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* Adriaen Brouwer
Lors de notre visite de la ville d’Audenarde, le mercredi 14 novembre 2018, nous avions aussi prévu d’aller visiter l’exposition consacrée au peintre
ADRIAEN BROUWER
L’affiche de l’exposition : Adriaen Brouwer, maître des émotions
(Photo AB prise au bord de l'Escaut à Audenarde)
Les autres illustrations sont des photos prises soit par mon épouse (Photo FG), soit par moi-même (Photo AB).
Quelques mots à propos de cet artiste du 17ème siècle
Photo empruntée au site : https://www.muhka.be/fr/collections/artists/b/artist/3104-adriaen-brouwer
Adriaen Brouwer est né à Audenarde en 1605 ou 1606. Il a été enterré à Anvers, le 1er février 1638.
Adriaen Brouwer est un grand peintre dont les œuvres sont exposées aux cimaises des grands musées.
Issues de collections privées et publiques réputées en Europe et aux États-Unis, elles font actuellement le déplacement à Audenarde. Une petite moitié de ses quelques 70 œuvres est rassemblée pour la première fois à l'Hôtel de Ville.
Que cet événement puisse de surcroît se dérouler dans la ville natale de Brouwer ne le rend que plus beau.
Quatre thématiques de l'exposition
** Brouwer: le nouveau Bruegel
Brouwer, héritier de la tradition breughélienne du 16ème siècle.
Brouwer n’a pas son pareil pour capturer l’instant : il saisit ses sujets au bon ou peut-être justement au plus mauvais moment : en train de faire de grands gestes, de faire la grimace, de porter leurs vêtements de façon incongrue… Ils sont, pour ainsi dire, piégés.
Photos AB
** Joyeuses compagnies
Des scènes en apparence pacifiques qui montrent des groupes de paysans s’adonnant au jeu et à la musique, mais Brouwer aime les antihéros du quotidien, qui fument, se saoulent, content fleurette, se bagarrent et festoient.
Photos AB
** Maître des émotions
Brouwer est un maître de la peinture des émotions et des humeurs.
Il aime croquer des « trognes » et des têtes grotesques pour traduire les expressions du visage.
Il le fait d’une manière innovante et inédite pour l’époque.
Photos FG
Photos empruntées sur Internet
** Peintre paysagiste
Par ses sublimes paysages, Brouwer a inspiré d’autres artistes, dont Rubens.
Ce dernier possédait personnellement plusieurs œuvres de Brouwer, dont certains de ces paysages.
Photos FG
** Style pictural
Reprenant des sujets chers à Pieter Brueghel l'Ancien (vie paysanne), qu'il traite dans le style influencé par Frans Hals, et Pierre-Paul Rubens par l’intensité lumineuse et la transparence de ses couleurs, Brouwer excella dans les scènes de genre.
Il peignit exclusivement des scènes de la vie paysanne et de tavernes – danses paysannes, joueurs de cartes, fumeurs, buveurs et bagarres –, caractérisés par une grande vivacité des caractères et par un sens de l’observation remarquable.
Photos FG
Il exerça une influence significative non seulement sur Josse van Craesbeeck, que Brouwer aurait connu en prison et formé, mais également sur David Teniers le Jeune et Adriaen Van Ostade.
Rubens estimait hautement ses peintures au point d’en acheter un certain nombre pour sa collection d’œuvres d’art.
Plusieurs dizaines de tableaux ainsi que plusieurs dessins sont à l'heure actuelle attribués à Adriaen Brouwer.
Ces attributions sont la plupart du temps incertaines, étant donné que l'artiste ne signait et ne datait qu'extrêmement rarement ses œuvres – elles portent éventuellement ses initiales : un monogramme (qui ne constitue pas pour autant une garantie d'authenticité) –, et que bon nombre d'artistes de cette époque ou des suivantes ont donné dans le même genre.
Ces attributions font parfois l'objet de révision.
Encore quelques considérations à propos de ce peintre
Adriaen Brouwer est un peintre et dessinateur des Pays-Bas méridionaux spécialisé dans les scènes de genre.
On possède peu de sources fiables concernant la vie d’Adrian Brouwer.
Le fait qu’il soit sans doute né en Flandre peut à peine se déduire de lignes qu'écrivit à son sujet un certain Isaac Bullaert, qui fait néanmoins état du décès de l’artiste à l’âge de 32 ans.
Au sujet de son enfance et de sa jeunesse, l’état actuel des connaissances ne permet pas de dire grand-chose.
On suppose que Brouwer a quitté le sud des Pays-Bas d’alors pour le nord en 1621 et, à partir de 1626, des documents attestent de sa présence à Amsterdam et à Haarlem.
Il aurait été, aux environs de 1628, l'élève de Frans Hals et par la suite, on le retrouve de nouveau à Amsterdam.
Ainsi, Adriaen Brouwer aurait été actif en Hollande depuis au moins cinq ans, vraisemblablement même dix, avant de revenir dans les Pays-Bas du Sud.
En 1631, Adriaen Brouwer revint donc à Anvers, où l’on conserve, à cette date, la trace de son inscription dans la guilde de Saint-Luc locale.
Durant la période comprise entre son retour et son décès, il passa un certain temps en prison, pour des raisons qui demeurent obscures.
Selon Arnold Houbraken, les Espagnols l’incarcèrent parce qu’ils le suspectaient d’espionnage (il aurait alors reçu la caution de Rubens avant d’être délivré).
Cependant, d’autres sources affirment que ce sont ses lourdes dettes qui l’auraient conduit à cette situation.
De son vivant, en effet, ses tableaux semblent ne pas s'être très bien vendus, car il serait devenu pauvre à un point tel qu’en 1632, ses créanciers lui auraient fait saisir son mobilier.
Peut-être aussi que son mode de vie aurait contribué à ce revers de fortune.
Il jouissait de la sympathie de ses collègues anversois qui rachetèrent sa liberté, peut-être en acquérant certains de ses tableaux.
Des peintres et collectionneurs comme Rubens et Rembrandt possédaient plusieurs de ses tableaux.
À partir de 1634, il aurait vécu chez le graveur Paulus Pontius à Anvers.
Il est mort quatre ans plus tard, en 1638.
Adriaen Brouwer serait mort de la peste et son corps aurait d'abord été jeté dans une fosse commune.
Un élève de Rubens serait allé prévenir ce dernier qui, éploré et scandalisé, aurait aussitôt donné des instructions pour qu'une sépulture décente soit donnée à Brouwer et qu'il repose dans l’église des Carmes à Anvers.
Quel que soit le crédit qu'on puisse apporter à ce récit, Adriaen Brouwer y fut inhumé le 1er février 1638.
A. B.
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Commentaires
bonjour
merci pour la découverte de tous ces tableaux
dont certain sont vraiment originaux
bonne journée
( je venais du blog de LADY marianne )
kénavo
Bonsoir,
des toiles qui nous causent, pas précieuses, c'est la vie.
Merci de ce partage, une vie bien courte, quoique, à l'époque il ne faut pas s'en étonner.
Bonne fin de semaine
@ plus
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quel talent- ça doit être super de voir les toiles devant sois !
je prends ton lien pour le tableau du samedi que je gère-
bisous- bon jeudi-