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Par Dans mes malles le 22 Juillet 2017 à 16:23
Excursion à Boulogne-sur-Mer ( 6 )
Promenade sur les remparts
Élevées entre 1227 et 1231 par le Comte Philippe Hurepel, fils du roi Philippe Auguste, les fortifications médiévales sont venues se superposer aux enceintes successives du camp romain de la « Classis Britannica ». Les quatre portes, dont l'emplacement n'a guère changé depuis l'Antiquité, permettent l'accès au chemin de ronde, promenade très agréable qui offre de belles perspectives sur toute la ville et les jardins fleuris au pied des remparts. Ce site fortifié du 13ème siècle est le mieux conservé du nord de la France.
La promenade en haut des remparts est ouverte au public du 1er avril au 30 septembre de 7 h 30 à 22 h.
Découverte du château comtal
C’est au cœur d’une enceinte médiévale, que l’ancien château comtal, érigé sur les vestiges du rempart romain, invite le visiteur à découvrir ses souterrains gallo-romains, la salle de la Barbière ainsi que la chapelle. Le château est sans doute le monument le plus connu de la ville fortifiée.
Érigé en même temps que les remparts, le château comtal constitue la pièce maîtresse du dispositif de défense médiéval. C'est le premier château fort construit sans donjon dans l'histoire de l'architecture militaire. Aujourd'hui, les douves sont partiellement remises en eau et le pont-levis a été restitué. A l'intérieur, les salles les plus remarquables se situent dans la partie basse : chapelle, salle comtale, souterrains. Il ne faut pas manquer de visiter la magnifique salle gothique de la Barbière, attenante à l'ancienne prison.
Le musée
Depuis 1987, le château comtal abrite le musée qui a l’originalité de présenter les seules collections généralistes aussi variées du Nord de Paris.
Le visiteur peut y traverser les époques et les cultures, depuis l’Egypte antique (les collections ayant appartenu au célèbre égyptologue natif de Boulogne : Auguste Mariette), en passant par la Grèce, l’Océanie, l’Afrique, l’archéologie locale, l’Europe médiévale, les arts de la fin du 19ème siècle (peinture, sculpture).
Entre temps, le visiteur peut aussi y rencontrer les joyaux des collections : l’amphore du Suicide d’Ajax, mondialement étudiée, et l’exceptionnelle collection de masques Sugpiat, unique témoin du Patrimoine artistique de l'Alaska au 19ème siècle.
Créé en 1825 suite à l’acquisition du cabinet de curiosité du Vicomte Isidore Leroy de Barde, premier peintre d’histoire naturelle du roi Louis XVIII, le musée de Boulogne-sur-Mer conserve des collections riches et variées. Le musée possède de riches collections dont certaines sont uniques en Europe : des antiquités égyptiennes, des vases grecs antiques, des antiquités gallo-romaines, des masques alaskiens, des œuvres d’art d'Océanie et d'Afrique, des faïences et porcelaines, des objets d’art médiéval…
Cette diversité s’explique notamment par la situation géographique de la ville, au bord de mer. De nombreux voyageurs boulonnais sont partis découvrir le monde et ont offert, au musée, à leur retour, les objets collectés. Des érudits d’origines boulonnaises, tel Ernest Hamy, fondateur du Musée du Trocadéro à Paris, ont eu aussi à cœur d’enrichir le musée de leur ville natale.
En 2013, le musée a fêté ses 25 ans d’installation dans le château comtal de Boulogne-sur-Mer, l’occasion rêvée pour renouveler la présentation de ses collections permanentes.
Afin d’offrir aux visiteurs une meilleure mise en valeur de ses collections, le musée propose un circuit entièrement repensé et une présentation en quatre grands départements. Avec cette nouvelle présentation et une approche tournée vers les cultures autochtones contemporaines, le musée de Boulogne-sur-Mer incite le visiteur à voyager d’une Culture à l’Autre !
Le Musée accueille également des expositions temporaires.
Nous n'avons pas eu le temps de visiter le château, ni le musée, ni l'exposition intitulée « Pershing – Boulogne à l’heure américaine –1917, le moment Pershing ». Ce sera pour la prochaine fois !
A. B.
Fin provisoire
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Par Dans mes malles le 22 Juillet 2017 à 16:22
Excursion à Boulogne-sur-Mer (5)
Visite de la basilique Notre-Dame
La basilique Notre-Dame-de-l'Immaculée-Conception est située dans l'enceinte des remparts de la vieille ville de Boulogne-sur-Mer. Elle est classée au titre des monuments historiques en 1982.
La tradition qui relate l'arrivée d'une statue miraculeuse de la Vierge sur le rivage boulonnais en l'an 639 donna l'impulsion à un important culte marial qui trouva tout son développement au Moyen Âge. Un premier sanctuaire fut construit à l'époque en haute ville, remplacé vers 1100 par une abbaye construite par Ide de Lorraine, épouse du comte de Boulogne Eustache II et mère de Godefroy de Bouillon. Boulogne devint un grand centre de pèlerinage au rayonnement si étendu qu'il accueillit jusqu'aux rois de France et d'Angleterre, venant vénérer Notre-Dame de Boulogne.
