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Par Dans mes malles le 30 Novembre 2017 à 10:29
Ce 29 novembre 2017, nous sommes allés au Zénith de Lille voir le spectacle de
Serge Lama
Après une tournée triomphale à travers toute la France pour célébrer ses 50 ans de carrière, Serge Lama reprend la route, dès l'automne 2017, avec la tournée JE DÉBUTE.
« Je débute » exprime l’impression que Serge Lama ressent tous les soirs quand il monte sur scène. Assez tôt dans sa carrière, à chaque nouveau disque, à chaque nouvelle tournée, il a eu l’impression de tout recommencer à zéro. Depuis son tout premier spectacle, il débute ! Ça n’a jamais cessé depuis. Il débute et redébute sans cesse. Plus le temps passe plus il a le trac, car il est conscient que ce n’est pas normal de chanter seul devant des milliers de personnes, et pourtant il a du mal, en fin de spectacle, à quitter le public…
Serge Lama partage les petites pépites de son dernier album, « Où sont passés nos rêves », sans doute l’un des meilleurs de sa carrière, mais également les plus grands standards qui ont jalonné une carrière hors du commun. Serge Lama n’est pas seulement un auteur intemporel, mais il est également l’un des derniers grands interprètes de sa génération.
Serge Chauvier dit Serge Lama, né le 11 février 1943 à Bordeaux. Chanteur français, interprète, il est aussi parolier pour lui-même et d'autres artistes et parfois comédien.
Il a fêté ses 50 ans de carrière à l’Olympia au début de 2014. Il fait partie des chanteurs les plus populaires depuis la fin des années 1960. Ses vingt-deux albums studio et ses neuf albums live totalisent près de douze millions d'exemplaires vendus.
Ce soir, Serge Lama nous a fait partager de grands moments de bonne humeur et d’émotions. Il nous a interprété de façon magistrale la plupart de ses grands tubes, dont « Les Ballons rouges », « D'aventures en aventures », « Je suis malade », « Les P'tites Femmes de Pigalle », « Les Glycines », « L’Algérie », « La chanteuse a vingt ans », « Femme, femme, femme » ou encore « Marie, la Polonaise », mais aussi quelques chansons plus récentes.
Son répertoire (quelques 400 chansons mélancoliques et 10 ou 12 chansons gaies) repose sur des textes d’une grande densité et des musiques dues à une pléiade de compositeurs de renom comme Yves Gilbert, Pascal Obispo, Alice Donna, Patrick Bruel, Christophe Maé, Adamo, Gérard Lenorman ou Calogero. Le chanteur a aussi travaillé avec Maxime Le Forestier, Carla Bruni ou encore Julien Clerc.
Serge Lama est pour moi un artiste exceptionnel. Son récital de 2 heures était grandiose ! Un concert fantastique avec d'excellents musiciens : un orchestre dirigé par la baguette magique de son ami Sergio Tomassi, à qui il a rendu hommage, la présence de quatre musiciennes aux cordes et de deux choristes masculins, des jeux de lumières inondant la scène. Le travail de toute une équipe !
Un public « du Nord » comme l'artiste l'attendait pour vaincre son trac.
Une « standing ovation » pour terminer après deux rappels.
En pleine promotion de son nouvel album, Serge Lama a eu la douleur de perdre celle qui partageait sa vie depuis plus de quarante ans, Michèle. Emportée par un AVC foudroyant à l'âge de 71 ans, la muse et épouse du chanteur est morte le 25 octobre à son domicile de Romilly-du-Perche. L'artiste avait rencontré sa femme en 1969 et l'avait épousée en 1991. Elle était à la fois sa femme, sa mère et sa meilleure amie. Il lui avait aussi confié toute la gestion matérielle de sa vie.
Professeur de droit public à l'université de Grenoble après avoir été maître de conférences à l’Université Paris Nanterre et membre du Centre de recherche et d'études sur les droits fondamentaux, du Centre de théorie et d'analyse du droit, Serge Lama est principalement connu pour son militantisme en faveur du droit des étrangers. Il intervient fréquemment dans le débat public sur cette question.
