• A la découverte de la Halte d'Ardenne !

    En promenade à partir du pont de Houyet

    Au départ du pont de Houyet enjambant la Lesse, empruntons le chemin de promenade sur la rive droite. C’est le GR 126 en direction de Dinant. C’est aussi le début des promenades 11 et 13 renseignées sur la carte des promenades de Houyet.

     * A la découverte de la Halte d’Ardenne à Houyet

    Embarcadère des kayaks et ancien restaurant « Le Maupat »

    A hauteur des installations d’embarquement des kayaks, nous remarquons sur notre droite l’ancienne taverne – restaurant « Le Maupat », qui servait autrefois de station de pompage des eaux de la rivière destinées à alimenter les pièces d’eau devant l’entrée principale du château d’Ardenne.

     * A la découverte de la Halte d’Ardenne à Houyet

    Ancienne taverne – restaurant « Le Maupat »

     

     

     * A la découverte de la Halte d’Ardenne à Houyet

    Ancienne station de pompage

    Le chemin longe ensuite la rivière et oblique vers la gauche pour passer sous le pont du chemin de fer. C’est la ligne Namur - Dinant – Bertrix, aujourd’hui électrifiée et accessible à de nombreux convois de marchandises.

    Peu après l’entrée dans le sous-bois, laissons les promenades 11 et 12 sur notre droite et poursuivons notre chemin le long de quelques conifères.

    Bientôt nous découvrons, droit devant nous, ce qui fut, au début du 20e siècle, la « Halte d’Ardenne », aujourd’hui désaffectée mais considérée comme un monument historique à préserver.

     * A la découverte de la Halte d’Ardenne à Houyet

    La « Halte d’Ardenne » et son histoire

    Quelques temps après son avènement, le roi Léopold II était venu s’installer à Ciergnon, dans le château qui est resté de nos jours une des résidences de la famille royale de Belgique.

     * A la découverte de la Halte d’Ardenne à Houyet

     

     

     

     

     

     

    Le Château de Ciergnon

    Avec le consentement de sa sœur Charlotte, le roi avait obtenu le droit de gérer le domaine d’Ardenne hérité de leur père, Léopold 1er.

    A l’emplacement d’un pavillon de chasse bâti au milieu de ce domaine, Léopold II fit ériger un château, de 1874 à 1891. La réalisation en fut confiée à l’architecte Balat.

     * A la découverte de la Halte d’Ardenne à Houyet

    Le Château d’Ardenne et son annexe.

    Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le château d’Ardenne ne fut pas une résidence royale. L’intention de Léopold II était de promouvoir le tourisme dans la région de Houyet jusqu’alors fort peu connue. Le souci du roi était de voir la Belgique capable d’accueillir dignement les riches étrangers.

    C’est ainsi que le Château d’Ardenne devint un grand hôtel, luxueux pour l’époque, destiné à devenir le rendez-vous de chasse de la riche clientèle internationale. Afin d’assurer la rentabilité commerciale de l’hôtel, Léopold II fit également construire une annexe, en forme d’équerre, qui comprenait une centaine de chambres et était reliée par un souterrain au bâtiment principal.

    Afin qu’un nombre de plus en plus grand de Belges et de touristes étrangers puissent admirer le domaine d’Ardenne et tout ce qui avait été mis en valeur par Léopold II dans la région, celui-ci fit créer de nombreuses routes, chemins et sentiers touristiques mais également la ligne de chemin de fer Dinant – Rochefort passant par Houyet et Villers-sur-Lesse.

    Le tronçon de chemin de fer qui nous concerne ici, entre Houyet et Gendron-Celles, fut inauguré le 1er avril 1896.  Puis ce fut le tour de celui qui  reliait Gendron-Celles à Anseremme : il date du 27 juillet 1896.  Celui, reliant Anseremme à Dinant, date du 1er juin 1898. Mais auparavant, d’autres tronçons avaient déjà été inaugurés : le tronçon de Villers-sur-Lesse à Wanlin, le 3 janvier 1889 ; celui de Wanlin à Houyet, le 4 janvier 1894 et celui d’Houyet à Beauraing, le 22 octobre 1895.

     * A la découverte de la Halte d’Ardenne à Houyet

    En 1898, la ligne Jemelle – Houyet – Dinant était totalement opérationnelle. Le 20 octobre 1899, la ligne était également terminée entre Houyet et Gedinne. Vers 1900, la ligne reliait Dinant à Bertrix. Quant au tronçon Houyet – Anseremme, il fut mis à double voie entre 1909 et 1910.

     * A la découverte de la Halte d’Ardenne à Houyet

     

    Puisque la Compagnie Internationale  des Wagons-Lits exploitait l’hôtel du Château d’Ardenne, une gare privée fut construite au pied de la Tour du Rocher, à l’extrémité Est du Domaine d’Ardenne.

     * A la découverte de la Halte d’Ardenne à Houyet

    Le bâtiment fut édifié avec une tourelle à clocheton et une muraille recouverte d’un chemin de ronde, prolongé par un chemin à travers la colline et menant jusqu’au château.

    Dans la cour intérieure de cette halte, les voitures royales pouvaient venir prendre le souverain qui appréciait de séjourner dans la Tour du Rocher, située au-dessus de la « Halte d’Ardenne ».

     

     * A la découverte de la Halte d’Ardenne à Houyet

    La Halte d’Ardenne et la Tour du Rocher

     * A la découverte de la Halte d’Ardenne à Houyet

     * A la découverte de la Halte d’Ardenne à Houyet

    La Tour du Rocher

    Cette mignonne petite gare a également desservi l’hôtel dès qu’il ouvrit ses portes en 1899.

