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Par Dans mes malles le 28 Septembre 2016 à 14:06
Notre séjour en Corse,
du 21 au 25 septembre 2016
Jour 3 : Autres visites à BONIFACIO (4)
La Citadelle de Bonifacio et ses remparts
La citadelle désigne deux formes de fortifications différentes. L'acception la plus courante est la partie fortifiée d'une ville, avec des bastions, environnée de fossés pour commander la ville. Elle est donc au cœur de la ville mais peut aussi être en dehors si la position s'avère plus intéressante (sur une colline par exemple).
La citadelle désigne aussi une place forte. Dans ce cas elle n'est pas l'ensemble des fortifications, mais le cœur de celles-ci, c'est-à-dire la dernière ligne de défense avant la chute de la place.
La citadelle de Bonifacio représente la première place forte de la Corse. Au nom du pape, le seigneur Boniface fit construire en 830 une forteresse à laquelle il donna son nom. Elle fut remaniée et agrandie ultérieurement, en fonction des progrès des techniques militaires. Située à l'ouest de la ville haute sur un plateau étroit, la citadelle était destinée à protéger la côte méridionale contre les incursions des Sarrasins.
Fondée au 9ème siècle sur des falaises abruptes, la citadelle de Bonifacio est exceptionnelle. Elle peut être visitée en excursion en bateau avec un point de vue sur le village et le bastion.
La citadelle a eu pour rôle de protéger l'entrée de la marina et les navires qui s'y trouvaient faisant de Bonifacio une place forte d'une importance stratégique, de tout temps convoitée...
La citadelle fut construite après la colonisation des Génois (république de l’Italie du Nord) qui imposèrent une modernisation structurelle militaire. En effet la situation géographique de cette cité, a fait de Bonifacio un véritable maillon stratégique. Il faut savoir qu’au Moyen âge, l’Italie que nous connaissons était découpée en quatre Républiques maritimes : Venise, Amalfi, Gênes et Pise.
De violentes batailles entre Gênes et Pise se sont déroulées pour conquérir la citadelle. Jusqu’au 12ème siècle, c’est la république de Pise qui fut maitresse des lieux. Bonifacio a donc subi de nombreuses attaques, mais la plus meurtrière fut l’arrivée de la peste qui emporté avec elle plus de 90% des habitants. Au pied de Bonifacio est mort le dernier Bonifacien touché par la peste.
La citadelle vue du côté du Bastion de l’Étendard
Le Bastion de l'Étendard
Une fois dans la ville haute, il est possible de visiter le Bastion de l’Étendard. C'est le bâtiment le plus représentatif de Bonifacio. Certains pourraient croire qu'il s'agit d'un château mais en réalité il s'agit de l'imposante forteresse qui domine l'entrée du port, un exemple intéressant d'architecture défensive. C'était précisément l'une des fonctions du bastion que de protéger l'accès à la porte de Gênes qui était alors la seule entrée de la ville. Le Bastion de l’Étendard , bâti au 13ème siècle par les Génois, c'est un peu l’identité de Bonifacio.
Détruit au 16ème siècle par les bombardements de l'armée franco-turque, commandée par Dragut, le bastion fut rebâti, dans la foulée, en respectant le tracé du bastion génois. Il fut néanmoins adapté aux nouvelles techniques de sièges, notamment grâce à des fortifications « à la Vauban », bien plus solides, avec des murs de sept à dix mètres d’épaisseur.
Cette imposante forteresse qui domine l’entrée du port servait autrefois à protéger l’accès à la porte de Gênes qui était à l’origine, la seule entrée de la ville.
En visitant le bastion de l’étendard, nous avons accès au Mémorial, au jardin des vestiges romains avec les ruines de fortifications du 12ème siècle, parmi lesquelles se mêlent diverses espèces de la flore méditerranéenne, ainsi qu’au panorama qui surplombe les falaises. Il constitue le point culminant de la ville haute.
Le Mémorial, situé à l'intérieur du bastion comprend des salles souterraines voûtées en empruntant les couloirs qui s'enfoncent dans la forteresse. Là, le Mémorial reconstitue l'histoire de la cité au travers de quatre évènements tirés de l'histoire de Bonifacio, comme la visite de l'empereur Charles Quint, le naufrage de la Sémillante ou encore l'expédition de Napoléon Bonaparte à la Maddalena. Quelques scènes de la vie bonifacienne y sont également reconstituées sans oublier le squelette de la Dame de Bonifacio.