A. B.
CLIPS VIDÉOS de SERGE LAMA enregistrés au Zénith de Lille, le 29 novembre 2017
(filmés par mon épouse)
Chansons d'autrefois : https://youtu.be/mDas2azgVFIChez moi : https://youtu.be/-_yvERA80EAD'aventures en aventures : https://youtu.be/klHqvNpQrisVivre tout seul : https://youtu.be/I7fCUaA7jlABordeaux : https://youtu.be/sFJGSgG0E7sL'Algérie : https://youtu.be/44d5Gl0hDHQMarie la Polonaise : https://youtu.be/n0mTG1BvircLettre à mon fils : https://youtu.be/v3H9N_t1-zAC'est mon ami, mon maître : https://youtu.be/aYgIe1qzOvQUne île : https://youtu.be/eqiTgvDtrOELes muses : https://youtu.be/h02ntWE3oIs
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Par Dans mes malles le 29 Octobre 2017 à 09:21
Ce samedi 28 octobre, nous avons assisté à un merveilleux concert de
Dee Dee Bridgewater
De son vrai nom Denise Eileen Garret, la chanteuse de jazz américaine est née le 27 mai 1950 à Memphis (Tennessee).
Elle vient de sortir un nouvel album et réalise une tournée internationale qui a fait étape non loin de notre domicile, à Hem, au Zéphyr.
Pendant toute sa carrière, la chanteuse n'a eu de cesse de bâtir des ponts entre les genres musicaux.
Ses premières expériences professionnelles remontent à 1971 quand Dee Dee Bridgewater intègre l'orchestre de Thad Jones et Mel Lewis en tant que chanteuse. C'est alors que sa carrière débute réellement. Tout au long des années 70, elle se produit aux côtés de grands noms du Jazz tels que Max Roach, Sonny Rollins, Dexter Gordon ou Dizzy Gillespie.
Après une incursion du côté de la pop durant les années 80, elle déménage à Paris et recommence à focaliser son attention sur le Jazz. Chanteuse au sein de l'Universal Music Group qu'elle produit par ailleurs, elle sort une série de titres largement salués par la critique, à commencer par « Keeping Tradition » en 1993. Tous à l'exception d'un seul ont été nominés aux Grammy Awards. Parmi eux, on ne peut oublier l'énorme succès de Dear Ella, hommage à Ella Fitzgerald, album récompensé par deux Grammy Awards. Voyageuse téméraire, exploratrice, pionnière et gardienne de la tradition, cette lauréate de trois Grammy Awards a reçu récemment le Grammy du meilleur Album de Jazz Vocal avec l'album Eleanora Fagan (1915-1959): To Billie With Love From Dee Dee.
En 1974, la carrière de Dee Dee Bridgewater s'est résolument orientée vers la soul et le funk.
En 1989, elle a obtenu un gros succès avec la chanson Precious Thing, chantée en duo avec Ray Charles.
Dès la fin des années 1980, elle s'est retournée vers le jazz : elle a notamment donné un concert au festival de jazz de Montreux en 1990 et a interprété Carmen lors de la création de la version jazz de l'opéra, au festival Jazz à Vienne en 1993.
Elle a rendu hommage à Ella Fitzgerald en 1997 à travers l'album Dear Ella, pour lequel elle a remporté le Grammy Award du meilleur album de jazz en 1998.
En 2005, son album " J'ai deux amours " reprend de grands classiques français.
Dee Dee Bridgewater est la première Américaine à être membre du Haut Conseil de la francophonie. Elle est aujourd'hui chevalier de l'ordre national du Mérite, ainsi qu'officier de l'ordre des Arts et des Lettres.
Excellents souvenirs d'une merveilleuse soirée :
Une chanteuse particulièrement dynamique, des musiciens de première force et une ambiance très chaleureuse !
D.D. Bridgewater était magistralement accompagnée par "The Memphis Soulphony" :
Dell Smith aux claviers, Arthur Edmaiston au saxophone, Marc Franklin à la trompette, Charlton Johnson à la guitare,
Barry Campbell à la basse, James Sexton à la batterie, Sharisse Norman et Shontelle Norman-Beatty, choristes.