    Le train Paris – Cologne comprenait une voiture spéciale pour les voyageurs qui avaient pour destination Ostende ou le Domaine d’Ardenne. Le train Ostende – Jemelle disposait de wagons – restaurants décrochés à Jemelle et amenés par une autre locomotive jusqu’à la gare d’Ardenne.

    Pour permettre de franchir les 120 mètres de dénivellation entre la voie ferrée et l’hôtel, de petites voiturettes bâchées, tirées par deux chevaux, empruntaient un chemin tracé le long de la colline et menaient les touristes de la gare au château. Plus tard, des voitures motorisées les ont remplacées.

     * A la découverte de la Halte d’Ardenne à Houyet

     

        * A la découverte de la Halte d’Ardenne à Houyet

    Trains en gare d’Ardenne

     

     * A la découverte de la Halte d’Ardenne à Houyet

     

                     * A la découverte de la Halte d’Ardenne à Houyet

    Véhicules dans la cour intérieure de la « Halte d’Ardenne »

     

     * A la découverte de la Halte d’Ardenne à Houyet

    Véhicule à moteur en route pour le château d’Ardenne

    En 1949, l’hôtel du Château d’Ardenne cessa ses activités. Le 23 août 1968, il fut détruit par un incendie. Seule la chapelle et quelques rares vestiges de cette époque subsistent çà et là sur le terrain du Royal Golf Club d’Ardenne.

    A. B.

    Bibliographie

    Vandenberghe J. 

    La naissance et l’évolution des chemins de fer de l’état belge et des réseaux concédés

    S.N.C.B. Direction du matériel. 1985 - Page 29

     

    Lefébure R.

    La Donation Royale

    pages 568 et 570


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  • La Tour Léopold

    Construite en 1878, le souverain avait fait ériger par Balat la Tour du Parc qui deviendra la Tour Léopold en calcaire du pays sur le point culminant de la propriété. Elle hébergea pendant longtemps le roi Carol de Roumanie lorsqu’il se trouva en exil en Belgique. Elle abrite aujourd’hui le club-house du golf installé jadis dans le domaine, par Léopold II lui-même à la même époque que ceux d'Ostende et de Ravenstein.

    * La Tour Léopold et le Royal Golf Club d'Ardenne

    La Tour Léopold vers 1949

    Le club-house du Royal Golf Club d’Ardenne est aménagé dans la Tour Léopold et offre un panorama splendide sur la région.

    * La Tour Léopold et le Royal Golf Club d'Ardenne

    Vue aérienne de la Tour Léopold

    * La Tour Léopold et le Royal Golf Club d'Ardenne

     * La Tour Léopold et le Royal Golf Club d'Ardenne * La Tour Léopold et le Royal Golf Club d'Ardenne

     

     

     

     

     

     

    Trois photos récentes de la Tour Léopold

     

    Le Royal Golf Club du Château Royal d’Ardenne

    Nichés dans un cadre exceptionnel du Condroz, les 18 trous du Royal Golf Club d’Ardenne s’étendent dans une partie de l'ancien parc du Château d'Ardenne  construit par le Roi Léopold II au 19e siècle. La Famille Royale avait l'habitude d'y pratiquer le golf et le club compte de nombreux champions parmi ses membres.

    Le cours technique se compose de divers trous offrant de très beaux points de vue et une tranquillité absolue. Le tracé respecte les dénivelés naturels, au milieu d'arbres centenaires souvent rarissimes.

    Le joueur se trouve entouré par des arbres centenaires et, tout au long du parcours, les golfeurs peuvent admirer des vestiges du passé tels qu'une chapelle, un théâtre en plein air, une fontaine...

    * La Tour Léopold et le Royal Golf Club d'Ardenne

    Plan du golf

    Les fairways étendus et dessinés en pentes douces offrent des vues splendides sur les plus beaux paysages de la région de Dinant et la vallée de la Lesse.

    * La Tour Léopold et le Royal Golf Club d'Ardenne

    Le parcours du golf aujourd’hui

     

    * La Tour Léopold et le Royal Golf Club d'Ardenne

     

     

     

     

     

     

    * La Tour Léopold et le Royal Golf Club d'Ardenne

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le Royal Golf Club d’Ardenne aujourd’hui

     

    Vestiges dans le Domaine Royal d’Ardenne

    La chapelle du Domaine royal d’Ardenne

    * La Tour Léopold et le Royal Golf Club d'Ardenne

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    C’est probablement vers 1874 qu’a été construite la chapelle, édifiée lors de la construction du château d’Ardenne entre 1874 et 1891, puisqu’elle y était directement reliée par un couloir qui aboutissait à gauche de la nef lorsqu'on est face à l’autel.

    * La Tour Léopold et le Royal Golf Club d'Ardenne

     

     

     

     

     

     

    * La Tour Léopold et le Royal Golf Club d'Ardenne

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    * La Tour Léopold et le Royal Golf Club d'Ardenne

     

     

     

     

     

     

    La chapelle du Domaine Royal d’Ardenne

    L’Exèdre ou théâtre de plein air

    En 1889, devant le château royal d’Ardenne apparut une construction en pierre du Condroz. Il s’agit d’un banc de plein air semi-circulaire qui existe toujours. Deux sculptures de lions assis sont disposées de part et d’autre des marches. Les habitants de Houyet l’ont utilisée quelques fois pour des représentations théâtrales.