Descente à pied vers le port
Le port de Bonifacio : ses bateaux, ses restaurants,....
Le quartier du port, « La Marine », a plus précisément joué un rôle d’une très grande importance concernant le commerce maritime avec Gênes, la Sardaigne, la Corse, Marseille, la Tunisie, la Syrie etc. La Marine s’étend sur plus de 500 mètres de longueur. Le passage y est très agréable, en particulier l’été où il est lieu de beaucoup d’animations.
Comme tous les ports de commerce, son histoire a ainsi été relativement mouvementée notamment par un conflit guerrier entre Pise et Gênes. Ces deux républiques se disputaient avec acharnement la citadelle qui était un maillon stratégique militaire et un complexe portuaire sans égal en Corse. Dans un premier temps, Pise fut maîtresse des lieux jusqu’à la fin du 12ème siècle. La position stratégique de l’île a toujours suscité les convoitises depuis l’antiquité. Plus que les corses, c’est l’île qui intéressait pour le ravitaillement des bateaux. Si aujourd’hui on peut profiter de ce port tel qu’il est à l’heure actuelle, ce ne fut pas toujours le cas.
Avant 1900, le fond du port n’était qu’une plage où les pêcheurs pouvaient tirer leurs filets jusqu’au sol. Ce n’est que vers la fin du 19ème siècle, que les premiers quais furent aménagés. Une « défense mobile » était à l’origine du projet. Dans une moindre mesure par rapport à la haute ville, la Marine était elle aussi dotée d’un système défensif (porte et tour, porte à herses, mur d’enceinte), le tout, sera démoli par la suite. De plus, pour des raisons de sécurité les murs des immeubles le long de la Marine étaient obligatoirement jointifs n’ayant d’ouverture que vers la mer. C’est en 1990 que la Marine a été l’objet d’un réaménagement général avec, côté mer, une suite ininterrompue de terrasses de cafés et de restaurants. On créa une voie « piétonne » en bordure de quai, et quelques plantations d’arbres, autrefois inexistants, vinrent agrémenter l’ensemble. Ce réaménagement, apprécié par la majorité des commerçants, aura cependant contribué à modifier d’une manière radicale la vie communautaire dans ce quartier.
Le port aujourd’hui
Le trafic de passagers avec la Sardaigne (250 000 par an) fait du port de Bonifacio le troisième port de Corse après Bastia et Ajaccio et le deuxième, après Bastia, pour le trafic avec l’étranger. On pourrait ajouter un quatrième atout : celui de la Croisière. Bonifacio qui reçoit chaque année de mai à octobre plusieurs navires de croisières se situe dans ce domaine en seconde position en Corse après Ajaccio. Le seul handicap réside dans l’exiguïté des lieux. Cependant, il faut bien reconnaître que, malgré le développement du trafic, les responsables ont fort bien su organiser la gestion de ce port.
Depuis ces vingt dernières années des équipements assez considérables ont été réalisés : nouveaux quais d’accostage et une gare maritime moderne pour le trafic passagers et croisières et nouveaux appontements pour la plaisance. Mais les prévisions à plus ou moins long terme prévoient une certaine saturation. Bonifacio a même connu un trafic passagers avec le continent français jusqu’au début du 20ème siècle. Restait un trafic de cargos avec Marseille jusque dans les années 1970. A l’heure actuelle, les grands enjeux de demain pour le port de Bonifacio sont de continuer à faire rayonner son image d’exception (Premier port de la Méditerranée en termes de fréquentation) et d’améliorer, par une politique de grands travaux, sa capacité d’accueil pour la plaisance.
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Par Dans mes malles le 28 Septembre 2016 à 14:06
Notre séjour en Corse,
du 21 au 25 septembre 2016
Jour 3 : Autres visites à BONIFACIO (5)
Au pied de la remontée Saint-Roch : l'église Saint Erasme
Dédiée au saint Patron protecteur des pêcheurs, vous trouverez l’église Saint-Érasme à Bonifacio dans le quartier de la Marine.
La Chapelle Saint Erasme est la seule église du quartier de la marine. Elle se situe en amont de la montée du Rastello. On suppose qu'elle existait déjà au 18ème siècle mais il reste peu de traces.