De l'affluence des pèlerins, il résulta une abondance de dons qui firent de l'église de Sainte Ide un édifice prestigieux. Aux 13ème et 14ème siècles, l'église fut dotée d'un style gothique. Saccagée une première fois pendant le siège anglais (1544-1550), puis quelques années plus tard pendant les troubles de la Ligue, elle fut finalement vendue et détruite en 1798 (elle était devenue bien national).
À partir de 1827, l'abbé Haffreingue mit tout en œuvre pour la reconstruire, effectuant lui-même les plans et dirigeant les travaux. La basilique Notre-Dame fut élevée entre 1827 et 1866 par l'abbé Haffreingue, sur les ruines de l'ancienne cathédrale, détruite peu après la Révolution. Cet ensemble colossal au dôme culminant à 101 m de hauteur est inspiré de Saint-Paul de Londres, de Saint-Pierre de Rome, du Panthéon et des Invalides !...
A l'intérieur, le maître-autel des princes Torlonia, chef d'œuvre de la mosaïque italienne du 19ème siècle.
Les origines
Dès la fin du 4ème siècle, un groupe cathédral primitif est vraisemblablement établi à l’intérieur du camp romain. Le souvenir du baptistère en est perpétué par l'actuelle rue Saint-Jean (Baptiste).
Au Moyen Age, il existait deux grandes abbayes en haute ville : Notre-Dame et Saint-Wulmer. La seconde n'eut jamais la prospérité de sa voisine qui devient le lieu d'un grand pèlerinage fondé sur la tradition d'une statue miraculeuse de la Vierge venue
s'échouer sur le rivage au 7ème siècle. De là est née l’iconographie de Notre-Dame de Boulogne : Vierge nautonière représentée assise ou debout dans une barque conduite par deux anges, image que multiplient dès le Moyen Age les insignes de pèlerins.
L'église médiévale
Vers 1100, un nouvel édifice est construit. Il fait au cours des siècles l’objet de nombreuses transformations, dont l'ajout d'un chœur gothique au 14ème siècle. Erigée en cathédrale en 1567, Notre-Dame est fermée au culte à la Révolution et la statue miraculeuse est brûlée. Vendu comme bien national, le bâtiment est ensuite progressivement démoli ; le siège paroissial est transféré dans la chapelle du couvent des Annonciades.
La reconstruction L'église actuelle fut entreprise en 1827 par l'abbé Haffreingue, architecte autodidacte. Ce jeune prêtre espérait ainsi rétablir le siège épiscopal et restaurer les pèlerinages en l'honneur de la Vierge nautonière. Il a su donner à l'œuvre de reconstruction un retentissement national : parmi les noms des souscripteurs apparaissent ceux d’Hugo, Chateaubriand ou Vigny. Notre-Dame de Boulogne inaugurait au 19ème siècle toute une série de sanctuaires témoignant d'une ferveur mariale retrouvée. Les travaux s'échelonnèrent sur près d'un demi-siècle. La coupole fut achevée en 1854, mais les tours occidentales ne reçurent leur couronnement que dans les années 1870. En 1879, l’église fut élevée au titre honorifique de basilique, mais elle ne recouvrit jamais son siège épiscopal.
Un édifice original
Notre-Dame est une production originale inspirée de l'architecture religieuse de la Renaissance et des temps classiques. Le chantier avait débuté par la rotonde que prolonge à l'est la chapelle de la Vierge. La reconstruction aurait pu se réduire à cela si on en était resté au projet initial. Mais rapidement, les finances aidant, il est décidé d'adjoindre au plan centré une seconde partie en croix latine. D'où la particularité d'une église double, juxtaposant deux parties distinctes selon une formule dont Saint-Louis des Invalides est un des rares exemples analogues.
Le dôme superpose audacieusement deux tambours à colonnade que surmontent la coupole et son lanternon culminant à une centaine de mètres. La seconde rangée d'ouvertures fournit à l'intérieur un éclairage indirect sur la calotte.
L'église occidentale associe une nef accostée de doubles bas-côtés, un transept saillant et un sanctuaire réduit à deux travées ouvrant par une grande arcade sur le dôme. La nef aligne une série de colonnes corinthiennes élancées, rehaussées d'arcs qui portent l'entablement. L'originalité de cette partie réside dans les fausses voûtes allégées d'oculi et de lunettes latérales qui laissent filtrer un éclairage indirect. Le vrai couvrement est assuré par une voûte en berceau qui repose, non pas sur les colonnades qui ne pouvaient en supporter la charge, mais sur les murs des premiers collatéraux.
La silhouette assez singulière de Notre-Dame et ses particularités architecturales sont le résultat des méthodes approximatives et empiriques d'un constructeur amateur. Il en est de même de la fragilité du monument ; la reconstruction des voûtes de la nef effondrées en 1921 s’accompagne d’une consolidation complète par une structure en béton armé (partiellement visible dans la crypte), permettant sans doute la sauvegarde du monument lors des bombardements de la Seconde Guerre mondiale.