    * La Tour Léopold et le Royal Golf Club d'Ardenne

     

     

     

     

     

     

    * La Tour Léopold et le Royal Golf Club d'Ardenne

     

     

     

     

     

    * La Tour Léopold et le Royal Golf Club d'Ardenne

     

     

     

     

     

    La fontaine et une sculpture dénommée « L’étoile du Congo »

    * La Tour Léopold et le Royal Golf Club d'Ardenne

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    * La Tour Léopold et le Royal Golf Club d'Ardenne

     

     

     

     

     

     

     

     

    * La Tour Léopold et le Royal Golf Club d'Ardenne

     

     

    La ligne de chemin de fer Dinant - Houyet

    et son patrimoine historique                                                           

    Il y aurait beaucoup de souvenirs à égrener à propos de la ligne Dinant - Houyet : le tronc commun avec l'ancienne ligne « Nord Belge » de la haute Meuse Dinant - Hastière - Givet jusqu'à la bifurcation de Neffe, le grand pont d'Anseremme resté à voie unique sur la Meuse...

    Contentons-nous d'évoquer l'existence, en bordure du chemin de fer et à proximité du tunnel de Houyet, d'un curieux bâtiment en moellons calcaires et pierre de taille, style forteresse, de forme circulaire. Une tour carrée ornée d'une tourelle d'angle et de créneaux forme l’entrée de la petite gare.

    La « Halte d’Ardenne »   Voir l'article suivant dans cette rubrique : "A la découverte de la Halte d'Ardenne" (lien URL)

    C'est l'ancienne « Halte d’Ardenne », la gare privée du château royal voisin. Elle date de la construction de la ligne de la Lesse en 1889 et Léopold Il l'utilisa régulièrement, de même que les clients de l’hôtel luxueux qu’était devenu le château royal d’Ardenne à partir de 1909.

    * La Tour Léopold et le Royal Golf Club d'Ardenne

    Un chemin de ronde délimite une vaste cour intérieure, décrit une spirale à partir du niveau de la voie et s'élève vers une sorte de terrasse. Grâce à un chemin en colimaçon, les calèches des voyageurs accédaient plus facilement au château situé sur le plateau. 

    Il est possible de la découvrir en effectuant une promenade à partir du pont de Houyet qui enjambe la Lesse, par le chemin de promenade sur la rive droite. C’est le GR 126 en direction de Dinant. C’est aussi le début des promenades 11 et 13 renseignées sur la carte des promenades de Houyet.

    * La Tour Léopold et le Royal Golf Club d'Ardenne

    Ce qui fut, au début du 20ème siècle, la « Halte d’Ardenne », aujourd’hui désaffectée mais considérée comme un monument historique à préserver se trouve à un bon kilomètre de marche. 

    Le tronçon de chemin de fer qui nous concerne ici, entre Houyet et Gendron-Celles, fut inauguré le 1er avril 1896.  Puis ce fut le tour de celui qui  reliait Gendron-Celles à Anseremme : il date du 27 juillet 1896.  Celui, reliant Anseremme à Dinant, date du 1er juin 1898. Mais auparavant, d’autres tronçons avaient déjà été inaugurés : le tronçon de Villers-sur-Lesse à Wanlin, le 3 janvier 1889 ; celui de Wanlin à Houyet, le 4 janvier 1894 et celui d’Houyet à Beauraing, le 22 octobre 1895.

    En 1898, la ligne Jemelle – Houyet – Dinant était totalement opérationnelle. Le 20 octobre 1899, la ligne était également terminée entre Houyet et Gedinne. Vers 1900, la ligne reliait Dinant à Bertrix. Quant au tronçon Houyet – Anseremme, il fut mis à double voie entre 1909 et 1910.

    Puisque la Compagnie Internationale  des Wagons-Lits exploitait l’hôtel du Château d’Ardenne, une gare privée fut construite au pied de la Tour du Rocher, à l’extrémité Est du Domaine d’Ardenne.

    Le bâtiment fut édifié avec une tourelle à clocheton et une muraille recouverte d’un chemin de ronde, prolongé par un chemin à travers la colline et menant jusqu’au château.

    Dans la cour intérieure de cette halte, les voitures royales pouvaient venir prendre le souverain qui appréciait de séjourner dans la Tour du Rocher, située au-dessus de la « Halte d’Ardenne ». Cette mignonne petite gare a desservi l’hôtel dès qu’il ouvrit ses portes en 1899.

    Le train Paris – Cologne comprenait une voiture spéciale pour les voyageurs qui avaient pour destination Ostende ou le Domaine d’Ardenne. Le train Ostende – Jemelle disposait de wagons – restaurants décrochés à Jemelle et amenés par une autre locomotive jusqu’à la gare d’Ardenne.

    * La Tour Léopold et le Royal Golf Club d'Ardenne

    La Halte d’Ardenne et la Tour du Rocher

    Pour permettre de franchir les 120 mètres de dénivellation entre la voie ferrée et l’hôtel, de petites voiturettes bâchées, tirées par deux chevaux, empruntaient un chemin tracé le long de la colline et menaient les touristes de la gare au château. Plus tard, des voitures motorisées les ont remplacées. 

    La gare de Houyet

    Quant au bâtiment de la gare de Houyet, c'est toujours la construction d'origine : un édifice curieux, datant de 1894, de style « balnéaire », comme son homologue de Beauraing. C'était l'époque où les architectes construisaient, pour la bourgeoisie, des maisons particulières dans un style quelque peu « tape à l'œil » avec pignons à fermette débordante, agrémentée de lattis et boiseries. Les architectes ferroviaires s'en sont inspirés : le surprenant bâtiment de gare de Waulsort, tout proche, dans la vallée de la Haute Meuse, en est un exemple plus extravagant encore.

    Par ses volumes, la gare de Houyet garde la trace de son importance passée : classée dans l'Entre-deux-guerres en deuxième catégorie, elle a occupé jusqu'à vingt-deux agents : le chef de gare, un sous-chef, un commis d'ordre, un agréé, trois agréés de mouvement, un téléphoniste, un garde-salle, un porteur de dépêches, trois chargeurs, trois manœuvres et six signaleurs... Autant de « petits métiers du rail », indispensables à son exploitation, et dont beaucoup ont aujourd'hui disparu...