Elle a été agrandie entre le 17ème et le 20ème siècle, et à l'état actuel on peut encore apprécier les petites coupoles d'aspect néo-byzantin ajoutées en 1936.
Elle abrite la statue de la confrérie Saint Érasme (confrérie des pêcheurs et des gens de mer) et quelques ex-voto de marins sont visibles en forme de bateaux suspendus non loin de là.
La remontée Saint-Roch
Nous avons décidé de regagner la ville haute à pied par la montée Saint-Roch constituée d'un long chemin en pavés. Au sommet de ce col s'élève une modeste chapelle, la Chapelle Saint-Roch, édifiée à l'emplacement du lieu où succomba la dernière victime de la peste de 1528.
La Chapelle Saint-Roch
A pied de la citadelle, joindre la chapelle St-Roch (saint antipesteux), du 16ème siècle, qui a été édifiée à l'endroit où serait morte la dernière personne atteinte de la maladie en 1528 et qui a réduit la population locale des trois-quarts.
Le sentier pédestre des falaises commence à la chapelle St Roch où succomba la dernière victime de la peste de 1528. Il s'élève à 65 m d'altitude puis longe le haut des falaises sur plus de 5 km jusqu'au phare de Pertusato avec tout le long du chemin de superbes vues sur la vieille ville.
Le belvédère du col saint-Roch offre une vue très étendue : sur le large jusqu'à la Sardaigne, sur le Bastion de l’Étendard et sur la marine. À gauche,une très belle vue sur l’emblématique « Grain de Sable » qui a sa base sapée par les vagues et qui abrite des oiseaux de différentes espèces.
Le " Grain de sable "
Le très pittoresque « Grain de sable » (diu grossu) est un gros bloc isolé se dressant à quelques (dizaines de) mètres dans les flots.
L'Escalier du Roi d'Aragon
L'Escalier du Roi d'Aragon se trouve à la pointe Sud de l'« Île de Beauté », et donne sur le détroit nommé « Bouches de Bonifacio » la séparant de la Sardaigne.
Taillé par l'homme directement dans la roche calcaire bonifacienne, cet escalier est composé de 187 marches, selon une inclinaison d'environ 45°.
Il aurait, selon la légende, été creusé en seulement une nuit par les troupes du roi d'Aragon Alphonse V le Magnanime lors du siège de Bonifacio de 1420.
Plus probablement, cet escalier aurait été réalisé sur une durée plus longue par les moines franciscains pour accéder à une source d'eau potable située en bas de cet escalier et à une grotte en contrebas. Vu de la mer, par bateau, il apparaît de loin comme un trait sombre en oblique, sur toute la hauteur à flanc de falaise, et de près comme un demi-tube évidé dans la pierre.
Le Gouvernail de la Corse
Creusé par les mains des hommes pendant la Seconde Guerre mondiale, un tunnel de 168 marches mène à un blockhaus situé à 10 m au-dessus du niveau de la mer qui débouche sur un énorme rocher se détachant de la falaise appelé par les pêcheurs bonifaciens "Le gouvernail de la Corse" à cause de sa forme.
La vue y est imprenable sur la Sardaigne et sur l'entrée du port de Bonifacio.
Ces canons faisaient partie d'un ensemble défensif permettant de contrôler le détroit et d'empêcher toute approche des côtes bonifaciennes par les navires ennemis.
Une histoire vraie : Le naufrage de la « Sémillante » au large des îles Lavezzi.
Un quatre-mâts barque de la fin du 18ème - début du 19ème siècle trône dans l'église Saint-Erasme de Bonifacio. Il a été offert par la Confrérie des Pêcheurs. L'on observe sur ce navire de commerce de nombreux détails : ancres pendantes, coque percée de hublots, canots à l'arrière. La présence de cet ex-voto dans l'église Saint-Érasme s'explique aisément, de par l'essence de la Corse, île au charme incontestable mais aux eaux parfois dangereuses comme celles des Bouches de Bonifacio où le naufrage de la « Sémillante » au large des îles Lavezzi le 15 février 1855 provoqua la mort de près de 750 hommes alors que la frégate de 60 canons, forte de 350 marins, avait appareillé de Toulon à destination de Sébastopol avec 400 militaires devant participer à la guerre de Crimée. Au cours de la guerre 1914-1918, un autre navire français, l'aviso-torpilleur « Cassini » disparaîtra dans ces mêmes eaux le 28 février 1917 après avoir sauté sur une mine larguée par le sous-marin allemand UC 35 « KL Ernst von Voigt ». Quatre-vingt marins y trouveront la mort.
