
C’est dans un état exceptionnel de conservation qu’une tour, ouverte à la gorge, a été retrouvée en 1989 à l’intérieur d’une maison du n° 42 de la rue des Chartreux. La tour sert de mur mitoyen aux appartements sur une hauteur de quatre étages. Cette tour a fait l’objet d’une procédure de classement.
7. Rue Van Artevelde n° 44 – 45
A deux pas de la tour de la rue des Chartreux, ce sont trois pans de mur noyés dans les briques espagnoles qui, dans une cour intérieure, défient le temps à l’arrière des nos 44 – 45 de la rue Van Artevelde.
Façade de l’immeuble au 45 rue Van Artevelde
Vestige du mur d’enceinte au fond de la cour intérieure au 45 rue Van Artevelde
8. Rue Sainte-Catherine n° 42
Dans la cave d’un café établi au n° 42 de la rue Sainte-Catherine, avant d’arriver à la place Sainte-Catherine, il subsiste quelques moellons de la Porte Sainte-Catherine. Le folkloriste Louis Quiévreux avance qu’un pan de mur avec deux casemates est muré depuis 1933 à l’arrière de cet établissement.
Rue Sainte-Catherine 42
Tracé de l’enceinte
entre la Porte Saint-Jacques (ou d’Overmolen) à gauche,
la Porte Sainte-Catherine et la Porte de Laeken à droite.
A. B.
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Par Dans mes malles le 15 Décembre 2015 à 17:37
L’enceinte de Bruxelles datant du 13ème siècle
Sommaire de ce septième article (3. 7.) :
B. Des vestiges plus authentiques mais souvent bien cachés !
1. Dans le Palais des Beaux-Arts, rue Ravenstein, 23 et rue Royale, 10 et 16
2. Dans les souterrains de la place Royale
3. Rue Bréderode
4. Dans l’ancien parking privé de la Banque Nationale
B. Des vestiges plus authentiques mais souvent bien cachés !
1. Dans le Palais des Beaux-Arts, rue Ravenstein, 23 et rue Royale, 10 et 16
Peu de Bruxellois connaissent l’existence de l’ancienne Tour d’Isabelle. Elle se trouvait dans le « Jardin d’Isabelle », rue d’Isabelle, jardin qui fut plus tard attribué aux arbalétriers. Lorsque Victor Horta élabora les plans de la construction du Palais des Beaux-Arts, il a redécouvert cette tour médiévale et a eu l’intelligence de ne pas la démolir. Elle est donc encore visible au rez-de-chaussée du Palais des Beaux-Arts mais dans un couloir en principe inaccessible au public. Dissimulée derrière un rideau, elle sert de dépôt de sel pour déneiger les trottoirs de l’institution artistique. Par ailleurs, un fragment du mur aurait été caché dans la cour.
Au bas de l’escalier qui descend derrière le monument du général Belliard, s’élevait une construction adossée à l’enceinte que l’on nomma Domus Isabellae, construite en 1625 sur ordre de l’archiduchesse Isabelle pour les arbalétriers de la Groote Gulde. Les marches de pierre de l’escalier reposent sur le mur d’enceinte et sur les décombres de la Domus.
2. Dans les souterrains de la place Royale
En visitant les « souterrains » de la Place Royale, il est aussi possible de retrouver, à 10 mètres de profondeur, les restes d’une autre ancienne tour du 12ème siècle ainsi que les pavés d’une ancienne voie publique. Il s’agit de vestiges situés sous les caves de l’ancienne Lloyds Bank, place Royale, là où commençait l’ancienne rue d’Isabelle.
Sous la place Royale
Les pavés sont ceux de l’ancienne rue d’Isabelle
A droite : la coupe dans le rempart
3. Rue Bréderode n° 10
Dans ce quartier du Coudenberg subsiste un très beau fragment de mur, parfaitement restauré, à hauteur du n° 10 rue Bréderode, à l’arrière du Palais Royal et à proximité de l’ancienne Porte du Coudenberg.
Tracé de l’enceinte entre la Porte du Coudenberg (à gauche) et la Porte du Treurenberg (à droite)
4. Dans l’ancien parking privé de la Banque nationale
Au début du siècle, on pouvait encore apercevoir au fond de la propriété de M. Otto, au n° 35 de la rue des Comédiens, une tour dite « de Berlaimont ». Les demoiselles de l’Institut des Dames de Berlaimont descendaient l’escalier, adossé à la tour, pour se rendre au jardin d’agrément.