    La SNCB a eu le bon goût de rénover complètement l'édifice, en conservant son esthétique originelle. Les façades ont été sablées, faisant réapparaître la brique rouge ; les toitures ont été revues ; l'élégante marquise de quai a été réparée ; les peintures refaites et l'intérieur reconditionné. Le dallage en gros pavés du premier quai a même été conservé. Ainsi, respectueuses du passé, les installations ferroviaires de Houyet ne déparent-elles pas dans une localité qui doit au chemin de fer son ouverture au tourisme.

     

    Prolongements possibles

    Si la lecture de cette recherche vous a intéressée, ne manquez pas de vous procurer l’ouvrage d’Henri Lemineur intitulé

    « Le Château royal d'Ardenne - Houyet oublié »

    Il s’agit d’un magnifique ouvrage, bilingue français/néerlandais, sorti en librairie en septembre 2004. Il comprend 472 pages en couleurs au format 230 x 320 cm. Il est diffusé en librairies par Altera Diffusion, 168 rue Emile-Féron à 1060 Bruxelles (Tel : 02 543 06 00).

    Une édition spéciale numérotée est disponible chez l'éditeur, la société Médialem sc.
    Agence en communication : Médialem sc Tél. : 0032 2 465 96 78

    Le responsable n’est autre que l’auteur lui-même, Monsieur Henri LEMINEUR.

    Henri LEMINEUR est reporter photographe-vidéaste. Après des études à l'IHECS - Ramegnies-Chin, il a fait ses armes dans la publicité, au Portugal, de 1965 à 1970 avant de rentrer en Belgique où il s'est investi dans la communication, l'imprimerie, la photogravure et enfin l'infographie et la photo-vidéo.

    Ses coordonnées :

    Tél. : 0032 2 465 96 78
    grafilemineur@euronet.be

    Le thème de cet ouvrage : le roi Léopold II fit construire le château royal d'Ardenne à Houyet, en 1874, pour en faire un hôtel de grand luxe afin d’y attirer les têtes couronnées et les plus grosses fortunes du monde entier.

    Ce grand palace européen vécut une épopée fabuleuse entre 1899 et 1949, sous la houlette de la Compagnie des Wagons-Lits jusqu'en 1911, puis de la famille Marquet jusqu'en 1949. Meurtri par les deux guerres, le Château Royal d'Ardenne ferma définitivement ses portes en 1950, fut abandonné puis périt dans les flammes en 1968 avant d'être démoli et rasé en 1970.

    Quel gâchis ! Le travail de recherche a duré plus de quatre ans, dans les archives du palais Royal à Bruxelles, dans les archives de la Compagnie des Wagons-Lits à Bruxelles (archives déménagées à Paris depuis mars 2004) et par la réalisation d'interviews filmées de beaucoup d'aînés ayant travaillé au Château d'Ardenne. Celui-ci ne pouvait sombrer dans l'oubli : c'est au travers de plus de 900 documents/photos qu'Henri Lemineur, reporter photographe vidéaste, fait revivre ce grand palace européen.

     

    A.  B. 

    Pour passer à l'article suivant : cliquez sur le lien Ici (lien url)

    Sources consultées sur Internet

    La Donation royale :

    http://www.monarchie.be/fr/initiatives/donation/

    La vie de Léopold II :

    http://www.monarchie.be/fr/monarchy/history/leopold_II.html

    L’acte de la Donation :

    http://www.bib.ulb.ac.be/Cours-JPD/Cours99/travaux_9899/barris/acte1.html

    Les donations royales :

    http://www4.rtbf.be/rtbf_2000/bin/view_something.cgi?type=article&id=0134075_article&menu=0134085_menulist&pub=www.rtbf.jt/hp

    Constitution progressive du Domaine Royal d’Ardenne :

    Le domaine de Fenffe :

    http://www.collyre.be/4_com/cadrex.htm

    Le château de Villers-sur-Lesse :

    http://www.valdelesse.be/start.asp?rub=1&srub=4&id=23

    Le Royal Golf Club du Château Royal d’Ardenne :

    http://www.collyre.be/4_com/cadrex.htm

    http://www.golfinfo.be/content/Club.cfm?ClubID=55&language=fr&CFID=879538&CFTOKEN=82948026

    http://www.opt.be/infos/wallonie_sport/FR/A/MtrActiv_GetSportInfo/ACT_ID/3580.html

    La Halte d’Ardenne et la gare de Houyet :

    http://users.skynet.be/quenovel/page072.htm

    Prolongement possible – Présentation du livre « Le château d’Ardenne » :

    http://elvir.univ-poitiers.fr/article.php3?id_article=1379

    http://walloniepresse.be/communiques/42300.html

     

    Autres sources bibliographiques

    Vandenberghe J.