44 photos de ce superbe concert sur le site de la Ville de Hem :
Son prochain concert à La Cigale à Paris :
A. B.
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Par Dans mes malles le 10 Avril 2017 à 18:25
Ce lundi 10 avril, premier jour des vacances de nos deux petits-enfants, nous sommes allés voir un spectacle pour enfants au Centre Culturel Marius Staquet, place Général de Gaulle à Mouscron.
Avant le spectacle, pour patienter, des jeux avaient été mis à la disposition des enfants.
Toomaï des éléphants, conte musical
Ce spectacle, totalement original, est un récit initiatique, une fable édifiante et heureuse imaginée d’après 2 nouvelles extraites du "Livre de la Jungle". L’histoire de Petit Toomaï et de son éléphant Kala Nag qui nous emmènent, entre musique et mots, dans la nuit animale la plus mystérieuse...
Scénario
On connaît bien Mowgli, mais il n'est pas le seul héros du Livre de la Jungle de Rudyard Kipling ! Il y a aussi Petit Toomaï qui rêve de devenir le Maître des Éléphants comme son père. Avec ses amis Rikki-Tikki-Tavi la mangouste et Kala Nag le pachyderme, il veut se rendre au très secret "bal des éléphants"… Au son de la clarinette basse et de quelques percussions, Toomaï nous emmène dans l'univers sauvage et imaginaire de l'Afrique ou de l'Inde.
Présentation
Entendez-vous résonner au fond de votre cœur la voix du monde sauvage ? Tous les enfants savent la reconnaître : qu’elle les effraie ou les attire, elle les fascine. Certains adultes la font taire, redoutant les dangers de l’aventure. Mais pas tous ! Rudyard Kipling, cet Anglais né à Bombay au 19ème siècle, avait l’âme d’un explorateur amoureux de la jungle. En 2016, il nous a quittés depuis 80 ans : l’occasion de faire revivre l’intensité de son œuvre littéraire à travers un conte musical tout public imaginé de toutes pièces par deux musiciens et une comédienne, d’après la nouvelle « Toomaï des éléphants », extraite du Livre de la Jungle (1894). Ce spectacle totalement original est un récit initiatique, une fable édifiante et heureuse : l’histoire de Petit Toomaï et de son éléphant Kala Nag nous emmène dans la nuit animale la plus mystérieuse, entre la musique et les mots.
Ce spectacle bénéficie de musiques originales basées sur les rythmes (Tâla) et modes (Thât) de la musique indienne et sri lankaise.Les interprètes
ClaP Duo (Pierre Quiriny, marimba & Charles Michiels, clarinette basse)
Eve Louisa Oppo, comédienne, Annette Brodkom, mise en scène.A. B.
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Par Dans mes malles le 4 Mars 2017 à 08:52
Ce vendredi 3 mars, nous sommes allés écouter un groupe corse exceptionnel :
I MUVRINI
On ne présente plus ce groupe phare de la musique corse contemporaine qui s’est produit sur toutes les scènes de l’Olympia à Paris au Carnegie-Hall de New-York, aux côtés d’artistes les plus prestigieux.
Invicta, à l'image de la discographie d'I Muvrini, est un album engagé, mêlant le français et le corse pour faire passer un message de tolérance.
À travers Invicta, les membres d'I Muvrini soutiennent la non violence comme "outil du 21ème siècle", une autre voie possible face à la résignation ou au conflit.
Pourtant…
I Muvrini (Les petits mouflons en corse) est un groupe français de musique corse créé par les frères Alain et Jean-François Bernardini à la fin des années 1970. Ils furent initiés jeunes à la musique corse traditionnelle par leur père, Ghjuliu, qui était un poète et chanteur corse assez connu.
Commençant par chanter des chansons dans un style traditionnel corse (guitare et voix, polyphonies), le groupe s'ouvrit progressivement vers les musiques du monde et la variété. Il a notamment enrichi son orchestration avec des instruments tels que la vielle à roue ou la cornemuse qui ont longtemps été utilisés par le groupe de ses débuts, jusqu'à la fin des années 90.
