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* Eglise St Pierre de Montmartre
3ème jour
Visite de l'église Saint-Pierre de Montmartre
L'église Saint-Pierre-de-Montmartre est, comme Saint-Julien-le-Pauvre, l'une des plus vieilles de Paris. Elle est considérée comme le second lieu de culte chrétien sur la butte de Montmartre. Le premier aurait été une chapelle dédiée aux Saints-Martyrs, qui se situait plus bas sur le versant de la colline.
Les origines de l'église Saint-Pierre remontent au 6ème siècle, ce qui est souligné à la fois par les cinq chapiteaux mérovingiens en marbre blanc réemployés pour l'église actuelle (et un sixième chapiteau découvert dans le mur du bas-côté sud au début du 20ème siècle) et par un important cimetière mérovingien autour de l'église, découvert en 1875.
Vue du chevet
L’église Saint-Pierre de Montmartre est aujourd’hui une église paroissiale catholique romaine située dans le 18ème arrondissement de Paris, au sommet de la butte Montmartre, au n° 2 rue du Mont-Cenis, à l'ouest de la basilique du Sacré-Cœur, à proximité immédiate de la place du Tertre. C'est l'une des deux églises paroissiales catholiques de la butte avec l’église Saint-Jean de Montmartre, et elle représente, depuis la Révolution française, la plus ancienne église paroissiale de Paris après celle de Saint-Germain-des-Prés. Elle succède à une basilique mérovingienne dédiée à saint Denis.
L'église n'est accessible que par l'un des trois portails la façade occidentale, qui donne sur un petit parvis ouvert sur la rue du Mont-Cenis, presque en face de la place du Tertre.
Elle est classée au titre des monuments historiques le 21 mai 1923, et est aujourd'hui un haut lieu de spiritualité chrétienne du nord de la capitale française.
L’église Saint-Pierre est le seul témoin de la puissance de l'ancienne abbaye royale de Montmartre. Sur le plan architectural, ce lieu chargé d'histoire fait la jonction entre l'art roman et le gothique primitif. Depuis 1953, il est embelli par la magnifique verrière de Max Ingrand qui illustre, entre autres, les grandes étapes de la vie de l'Apôtre Pierre.
Vitrail de Max Ingrand dans le bas-côté sud
« Le Reniement » (symbolisé par un coq)Le portail
En 1980, le sculpteur italien Tommaso Gismondi offrit six vantaux en bronze pour les trois portails de la façade occidentale. Ils ont été fondus à Rome, et bénits par le pape Jean-Paul II en date du 26 mars 1980 avant leur départ pour Paris. Entièrement couverts de bas-reliefs, ils représentent des scènes de la vie de saint Denis, de saint Pierre et de la Vierge Marie. Ce sont les trois saints patrons de l'église et de la paroisse.
La Porte centrale « Saint-Pierre »
Aperçu général de l’église
L'église Saint-Pierre se présente selon le schéma traditionnel des églises romanes : régulièrement orientée, l'église est de plan cruciforme. Elle se compose d'une nef de quatre travées accompagnée de bas-côtés nord et sud ; d'un transept non saillant légèrement débordant au nord ; d'un chœur comportant une travée droite et une abside avec une partie droite et un chevet en hémicycle, bordé de deux chapelles absidiales orientées ou absidioles s'ouvrant à l'est des croisillons, sans intercommunication avec le chœur. Elles reproduisent à plus petite échelle le plan du chœur. Le clocher se dresse au-dessus de la travée droite de l'absidiole nord, qui est la chapelle du Saint-Sacrement. L'absidiole sud est la chapelle des fonts baptismaux.
Le chœur est bien évidemment orienté vers l'est. La nef, du 12ème siècle, possède des murs massifs.
Vue d'ensemble de la nef de Saint-Pierre-de-Montmartre
Le chœur médiéval de Saint-Pierre-de-Montmartre
La Chapelle absidiale du Saint-Sacrement
Un tableau à y découvrir :
« Le Reniement de saint Pierre »
de Giovanni-Francesco Barbieri dit Le Guerchin (1591-1666)
Le collatéral sud avec vue sur la chapelle absidiale du baptistère
La croisée du transept et le chœur : Ils présentent une très belle atmosphère romane et gothique primitif
Vue d'ensemble de la nef depuis le chœur
La chapelle du Saint-Sacrement
Vitraux
Après la Seconde Guerre mondiale, un paroissien, M. Desmaret, décide à la suite du décès de son épouse, d'offrir des vitraux à l'église. Au nombre de vingt-sept, ils sont confectionnés par le maître-vitrier Max Ingrand en 1952 et 1953.