    La naissance et l’évolution des chemins de fer de l’état belge et des réseaux concédés

    S.N.C.B. Direction du matériel. 1985 - page 29

     

    Lefébure R. - La Donation Royale

    pages 568 et 570

     

    Joly Victor - Les Ardennes

    Bruxelles, 1854 – 1857

     

    Gilles Michel - Le Château d’Ardenne

    Les cahiers de la Lesse n° 1

     


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  • Le Domaine royal d’Ardenne à Houyet

     

    Introduction :

    les bâtiments dont il sera question dans cette étude

    * Le Domaine royal d’Ardenne à Houyet

    Le château royal d’Ardenne et son annexe

    * Le Domaine royal d’Ardenne à Houyet

    La Tour du Rocher et la Halte d’Ardenne

     * Le Domaine royal d’Ardenne à Houyet

     

     

     

     

     

     

     

    La Tour Léopold

    La Donation Royale

    * Le Domaine royal d’Ardenne à Houyet

    Arrivé à la fin de sa vie, le Roi Léopold II avait décidé, en 1900, d'offrir au pays les nombreux territoires, châteaux et bâtiments acquis au cours des années écoulées. Il mit trois conditions à ce don : les territoires et bâtiments ne pourraient jamais être vendus ; ils devaient pour certains garder leur fonction et leur aspect d'origine et être à la disposition des successeurs au trône. Les principales possessions qui faisaient partie à l'origine de la donation sont, par exemple, le parc et le château de Laeken, les serres de Laeken, les châteaux de Stuyvenberg et de Ciergnon, le parc Duden à Forest, l'arboretum de Tervueren et le Domaine d’Ardenne.

    Un jour d’avril, Léopold II fit savoir au comte de Smet de Naeyer, premier ministre, qu’il souhaitait faire une donation de certaines de ses propriétés à l’Etat belge.

    Encore fallait-il que l’Etat accepte ! Trois ans de discussions acharnées seront nécessaires avant que les parlementaires ne délivrent leur blanc-seing. Il fallut attendre 1930 pour que la Donation royale soit officiellement constituée en tant qu’établissement public autonome chargé de la gestion et de l’administration de cet incroyable « cadeau ». La commune d‘Houyet sait qu’elle lui doit une grande partie de sa notoriété. Rarement une commune aura été à ce point marquée par la présence d’une famille royale sur son territoire.

    A présent, la Donation Royale est devenue une institution publique autonome ayant sa propre personnalité juridique. Elle est financièrement tout à fait indépendante : elle répond de ses propres rentrées et dépenses, gère elle-même ses biens et son personnel. Une partie des possessions est à la disposition du Roi, tels le parc de Laeken, les châteaux du Belvédère, du Stuyvenberg, de Ciergnon et de Fenffe, mais d'autres biens, comme des bureaux à Bruxelles ou des terres agricoles, sont loués afin de procurer des rentrées à la Donation.

    La vie de Léopold II en quelques dates

    Le 9 avril 1835, naquit à Bruxelles Léopold, Louis, Philippe, Marie, Victor, fils du Roi  Léopold 1er et de la Reine Louise-Marie.

    En 1853, le Prince Léopold entra au Sénat comme membre de droit. Le 22 août, il épousa Marie-Henriette de Habsbourg-Lorraine, archiduchesse d'Autriche. Ils eurent quatre enfants : Louise-Marie (1858 – 1924), Léopold (1859 – 1869), Stéphanie (1864 – 1945) et Clémentine (1872 – 1955).

    Le 17 décembre 1865, Léopold II prêta le serment constitutionnel.

    Le 12 décembre 1876, le Roi réunit au Palais de Bruxelles une conférence internationale de savants géographes et d'explorateurs, axée sur la découverte du centre de l'Afrique. Il en sortira, en 1877, une « association internationale pour la civilisation et l'exploration de l'Afrique centrale ».

    En 1878, Léopold II créa, avec le concours de l’explorateur britannique Stanley, le Comité d'Etudes du Haut-Congo, transformé en 1879 en Association internationale du Congo.

    En 1885, la Conférence de Berlin reconnut l'Etat indépendant du Congo, dont Léopold II devint le Souverain. La même année, le Parlement belge vota « l'union personnelle » du Congo et de la Belgique.

    En juillet 1890, la Conférence internationale de Bruxelles condamna l'esclavage et provoqua le démarrage de la campagne antiesclavagiste en Afrique, sous l'impulsion du Roi.

    La Reine Marie-Henriette décéda à Spa le 19 septembre 1902.

    En 1904, à la suite des excès commis par les Européens en Afrique, la réputation du Roi Léopold II et son œuvre d'outremer ont été mises en cause. Le Roi institua une commission internationale d'enquête, qui reconnaissait les mérites de l'action royale au Congo, tout en relevant des abus et des lacunes, que Léopold II s'efforça de corriger.

    La loi du 18 octobre 1908 fit de l'Etat indépendant du Congo une colonie de la Belgique.

    Le 14 décembre 1909, le Roi signa la loi sur le service militaire obligatoire. Il mourut trois jours plus tard.

    L’acte de la Donation

    Le texte de l’acte de la Donation commence par ces mots : « S. M. Léopold II, Louis-Philippe-Marie-Victor, Roi des Belges, déclare par les présentes faire donation à l’Etat belge, sous les conditions déterminées ci-après, des biens dont l’énumération suit ».

    Le texte décrit les biens situés à Laeken, Ostende, Nieuport, Tervuren, Forest et à Bruxelles. Vient ensuite le texte qui nous intéresse plus particulièrement dans cette étude :

    LES DOMAINES ROYAUX DE CIERGNON ET D’ARDENNE

    Le domaine d’Ardenne et les châteaux d’Ardenne, de Ciergnon et de Villers-sur-Lesse avec toutes leurs dépendances, ainsi que les habitations, fermes, bois, terres, prairies, le tout connu sous la dénomination de Domaines Royaux de Ciergnon et d’Ardenne, situé dans la province de Namur sous les communes de Houyet, Custinne, Ciergnon, Montgautier, Villers-sur-Lesse, Hour, Mesnil-Eglise, Wiesme, Finnevaux, Hulsonniaux, Celles, Chevetogne, Conneux, Eprave, Rochefort, Buissonville, Bacouville, Feschaux, Lessives, Ave-et-Auffe, Lavaux-Sainte-Anne et Wanlin. La contenance totale est de 6489 hectares 14 ares 02 centiares.