Compléments d'informations sur ce dernier sujet :
Lien 2 vers l'histoire racontée par Alphonse Daudet dans "Les Lettres de mon moulin"
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Par Dans mes malles le 28 Septembre 2016 à 14:06
Notre séjour en Corse,
du 21 au 25 septembre 2016
Jour 3 : La vieille ville de BONIFACIO
Visite de la vieille ville de Bonifacio
Se jetant à pic dans la Méditerranée, Bonifacio est une ville dont la citadelle est juchée en haut d'une falaise de 60 mètres.
Outre son port (sa marina) et sa citadelle, Bonifacio, c'est aussi une ville médiévale. Sa vieille ville fortifiée est située sur la pointe sud de la Corse, à 140 km au sud est d'Ajaccio, en face de la Sardaigne.
Impossible de ne pas apprécier la visite de la vieille ville de Bonifacio. Parcourir ce dédale de ruelles pavées est un véritable plaisir. Ici, les rues sont étroites et bordées de hautes maisons présentant à leur entrée des escaliers immenses et abruptes, vestiges des anciennes échelles amovibles qui permettaient de se protéger des envahisseurs. Longtemps considérée comme une forteresse imprenable grâce à ses puissantes fortifications, Bonifacio, cité médiévale, est riche de monuments et d'histoire.
Les étranges arcs-boutants qui relient les maisons entre elles ne constituent pas des fioritures architecturales mais un réseau de gouttières destiné dans le passé à récupérer les eaux de pluie pour les conduire vers des citernes. Ainsi, il était possible de palier l'absence de source à cette altitude et de pouvoir survivre en cas de siège.La vieille ville a aussi gardé des traces de ses fortifications : ses remparts bénéficient de la protection tant de la citadelle que de celle de sept tours rondes (également d'époque génoise) qui jalonnent son pourtours.
Le lieutenant colonel du 2ème bataillon des volontaires corses, né à Ajaccio le 15 août 1769, Napoléon Bonaparte séjourna à Bonifacio du 22 janvier au 3 mars 1793. C'est au n°4 de la rue du Palais qu'il aurait séjourné. Cette maison appartenant à ses ancêtres directs (dès le 13ème siècle) jusqu'en 1721 reste aujourd'hui la « casa Bonaparte ». Cette maison est située à l'entrée de la citadelle et fait face à la maison Cattocciolo où l'empereur Charles Quint fut reçu à son retour d'Alger en 1541.
Faisant face à l'église Sainte-Marie-Majeure, la maison du Podestat est une ancienne demeure qui représentait l'autorité de la république de Gènes dans la ville à partir des années 1270.
La vieille ville avec ses maisons hautes et ses ruelles étroites fut, pour nous, un lieu incontournable et inoubliable !
Je vous invite à visionner un beau travail réalisé par mon épouse. Belle synthèse de notre visite de Bonifacio en septembre 2016 :
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Par Dans mes malles le 28 Septembre 2016 à 14:07
Notre séjour en Corse,
du 21 au 25 septembre 2016
Jour 4 : De Bonifacio à Aléria
Nous avons quitté Bonifacio avec quelques regrets tant cette petite ville est belle et particulière...
De Bastia au nord à Porto-Vecchio au sud, la côte est de la Corse s’étire en une succession de plages de rêve et de villages typiques disséminés dans l’arrière-pays. Plus facilement accessible et moins montagneuse que la côte occidentale, elle recèle pourtant de nombreux sites inoubliables.
Nous avons pris la route de Bastia. Nous sommes passés par...
Porto-Vecchio qui possède également des attraits. Outre ses plages, notamment celle de Palombaggia, Porto-Vecchio s’arpente au rythme corse, pour en capter toute la valeur.
Solenzara
Située dans le département de la Corse-du-Sud, la petite station balnéaire de Sari-Solenzara se trouve sur la Côte des Nacres, du nom du coquillage que l’on trouvait ici autrefois en grande quantité. Ses paysages sont exceptionnellement préservés et le littoral offre des sites à couper le souffle, entre criques et longues plages de sable doré, bien aménagées et très agréables.