Les fonts baptismaux
Mon regard a été attiré par les fonts baptismaux en pierre de liais, en forme de berceau, datant de 1537. Le décor est constitué de rinceaux et d'un écusson porté par deux chérubins encore assez visibles malgré l'usure du temps. C'est l'une des plus vieilles de Paris.
La cuve baptismale
La Chapelle absidiale des Fonts baptismaux
Elle possède une atmosphère romane assez envoûtante.
La Vierge Marie
- La statue de Notre-Dame de Montmartre, dite aussi Notre-Dame de Beauté, reine de la Paix, est la patronne des artistes de Montmartre. Elle a été offerte en 1942 par un peintre montmartrois, le prince Gazi, et fait depuis l'objet d'un pèlerinage annuel le 11 novembre, en renouant avec une tradition ancienne interrompue avec la Révolution.
Notre-Dame de Beauté
- Une autre statue de la Vierge Marie orne également la Chapelle du Saint-Sacrement.
- Enfin, une splendide Vierge à l'Enfant accueille pélerins, touristes et visiteurs au début de la nef, côté nord.
Le culte de Notre-Dame de Montmartre
L’origine de la dévotion mariale sur la butte Montmartre remonterait probablement à l’an 250, avec la construction par saint Denis, premier évêque de Paris et martyr, d’un modeste oratoire dédié à la Vierge.
A l’époque de la naissance de l’abbaye royale des religieuses bénédictines de Montmartre en 1134, la partie abbatiale (chœur et transept de l’église) fut tout naturellement placée sous le vocable de Notre-Dame.
Considéré par le peuple, les nobles et les rois comme un traditionnel chemin de pèlerinage, la ferveur autour du culte de Notre-Dame de Montmartre était telle que le 15 août 1534, ce fut tout d’abord à elle qu’Ignace de Loyola et ses compagnons confièrent leur projet de vie religieuse.
Au 17ème siècle, la présence de saint Jean Eudes, directeur spirituel et confesseur des religieuses bénédictines, qu’il surnommait « les saintes filles de Notre Dame de Montmartre », influença aussi particulièrement la dévotion pour la Vierge en ces lieux.
En 1946, sous l’impulsion de l’Esprit Saint, le prince Gazi Igna Guireï, dit Gazi le Tatar, donna à Notre-Dame de Montmartre son second vocable porteur d’une dimension universelle, profondément enracinée dans l’enseignement de l’Eglise Catholique sur la Vierge Marie et approuvé par le Cardinal Suhard : Notre-Dame de Beauté. Notre-Dame devint désormais la sainte patronne de tous les artistes du monde entier.
Monsieur Philippe-Marie CHRISTOPHE, pianiste à l’Opéra de Paris, réunit ensuite régulièrement les artistes auprès de Notre-Dame de Montmartre, Notre-Dame de Beauté, qu’il aimait profondément. Il donna aussi une impulsion particulière à son troisième vocable : Reine de la Paix, en réunissant autour de la Vierge Marie le Mouvement catholique international PAX CRISTI, dont les buts s’harmonisaient parfaitement avec ceux de la Confrérie Notre-Dame de Montmartre, Notre-Dame de Beauté, Reine de la Paix, qui avait été érigée canoniquement par le Cardinal Suhard le 21 novembre 1948, en la fête de la Présentation de la Vierge Marie au Temple. La prière d’invocation de la confrérie est plus vivante que jamais : « Pour la paix dans les âmes, pour la paix dans les familles, pour la paix dans le pays, pour la paix dans le monde, Notre-Dame de Montmartre, Reine de la Paix, Unissez vos enfants et veillez sur eux ».
A. B.
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Commentaires
1Francine ClioVendredi 30 Juin 2017 à 13:39Répondre
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