    Les Donations royales

    Le centième anniversaire de la donation royale a été fêté en 2004. Voilà donc un siècle que Léopold II a offert à la Belgique des terres et des châteaux qu'il avait acquis ; cent ans que Léopold II a fait don à l'Etat belge de toute une série de terres et de biens.

    L'un de ces cadeaux le plus prestigieux est situé à Houyet : c'est le Domaine Royal d'Ardenne (« Hardenne » dans les anciens actes officiels), près de 6500 hectares de forêt et surtout 5 châteaux. Le plus connu, Ciergnon, est toujours à la disposition du roi. Tout comme le château jaune, moins célèbre et qui n'a d'ailleurs jamais été la résidence officielle de la famille royale en terre d'Ardenne.

    Mais dans le domaine, il n’y a pas que des châteaux : il y aussi des fermes. Celle de Jamblinne ou celle de Villé par exemple, toutes deux achetées par Léopold II. Des fermes ont été louées pour permettre à la Donation d'entretenir le patrimoine sans aucune aide de l'Etat.

    Ce sont des fermes qui avaient été acquises par le roi Léopold 1er ainsi que par le roi Léopold II qui attachait une grande importance au développement agricole de la région. Actuellement tout cela couvre une superficie d'environ deux mille hectares de prairies.

    Ce domaine est resté intact, conformément au souhait de Léopold II qui s'est aussi assuré que ces dons n'allaient jamais être vendus ni défigurés et qui devaient être mis en partie à disposition des successeurs au trône.

    Constitution progressive du Domaine royal d’Ardenne

    Avec ses 6489 hectares, le Domaine royal d’Ardenne constitue de loin la plus grande part des dons fonciers que Léopold II fit à l’Etat belge en avril 1900. Il s’agit de prairies, de parcs et de bois situés dans la région de la Lesse. Ces terres avaient pour la plupart été rassemblées par les soins de Léopold 1er. Celui-ci témoigna en effet d’un intérêt tout particulier pour cette région, et réussit en un quart de siècle, au gré des acquisitions, à se constituer ce vaste ensemble de terres. De 1837 à 1865, ce ne sont pas moins de 520 transactions immobilières qui eurent lieu entre le souverain et des propriétaires locaux.

    Le domaine dont Léopold II fit l’héritage, en indivision avec sa sœur Charlotte, atteignait déjà quelques 4135 hectares, dont la moitié constituée de forêts. Il serait fastidieux et sans grand intérêt d’énumérer toutes les acquisitions de bois et de parcelles auxquelles Léopold 1er procéda avec méthode pour agrandir le domaine royal, mais citons les étapes principales de l’œuvre.

     * Le Domaine royal d’Ardenne à Houyet

    En 1837, Léopold 1er acheta à la famille Orban la « terre d’Hardenne et de Férage, d’une superficie de 708 ha. Très vite, il fit le nécessaire pour transformer la propriété en un grand parc et pour modifier la maison en ajoutant quelques annexes. Étaient compris dans cette acquisition les fermes de Sanzinnes, de Harroy et de Férage, ainsi que le château de Férage.

    En 1838, il acheta la terre de Custinne (583 ha, avec un ancien château féodal, trois corps de ferme, une distillerie et une huilerie). En 1839, il acquit la ferme de Briquemont et les terres qui en dépendaient (218 ha) ; en 1840, la propriété de Ciergnon de 220 ha et en 1844, la terre de Montgauthier (418 ha).

    De 4135 hectares en 1865, année où Léopold II succède à son père, ce qui entre-temps est devenu le Domaine royal d’Ardenne passe à près de 7000 hectares dont 3650 rien que pour Houyet.

    En 1874, ce vaste domaine fut attribué en indivision à Léopold II et à sa sœur, l’Impératrice Charlotte du Mexique.

    Vu l'état de santé de cette dernière, une convention fut conclue entre le nouveau roi et le prince Philippe, comte de Flandre, qui autorisait Léopold II à gérer le domaine comme s’il en était l’unique propriétaire, moyennant certaines obligations financières vis-à-vis de Charlotte. Léopold II prolongea par ailleurs l’œuvre de son père en achetant en 1891 la propriété de Fenffe (564 ha).

     

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     * Le Domaine royal d’Ardenne à Houyet

    Le Domaine royal d’Ardenne aujourd’hui 

    Quelques temps après son avènement, le roi Léopold II était venu s’installer à Ciergnon, dans le château qui est resté de nos jours une des résidences de la famille royale de Belgique et dont la construction, par Léopold 1er, remonte à 1842.

    * Le Domaine royal d’Ardenne à Houyet

     Le château de Ciergnon

     

    Le domaine de Fenffe

    Pendant longtemps, les domaines de Ciergnon et d’Ardenne restèrent séparés, le premier étant totalement isolé du gros des propriétés royales. En 1891, Léopold II acheta à la famille Delvaux de Fenffe, le château de Fenffe et sa terre d’une étendue de 564 hectares. Le château date de la fin du 16ème siècle.

    * Le Domaine royal d’Ardenne à Houyet

    Ce n’est qu’après la seconde guerre mondiale, que la Donation Royale entreprit de le restaurer. Le bâtiment, qui avait été saccagé pendant première guerre mondiale, et qui servit de refuge au maquis pendant la seconde, était en effet dans un triste état.

    En 1892, soit à peine un an après l’acquisition de Fenffe, Léopold II acheta aux comtes de Crenchy la très grande propriété de Villers-sur-Lesse d’une étendue de 1640 hectares. Ce domaine comprenait le château de Villers-sur-Lesse, datant des 16ème et 17ème siècles, ainsi que les fermes de Jamblinne, de Jambjoul, Génimont, Naron, Nanfal, Vignée et Villers-sur-Lesse. Le rêve de Léopold II était de faire de ces fermes des fermes modèles.