Tracé de la muraille entre la Porte de Laeken à gauche et la Porte du « Warmoesbroeck » à droite
Jusqu’en 1798, la rue de Berlaimont n’était qu’un cul-de-sac qui, partant de la rue d’Assaut, butait contre l’enceinte dont il reste encore une tour de guet : avant la démolition des bains Saint-Sauveur, un pan de mur et cette tour étaient renfermés dans la Cité Daij, sise au n° 37 Montagne-aux-Herbes-Potagères. Sa base peut encore être aperçue au rez-de-chaussée de l’ancien parking « Saint-Sauveur » actuellement parking privé dont l’entrée est située rue Montagne-aux-Herbes-Potagères.
Au fond du parking
Tour de guet au fond du parking rue Montagne-aux-Herbes-Potagères
Entrée du parking privé rue Montagne-aux-Herbes-Potagères
A. B.
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Par Dans mes malles le 15 Décembre 2015 à 17:37
L’enceinte de Bruxelles datant du 13ème siècle
Sommaire de ce sixième article (3. 6.)
Ce qui subsiste à l’heure actuelle (suite)
A. Des restaurations fantaisistes (suite 3)
6. La Tour et le rempart longeant la rue de Villers
6. LE REMPART LONGEANT LA RUE DE VILLERS et LA TOUR SAINT-JACQUES (ou de VILLERS)
Au début du 20ème siècle, rien n’avait changé depuis deux ou trois centaines d’années dans le quartier de la rue de Villers et des Alexiens. L’habitat avait poussé un peu au hasard au cours des temps, en bordure de l’ancien chemin formé naturellement en dehors des murs de l’enceinte du 12ème siècle, colossale muraille dont subsistait ici le plus beau vestige jusqu’en 1957 environ, visible le long de la rue de Villers pour son côté intra-muros.
Plan du rempart entre la Porte Saint-Jacques (ou d’Overmolen) à gauche et la « Steenpoort » à droite
Avant leur dégagement et leur restauration par l’architecte de la Ville, Jean Rombaux, ces vestiges formaient les façades arrière des maisons de la rue de Villers. Le rez-de-chaussée de la maison qui portait le numéro 29 n’était autre que la base de la tour.
Muraille dégagée à proximité de la « Tour de Villers »
Mis à jour en 1884, lors de la construction de l’Athénée Jules Bordet, 17 rue du Chêne, un superbe pan de mur authentique et assez important, constitué d’arcades supportant un chemin de ronde, restauré, s’élève dans la cour de l’athénée.
Une photo des toilettes de l'Athénée Jules Bordet
Ce mur est mitoyen avec son voisin l’Institut Sint-Joris, sis rue des Alexiens. Classé le 30 mars 1962, il longe un couloir d’accès aux classes. Dans la même cour de l’Institut, ancien jardin des arbalétriers du Petit Serment de Saint-Georges, se dresse la tour dite « de Villers ».
Pour Mina Martens, ce morceau de rempart qui longe la rue de Villers prolonge la façade interne d’une tour improprement appelée « Tour Saint-Jacques ». Conviendrait-il de l'appeler « Tour de Villers » ?
La Tour « Saint-Jacques » ou « Tour de Villers » avant 1957
Des travaux projetés à l’Institut Sint-Joris voisin faillirent bien la condamner en 1958. Mais pour Daniel Ch. Luytens qui a connu cet endroit sans tour, « Tour Saint-Jacques » serait l’ancien nom de la « Tour de Villers ». Il affirme qu’elle fut effectivement démolie et suppose que l’on se rendit compte qu’on avait commis une erreur. Elle fut donc reconstruite en 1958.
Selon Roel Jacobs, le nom « Tour de Villers » provient du refuge de l’abbaye de Villers-la-Ville dont le terrain est occupé actuellement par l’Athénée Royal Jules Bordet. L’enceinte sépare celui-ci, situé rue du Chêne, de l’institut flamand Sint-Joris, rue des Alexiens, construit à l’emplacement du jardin du Serment Saint-Georges, dont les membres s’exerçaient au tir à l’arbalète dans le fossé sec du rempart.
Cour de l’Institut flamand Sint-Joris et dégagement de la « Tour de Villers »
Classée au titre de monument historique en 1962, cette tour a été restituée en ses formes originales par Jean Rombaux sur base d’indices apparus lors du curetage de l’édifice : corbeaux de pierre soutenant la saillie intérieure du chemin de ronde, merlons du double de la largeur des créneaux et percés en leur milieu de petites meurtrières. Haute de 15 mètres, elle a encore un escalier droit qui mène à son chemin de ronde crénelé, percé de meurtrières.
La « Tour Saint-Jacques » ou « Tour de Villers » : l'extérieur (vu de la rue des Alexiens) et l'intérieur (vu de la rue de Villers)
L'ensemble du vestige en 1998 vu de la rue des Alexiens
Côté rue de Villers avec, à l’arrière plan, la clinique César De Paepe
Rue de Villers, actuellement
A. B.
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