Le groupe a débuté, à compter des années 80, à trois voix, Roseline Bartoli faisait partie du groupe durant quelques années et les a suivis jusqu'au-delà des années 90. Désormais et ce depuis Leia, Stéphane Mangiantini est la troisième voix du groupe.
I Muvrini s'est produit sur les plus grandes scènes françaises : Olympia, Bercy, le Zénith, qu'ils ont fait plusieurs fois, voir le Trianon, le silo de Marseille, ou encore le Casino de Paris plus récemment. Il est le groupe Corse à posséder la plus grande notoriété à travers le monde du à son ouverture sur celui-ci ; de plus, son leader Jean-François Bernardini est présent également à travers la fondation AFC Umani qu'il préside, ainsi que la non-violence dans le monde pour laquelle il se démène, ce qui lui donne une popularité certaine dans les différents médias, où il est très sollicité (radio, journaux, émissions télévisées).
Le groupe s'est adjugé de nouveaux membres depuis la création de l'album Alma paru en 2005, en effet nouveaux musiciens et chœurs sont venus s'ajouter, on note par exemple le bassiste ivoirien César Anot, auquel le groupe accorde quelques morceaux où il chante en baolé, mais également le guitariste Mickey Meinert, le pianiste Achim Meier, mais également Loic Taillebrest à la cornemuse. Tous des musiciens exceptionnels.
I Muvrini a contribué à relancer la culture corse et sa musique en particulier. Ceci est d'autant plus spectaculaire que le groupe s'est formé à une époque où les langues régionales étaient non reconnues, voire réprouvées. Dans les années 80, si le groupe chantait des polyphonies traditionnelles (dont des paghjelle), il ajoutait à son répertoire des chants contestataires. Il a d'ailleurs été victime de plusieurs arrêtés municipaux lui interdisant de se produire dans certains villages corses, menant parfois à des confrontations entre nationalistes et militants du collectif "Corse française et républicaine" (CFR).
Aujourd'hui, et après une ouverture aux musiques du monde, I Muvrini chante plutôt de la variété en langue corse.
Poètes inspirés de la Corse fraternelle et vivante, les chanteurs de I Muvrini insufflent avec ferveur un message de tolérance, à travers la force du chant polyphonique. Par cette tradition orale et vocale transmise par leur père dès l’enfance, les deux frères, Jean-François et Alain Bernardini sont sans doute à l’origine du premier groupe de world music en France.
Plus qu’à l’affirmation de leur culture, I Muvrini ont toujours cru à l’entre culture, aux liens entre les cultures et les hommes. C’est ainsi qu’ils font vibrer les sonorités corses bien au-delà des frontières de leur célèbre île.
I MUVRINI - " IMAGINA CORSICA "
I MUVRINI - " A TE CORSICA "
I MUVRINI - " ASPETTAMI "
Qu'avons-nous pensé de ce magnifique spectacle ?
Je suis amoureux de la Corse depuis que j’y ai mis les pieds pour la première fois en septembre 2016, et hier je me suis retrouvé envoûté par la positivité des messages transmis et la mélancolie des mélodies.
La symbiose des frères Bernardini et de leurs musiciens avec le public, cette polyphonie des cœurs, cet arc-en-ciel en clé de sol ont dégagé un réel flot d'émotions. En poètes et chanteurs inspirés de la Corse fraternelle et vivante « I Muvrini » ont insufflé avec ferveur un beau message de tolérance.
Les frères Bernardini
Le groupe avait du mal à sortir de scène tant les musiciens aiment ce qu'ils font...
Cet excellent concert de près de 3 heures de musiques et de chants m’a fait frissonner quelques fois. Beaucoup d'émotion, et que du bonheur ! Notons la participation exceptionnelle et remarquable du chœurs d'enfants de Saint-Martin-Boulogne.
« I Muvrini », ce sont, pour moi des artistes d’une gentillesse extraordinaire qui ont un respect incroyable de leur public. Autour de nous, beaucoup sont comme nous « du troisième âge » mais très réceptifs et surement connaisseurs.
La mise en scène de ce spectacle était magnifique. Quelle belle soirée magique ! Cela nous a fait du bien au moral et au cœur.