    Le château de Villers-sur-Lesse

    * Le Domaine royal d’Ardenne à Houyet

    Bâti à flanc de coteau, le vieux château de Villers-sur-Lesse fait face à celui de Ciergnon, dressé sur la rive opposée de la Lesse. Ses origines remontent à l’époque médiévale et certains écrits font référence à celui-ci à partir de 1316. Au fil des siècles, le bâtiment devint une forteresse puis un majestueux château de plaisance. En 1892, le roi Léopold II acquit le château afin d’étendre son domaine royal d’Ardenne.

    Ayant fait don en avril 1900 de tous ses biens à l’Etat belge, c’est ainsi que le château, le village de Villers-sur-Lesse et autres bâtiments furent intégrés à la Donation Royale à partir de 1903.

    La Donation Royale est obligée de gérer ses biens de manière autosuffisante dans le respect de la volonté du souverain, c’est une institution unique en son genre qui n’a pas son pareil au niveau des monarchies européennes.

    Le château royal d’Ardenne

    Avec le consentement de sa sœur Charlotte, Léopold II avait obtenu le droit de gérer le domaine d’Ardenne hérité de leur père, Léopold 1er.  Lorsque Léopold II succéda à son père, la maison du domaine d’Ardenne, malgré les modifications qu'elle avait déjà subies, n’était encore qu’une grosse maison de campagne.

    En 1869, le projet de construction du chemin de fer au travers des propriétés royales était en discussion et était déjà bien avancé. Au cours de la même année, les premiers plans d’un nouveau château royal avaient été présentés au souverain. En novembre 1873, Léopold II envisagea le déménagement de ses quartiers de la grosse maison de campagne à la Tour du Rocher pour ses séjours à Ardenne.

    Une fois les plans approuvés, Léopold II fit ériger le château d’Ardenne par l’architecte Balat. Cette construction se déroula de 1874 à 1891, à l’emplacement de l’ancien pavillon de chasse bâti au milieu de ce domaine.

    * Le Domaine royal d’Ardenne à Houyet

     Le château d’Ardenne vers 1900

    Le château d’Ardenne ne devint pas une résidence royale. Il avait présenté aux yeux du souverain l’occasion de développer un secteur qu’il tenait fort à cœur : le tourisme, qui constituait le moyen de faire connaître le pays au monde étranger.

    L’intention du roi Léopold II était non seulement de promouvoir le tourisme dans la région de Houyet jusqu’alors fort peu connue mais également de voir la Belgique capable d’accueillir dignement les riches étrangers.

    Le château d’Ardenne, grand hôtel de luxe

    Léopold II décida donc de créer à Ardenne un hôtel de grand luxe, susceptible d’attirer une riche clientèle étrangère. Cet hôtel devait être le pendant de celui dont il avait patronné la création à Ostende qui devint, sous son impulsion, la plus célèbre station balnéaire d’Europe.

    En 1865, le roi Léopold II décida de louer le château au financier britannique James North afin de l’exploiter comme hôtel de grand luxe, à l’image de celui d’Ostende. Malheureusement James North mourut en 1896 et le projet ne put se concrétiser.

    Ce n’est qu’en 1897 que le bail de location du château d’Ardenne fut cédé à la Compagnie Internationale des Grands Hôtels. Ce bail ne prit ses effets qu’au 1er janvier 1898. Entre temps, le tronçon de chemin de fer entre Houyet et Gendron-Celles avait été mis en service le 1er avril 1896.

    Le bail de location obligeait le roi Léopold II à construire une annexe au château afin d’augmenter la capacité hôtelière du complexe pour rentabiliser l’exploitation touristique.

    C’est alors en 1897, avec le concours de la Compagnie des Wagons-Lits, qu’il fit construire par l’architecte Chambon un second bâtiment – appelé « l’annexe » – afin de rendre l’activité plus rentable. Ce nouveau bâtiment, en forme d’équerre, comprenait une centaine de chambres.

    * Le Domaine royal d’Ardenne à Houyet

    Les deux bâtiments étaient reliés par une galerie souterraine pour éviter l’agglomération de deux styles architecturaux fort différents. En 1899, le très luxueux hôtel d’Ardenne ouvrit ses portes. C’est ainsi que le château d’Ardenne devint un grand hôtel, luxueux pour l’époque, destiné à devenir le rendez-vous de chasse de la riche clientèle internationale.

    La Compagnie Internationale des Wagons-Lits se mit à organiser un service de voitures directes au départ de Paris-Nord et l’activité hôtelière devint aussitôt un peu plus rentable.

    Et afin qu’un nombre de plus en plus grand de Belges et de touristes étrangers pussent admirer le Domaine d’Ardenne et tout ce qui avait été mis en valeur par Léopold II dans la région, celui-ci avait fait créer de nombreuses routes, chemins et sentiers touristiques mais également la ligne de chemin de fer Dinant – Rochefort passant par Houyet et Villers-sur-Lesse.

    * Le Domaine royal d’Ardenne à Houyet 

    Une voie ferroviaire spéciale fut construite afin de relier le domaine à l’axe existant entre Paris et Cologne et de permettre une liaison directe avec la très réputée station balnéaire d’Ostende.  Une gare spéciale desservait le château : la Halte d’Ardenne.