Solenzara, célèbre cité balnéaire chaleureuse et conviviale, doit son atmosphère unique à son port de plaisance situé en pleine ville.
" Solenzara " a été un grand succès d'Enrico Macias, mais en voici une version instrumentale par Claude Ciari.
Claude Ciari est un Japonais naturalisé Français, né à Nice en 1944. Il a commencé à jouer de la guitare quand il avait onze ans. A seize ans, il a rejoint un groupe de rock " Les Champions " en tant que guitariste soliste. Le groupe est devenu le meilleur groupe instrumental en France.Sur l'heure du midi, nous avons pique-niqué au bord de l'étang d'Urbino classé « Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique ». Il a été acquis entièrement par le Conservatoire du Littoral, qui maintient les activités traditionnelles (pêche, mytiliculture...).
Aléria
Aléria se situe au centre de la plaine orientale de Corse, souvent nommée "plaine d'Aléria". La commune est en grande partie une plaine alluviale formée par le remaniement marin des alluvions du Tavignano dont les méandres sillonnent la commune au pied des hameaux de Rotani, A Vaccaghja, Calviani, U Cateraghju et U Forte d'Aleria, site de la ville antique, jusqu'à la mer Tyrrhénienne, au sud de l'étang de Diane. La plaine, très riche durant la période gréco-romaine a, semble-t-il, été abandonnée à partir de la fin du 5ème siècle. La destruction de la ville par les Vandales et un probable réchauffement climatique ont vu un fort développement du paludisme obérant ainsi toute possibilité de culture jusqu'au 20ème siècle. L'assainissement de la plaine initié par les Génois aux 16ème et 17ème siècles sans succès fut de nouveau entrepris à la fin du 19ème siècle grâce à la main d'œuvre pénitentiaire sans plus de réussite malgré de gros travaux.
Toute la côte n'est qu'une bande de sable fin de douze kilomètres, entrecoupée seulement par l'embouchure du Tavignano.
Dès notre arrivée dans cette localité, nous sommes allés visiter le site romain et le musée (Voir reportage suivant).
Puis nous nous sommes installés à l'hôtel "L'Empereur".
Vers le reportage suivant : Le site romain d'Aléria - Lien URL
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Par Dans mes malles le 28 Septembre 2016 à 14:07
Notre séjour en Corse,
du 21 au 25 septembre 2016
Jour 4 : Le site romain d'Aléria
Aléria fut autrefois la capitale de la Corse romaine. Actuellement, il est possible d'y visiter les ruines de l’ancienne cité et le fort de Matra, construit au 15ème siècle et qui abrite un musée archéologique. Avec ses petites collines qui étaient déjà occupées depuis l'antiquité et ses constructions nouvelles en plaine et en bordure de mer, Aléria allie le moderne avec l'ancien.
L'antique village d'Aléria
L'antique village d'Aléria est devenu un pôle touristique et culturel d'importance dans la plaine orientale de l'île.
En face du fort s'élève l'église paroissiale Saint-Marcel, sans doute première cathédrale de Corse, probablement construite durant le 4ème ou le 5ème siècle de notre ère.
L'église Saint-Marcel Le Fort de Matra
Le site archéologique d'Aléria
Classé au titre des Monuments Historiques le 18 décembre 1990, le site est géré par le Service archéologie de la Collectivité Territoriale de Corse qui en assure l’entretien, la protection et la valorisation.
Au sommet du promontoire, les restes architecturaux correspondent au centre de la ville romaine où deux temples et un prétoire encadrent à l’est et à l’ouest un forum bordé d’allées à portiques.
Alors que le nord et l’ouest du plateau sont naturellement protégés par une forte déclivité du sol, la limite méridionale de la ville est marquée par une succession de deux, voire trois remparts superposés dont deux sont pré-romains alors que le dernier est d’époque romaine.