Merci à toute l’équipe pour son implication et sa grande disponibilité, merci à tous ceux - techniciens son et lumières - qui ont travaillé dans l'ombre et œuvré pour que nous puissions garder de ce spectacle ces merveilleux souvenirs.
Nous avons passé une soirée inoubliable au Théâtre Sébastopol de Lille, tant au point de vue ambiance que qualité et authenticité.
https://www.kizoa.fr/Montage-Video/d148088857k7873640o2l1/i-muvrini---lille-2017
Félicitations à tous. Longue vie à « I Muvrini » !
Le théâtre Sébastopol à Lille
I MUVRINI - "Corsica" avec " Les 2000 Choristes"
André B.
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Par Dans mes malles le 3 Mars 2017 à 11:16
Ce jeudi 2 mars 2017, nous sommes allés voir le nouveau spectacle de ...
Arnaud Tsamere
Si vous ne le connaissez pas encore….
Photo empruntée sur Internet
Arnaud Tsamere, de son vrai nom Arnaud Tsedri, est un humoriste, comédien et animateur de télévision français né le 11 mars 1975 à Bordeaux. Après l'obtention de son baccalauréat, il est entré en faculté de droit où, un soir, en 1994, il a découvert le match d'improvisation théâtrale. Il s’intéresse très vite au spectacle vivant, et intègre les ateliers d’impros où il fait des rencontres formidables. En 1998, il obtient sa maîtrise de droit des affaires.
Rattrapé par sa passion, il a fait ses débuts dans la compagnie d'improvisation théâtrale de Trappes, « Déclic Théâtre » d'Alain Degois, en 2001. Il poursuit sa carrière à la « Compagnie de la Pastière » où il joue dans une adaptation de « Cyrano de Bergerac ». C’est en 2002, qu’il commence l’écriture de son premier one man show.
Photo empruntée sur Internet
Son passage dans « Le Grand Journal » comme présentateur météo en 2005 l'a fait connaître du public, puis il est passé dans l'émission télévisée « Made in Palmade » de Pierre Palmade, et son rôle de « Captain Sports-Extrême » dans la série « Hero Corp » lui ont permis de gagner en notoriété. Il n’est véritablement connu que depuis qu’il a participé à l'émission télévisée créée par Laurent Ruquier, « On n'demande qu'à en rire », qui offrait une vitrine aux humoristes à la recherche d'un tremplin.
Arnaud Tsamere pratique l'humour absurde. Il aborde tous les sujets avec un certain décalage. L'une de ses particularités humoristiques, qui apparaît beaucoup dans ses sketchs, est le fait de traiter un sujet, puis de parler d'un autre et pendant qu'il parle de l'autre sujet, l'interrompre et revenir au sujet initial avec insistance.
Arnaud Tsamere est également devenu un spécialiste de l'improvisation. Il fait partie depuis plusieurs années de la ligue d'improvisation avec l'équipe d'Hero Corp.
Photos empruntées sur Internet
Depuis son premier passage dans l’émission de Michel Drucker « Vivement dimanche prochain » sur France 2, Arnaud Tsamere s’est fait assez rapidement remarquer pour son humour absurde qui fait beaucoup rire et est devenu un habitué de cette émission Depuis 2015, il y passe régulièrement et y fait occasionnellement des duos avec son ami Ben.
Photos empruntées sur Internet
En 2015, il a présenté au « Splendid » un très bon spectacle au titre à rallonge « Confidences sur pas mal de trucs plus ou moins confidentiels ». Au royaume de Tsamere, l'absurde est définitivement roi. Ce troisième spectacle s’est joué aux « Folies bergères » à Paris jusqu’en février 2016.
Pour son troisième one-man-show – que nous avons vu ce soir au Théâtre Sébastopol de Lille – Arnaud Tsamere a décidé de se raconter au public dans un but simple, mais insolite pour un humoriste : ne pas faire rire ses téléspectateurs rassasiés en galéjades et boutades en tout genre avec son dernier spectacle (selon lui). Évidemment, le pari ne sera pas respecté. Mais ce prétexte fallacieux sera le fil rouge de ce one-man-show singulier qui condense finalement tout ce que l'humoriste sait faire de mieux.