    * Le Domaine royal d’Ardenne à Houyet

    Voir l'article suivant dans cette rubrique : "A la découverte de la Halte d'Ardenne" (lien URL)

    Entre temps, le parc avait également été agrandi et embelli sous la direction de l’architecte de jardins Laîné. Entre 1900 et 1940, le parc, magnifiquement entretenu, était un lieu privilégié pour les promeneurs. Beaucoup de visites guidées étaient organisées. Le roi Léopold II avait lui-même voulu une grande variété d’arbres dans le parc d’Ardenne.

    Pour agrémenter le séjour de la riche clientèle de l’hôtel, quelques activités sportives lui étaient proposées : le golf, le lawn-tennis, l’équitation, les promenades à pied et en calèche.

                                * Le Domaine royal d’Ardenne à Houyet * Le Domaine royal d’Ardenne à Houyet

                                                                 Le golf                                                         Le lawn-tennis

    * Le Domaine royal d’Ardenne à Houyet * Le Domaine royal d’Ardenne à Houyet

                                                           L'équitation                                                    Les promenades

      * Le Domaine royal d’Ardenne à Houyet

     

     

     

     

     

     

     

                                              Départ de promenade en calèche

    L’ambition de Léopold II était telle qu’il fit creuser devant le château, dans l’épaisseur du schiste, un étang dit « miroir d’eau ».

    L’eau de cet étang était pompée de la Lesse située à un kilomètre de là !

    Le « miroir d’eau » devant le château avait été décoré de deux sculptures de Thomas Vinçotte devenu dès 1881 sculpteur de la Cour.

    * Le Domaine royal d’Ardenne à Houyet

    « Les chevaux marins », de Thomas Vinçotte

     

    La station de pompage du Maupat

    * Le Domaine royal d’Ardenne à Houyet

     Photo datant de 1900

    Vers 1900 : vue  de l’ancien pont de Houyet et le Maupat, bâtiment qui abritait la locomotive, pompe à vapeur auxiliaire qui amenait l'eau jusqu’au réservoir de la Tour Léopold.

     

                                            * Le Domaine royal d’Ardenne à Houyet

                                                         Vers 1999

                                                                                                 * Le Domaine royal d’Ardenne à Houyet

                                                                                En 2003, le restaurant « Le Maupat » « était désaffecté.

    Ce qui subsiste de l’étendue d’eau devant le château

    * Le Domaine royal d’Ardenne à Houyet

    * Le Domaine royal d’Ardenne à Houyet

     

    L’incendie du château en 1968

    L’exploitation de cet hôtel de luxe fut malheureusement déficitaire et dut être abandonnée en 1909, à la mort de son fondateur. Sous Albert 1er, la gestion de l'établissement avait été reprise par la Société des Grands Hôtels, qui en maintint l'exploitation jusqu'en 1949, alors que la halte ferroviaire était déjà fermée depuis de nombreuses années.

    * Le Domaine royal d’Ardenne à Houyet

    Incendie du château en 1968

    Le château fut encore à trois reprises exploité comme hôtel mais les occupations allemandes des deux guerres mondiales et la mauvaise rentabilité firent qu’en 1949, l’hôtel fut définitivement fermé. Le Château d’Ardenne joua un rôle considérable dans l’histoire du tourisme belge.

    Du palace, détruit par un incendie en 1968, subsistent quelques vasques fleuries et la chapelle. De nombreux éléments décoratifs de la façade ont heureusement pu être sauvés. Ils ont été placés dans le Domaine royal de Ciergnon.

     

    La Tour du Rocher

     * Le Domaine royal d’Ardenne à Houyet

    A l'extrémité du parc d’Ardenne se dresse une tour carrée crénelée, à plusieurs étages, percée de trois fenêtres sur chaque face. Comme un donjon du moyen âge, elle domine le pays en s’élevant au-dessus de la vallée de la Lesse : c’est la Tour du Rocher.

    En 1843, le roi Léopold 1er avait fait construire « le château du Rocher », une tout de trois étages appelée un peu plus tard « la Tour du Rocher ». Cette tour renfermait plusieurs appartements spacieux dans lesquels le roi Léopold 1er aimait se trouver lors de ses séjours de chasse dans la région. 

    Lorsque Léopold 1er l’avait fait construire, d’anciennes tombes ont été découvertes en ce lieu-dit « Tombois ».

    * Le Domaine royal d’Ardenne à Houyet   * Le Domaine royal d’Ardenne à Houyet

    La tour resta longtemps intacte mais vers 1970 elle n’était plus que ruines. La tour fut dynamitée.

     * Le Domaine royal d’Ardenne à Houyet

    La Maison des Jeunes de Celles a été construite, avec l’accord de la Donation Royale, en utilisant les pierres de la Tour du Rocher démolie et tombées dans le ravin près de la Halte d’Ardenne.

    * Le Domaine royal d’Ardenne à Houyet

    La maison des jeunes à Celles

    La « Maison du Rocher » qui subsiste aujourd’hui, était l’ancienne conciergerie bâtie sur l’ordre de Léopold II pour loger les gens et la suite de la baronne Vaughan lorsqu‘elle venait séjourner dans la Tour du Rocher. Cette villa se trouvait sur le côté arrière de la Tour du Rocher.

    * Le Domaine royal d’Ardenne à Houyet 

    L’emplacement de la Tour du Rocher aujourd’hui

    * Le Domaine royal d’Ardenne à Houyet 

    L’emplacement de la Tour du Rocher aujourd’hui

     

    A. B.

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    Vous y découvrirez : la Tour Léopold, le Royal Golf Club d'Ardenne, les vestiges de l'ancien Domaine Royal d'Ardenne,...

     

     


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  • * Le Domaine royal d'Ardenne à Houyet : lien URL

    * A la découverte de la "Halte d'Ardenne" à Houyet : lien URL

    * La Tour Léopold et le Royal Golf Club de Houyet : lien URL

     


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