Repéré par Prosper Mérimée en 1840, le site Archéologique d’Aléria est situé sur un plateau tabulaire qui domine la plaine orientale de la Corse. Au milieu de 20ème siècle des fouilles ont permis de mettre au jour le forum et une grande partie de la ville romaine qui est visible actuellement. Au début des années soixante plus de 200 tombes ont été mises au jour dans la nécropole pré-romaine découverte au sud du site antique. Ce mobilier funéraire est visible au Musée Départemental d’Archéologie Jérôme Carcopino d’Aléria qui se trouve dans le Fort de Matra. Depuis 2003, la Collectivité territoriale de Corse, propriétaire de ce site antique, est chargée de son entretien, sa protection et sa mise en valeur.
Le Fort de Matra : ancienne forteresse qui sert de musée
Le Fort Matra est classé monument historique (anciennement monuments nationaux) depuis 1962. Sa construction remonte à la période Génoise, au 14ème siècle. Un escadron de cavalerie y était affecté, avec pour mission de surveiller les territoires de l'arrondissement, la côte orientale et la région des étangs côtiers. Son importance militaire dérivait de sa position stratégique, au sommet d'une colline surplombant la plaine environnante. Au cours des siècles, le fort est devenu un dépôt d'armes pour les Génois ; c'est pour cette raison qu'il a été partiellement détruit en 1729, par les Corses qui s'étaient rebellés.
Plus tard, le fort a été reconstruit et a accueilli le roi Théodore 1er de Corse au cours de son bref règne. L'édifice est ensuite passé à la puissante famille Matra, qui a pris le contrôle de la forteresse.
Le plus connu des Matra fut Marius Emmanuel, qui fut l'un des généraux électif de Corse, mais qui lutta contre Pascal Paoli pour la suprématie que ce dernier avait remporté. Son esprit partisan le conduisit à prendre fait et cause pour les Génois, afin d'en obtenir du soutien. Il fut tué le 28 mars 1757, mais le fort est resté en possession de sa famille.
En 1963, année suivante qui suivit son classement, le fort a été le siège d'un dépôt de fouilles archéologique pour les opérations conduites dans les environs, et notamment pour les investigations conduites sur le site de l'ancienne cité antique d'Aleria, à quelques centaines de mètres seulement, ou plus encore des nécropoles antérieures à l'époque romaine. Après acquisition du fort par le Département de la Haute-Corse, en 1979, ce matériel est devenu la base de la collection constitutive d'un musée.
Le Fort de Matra a été classé monument historique en 1962. Parallèlement, à la suite de la reprise des fouilles archéologiques du site de la ville antique d'Alalia (Aleria), toute proche, il a accueilli dès 1963 un dépôt archéologique. En effet, à partir de cette époque, son histoire est liée à celle des fouilles de la cité antique.
Visite du musée départemental Jérôme Carcopino
Les collections présentent du point de vue archéologique, un très grand intérêt, pour la connaissance de la Corse antique et des civilisations anciennes du bassin méditerranéen.
Le Musée Départemental d’Archéologie Jérôme Carcopino d’Aléria est actuellement en cours de réhabilitation, il comporte plusieurs salles qui relatent plus de dix siècles de l’histoire d’Aléria et de la Corse, du 10ème siècle avant J-C, jusqu’au 5ème siècle de notre ère.
Dans la première salle sont présentés des objets et vestiges datant de l’époque romaine, en particulier tout ce qui a trait aux activités économiques, à la vie quotidienne, mais aussi à la religion ou aux rites funéraires (un buste en marbre représentant Jupiter Hammon, ou bien le diplôme militaire présent dans les vitrines sont autant d’éléments emblématiques de cette période).
Les autres salles sont consacrées aux fouilles des tombes de la nécropole pré-romaine. Les vitrines présentent le matériel funéraire qui accompagnait les défunts lors de leur voyage dans l’au-delà.
Des vitrines présentent également des objets importés de Grèce de Carthage et d’Étrurie.
On peut remarquer dans les productions céramiques, des cratères de différents types, des coupes et autres vases à boire généralement consacrés à Dionysos, mais aussi des vases à parfums, à onguents, ou encore des contenants utilitaires.
Les armes représentent une part importante du matériel archéologique découvert dans les tombes, illustrant ainsi la place des guerriers dans les sociétés antiques : cuirasse, pointes de lances, poignards, épées droites ou courbes, casques de différents types ; des jambières décorées (cnémides) et un bouclier qui sont l’apanage de l’hoplite.Vers le reportage suivant : Incursion en montagne - Lien URL
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