Arnaud nous présente son spectacle :
Photo empruntée sur Internet
« Confidences sur pas mal de trucs plus ou moins confidentiels »
« Je vais vous faire une confidence plus ou moins confidentielle : mon nouveau spectacle s'intitule « Confidences sur pas mal de trucs plus ou moins confidentiels ».
« Pour écrire ce spectacle avec mes comparses François Rollin et Arnaud Joyet, nous sommes partis d'un postulat très simple : la société rigole trop. Une étude américaine d'une université de Californie révèle que depuis janvier 2012, un être humain sur terre rit en moyenne 15 à 16 heures par jour. C'est beaucoup trop. Le rire est partout, omniprésent, au bureau, dans la rue, à la radio et bien sûr à la télévision avec des programmes comme « Des chiffres et des lettres » ou encore « la météo des régions ». Je suis d'ailleurs moi-même responsable de cette dérive puisque mon précédent spectacle a fait rire des centaines de milliers de personnes. Un spectateur m'a même envoyé le message suivant « Arnaud, du rire tu nous en as donné pour quelques années, on n'en peut plus, propose nous autre chose ».« C'est ce que je vais tâcher de faire dans ce nouveau spectacle donc, aller contre ma nature comique, tenter de stopper un peu cette spirale du rire infernale. Comment ? En parlant de moi. Quoi de plus chiant que quelqu'un qui parle de lui ? Rien. Sauf si cette stratégie se retourne contre lui et provoque l'effet inverse : vous faire rire ».
Photo empruntée sur Internet
Analyse…
Comme à son habitude, Arnaud Tsamere jongle avec les non-sens, s'amuse des longs silences avec le public, livre des parenthèses interminables que seule sa raison lui suggère, malmène les spectateurs qu'il fait monter sur scène, s'auto-flagelle avec délectation et offre des moments décalés (le mot est faible) en repoussant les limites de la logique (même si tout est très logique dans la logique de l'humoriste). Si le résultat est parfois décousu, l'ensemble est assez irrésistible. Pour peu, bien sûr, de ne pas être allergique à ce genre d'humour.
Tsamere est acide. Tsamere a une folie douce. Tsamere se démène comme un beau diable. Tsamere est capable de compiler les cinquante dernières années de la chanson française en deux minutes, de faire plier de rire une salle entière avec le seul mot « baldaquin » et n'hésite pas à sortir une perceuse en plein spectacle pour réparer un meuble sur scène entre deux sketchs. Avec l'ancien pensionnaire d'On ne demande qu'à en rire, ça part dans tous les sens. Dans l'insensé souvent. Les fidèles de l'humoriste et tous ceux qui ont déjà ri lors de ses différents passages télé se sont régalés.
Photo empruntée sur Internet
Le seul point faible de ce nouveau one-man-show repose finalement sur la trame centrale du spectacle qui consiste pour l'humoriste à dire pourquoi il est un mec pas comme les autres qui n'a pas peur de prendre des positions fortes. Ces réflexions, aussi absurdes qu'évidentes, sont un peu légères et redondantes. De la part d'Arnaud Tsamere, on est en droit d'attendre un peu plus. Mais ce «un peu plus», justement, il arrive dans un final en apothéose à base de pingouin et de cancer du genou. Si, si, c'est possible.
Dans ce dernier sketch malin et explosif, l'humoriste mi-schizo, mi-mégalo, multiplie les efforts et se multiplie au sens propre. Cette performance est du pur Tsamere dans le texte (et dans la folie). Car au final, avec cet humoriste sans limite, plus c'est improbable, plus la probabilité de rire est grande. Preuve qu'Arnaud Tsamere est un humoriste de haut niveau. Et pas seulement quand il porte cet instrument de mesure au-dessus de sa tête...
Photo prise par mon épouse
Talentueux et adepte de l'improvisation, Arnaud Tsamere remplit aujourd'hui les plus grandes salles. Il semble vivre un véritable conte de fées, mais c’est amplement mérité ! Nous nous sommes vraiment bien amusés !
Photo prise par mon épouse
André B.
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