Le mobilier
L'autel Torlonia est la pièce maîtresse du mobilier. Disposé initialement au centre de la rotonde, cet autel à la romaine couronné d'un tabernacle en forme d'arc de triomphe, est une production italienne luxueuse commandée par le prince Torlonia et offerte à Notre-Dame en 1866. Ses panneaux de mosaïque sont d'une rare finesse d'exécution ; ils figurent d'un côté la Vierge nautonière et quatre docteurs de l'Eglise ; de l'autre, le Christ et les évangélistes. La richesse de l'œuvre s'exprime aussi par la quantité des matériaux, souvent rares ou précieux (147 recensés).
Parmi les autres éléments de mobilier les plus remarquables figure le cénotaphe de l'abbé Haffreingue, disposé dans une des absidioles de la rotonde ; le groupe sculpté représente le prêtre agenouillé faisant don de l'édifice à Notre-Dame de Boulogne.
Le cénotaphe de Monseigneur Haffreingue est l’expression de l’hommage public rendu au bâtisseur de la basilique, élevé en 1859 au titre de protonotaire apostolique, représenté ici en train d’offrir à Notre-Dame de Boulogne l’église qu’il a relevée de ses ruines.
Financé par souscription publique, réalisé en 1875 par Eugène Delaplanche, le monument associe les marbres blancs et de couleur dans une composition inspirée des mausolées baroques empreints d’autant d’expressivité que de théâtralité.
La connotation funéraire de l’œuvre évoque enfin le fait que l’abbé est inhumé presque juste au-dessous, dans la crypte.
A signaler aussi, dans le bras nord du transept, le monumental retable du Sacré-Cœur traité dans un style néo-baroque.
Le retable du Sacré-Cœur a été sculpté en 1878 par le sculpteur Deleplanche, quelques années après la consécration de la basilique. Cet autel qui est composé de trois marbres différents (Carrare, rouge de Belgique et du Languedoc) est de style Louis XIV. Sa figure centrale représente le Christ en marbre flanqué de deux statues latérales (La Vierge Marie à gauche, saint Jean l’Évangéliste à droite). Au-dessus de lui, se tient un nuage d’angelots sur fond de rayons de soleil doré.
La statue du roi David, œuvre du lillois Buisine réalisée en 1895, est un vestige du buffet des grandes orgues détruites pendant la Seconde Guerre.
Datant du 18ème siècle, la chaire de vérité provient de l'ancienne église des Cordeliers en basse ville.
La décoration
La décoration de Notre-Dame se résume aux fresques consacrées à la Vierge décorant les absidioles sous le dôme (réalisées par Soulacroix en 1864-66) : le mystère de l'Immaculée Conception, la Purification, la Visitation, l'Annonciation, la Présentation au temple, la Nativité. Primitivement, des peintures en grisaille ornaient aussi les voûtes de la nef.
La ville de Boulogne-sur-Mer était autrefois le siège d'un ancien évêché, dont cette église était la cathédrale, tête du diocèse de Boulogne-sur-Mer ayant existé entre 1566 et 1801 (année pendant laquelle il est dissous pour être intégré en totalité au diocèse d'Arras). Le diocèse de Boulogne correspondait à un territoire s'étendant jusqu'à Étaples, Montreuil, Hesdin, Saint-Pol-sur-Ternoise et Calais.
Important lieu touristique de la ville, la basilique est connue pour son dôme qui surplombe l'agglomération, et pour sa crypte qui est l'une des plus vastes de France.
La crypte du 19ème siècle s'étend sous toute la surface de la basilique et en reconduit les différentes parties de façon cloisonnée afin d'assurer la fondation du bâtiment. Dans l'esprit de l'abbé Haffreingue, elle devait symboliser l'église « souffrante », en opposition à l'église militante et triomphante, respectivement représentées par l'église et le dôme. Aujourd'hui, la crypte apparaît surtout comme le lieu de mémoire de l'église médiévale. Insérés dans la maçonnerie du 19ème siècle, quelques piliers en demeurent visibles : les piles de la nef romane ou les élégantes bases de la chapelle d'axe datant du 14ème siècle. On constate ainsi que l'édifice actuel se superpose exactement à son prédécesseur. Un trésor d'art sacré y est conservé, dont le reliquaire du Saint-Sang, offert en 1308 par Philippe le Bel, constitue le plus remarquable objet.
Lien vers la visite détaillée de la crypte
Lien vers les remparts de la ville et le château comtal
A. B.
Sources :
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Par Dans mes malles le 22 Juillet 2017 à 16:22
Excursion à Boulogne-sur-Mer (4)
Visite de la crypte de la basilique Notre-Dame de Boulogne-sur-Mer
Aménagée au 19ème siècle autour des vestiges de la crypte romane redécouverte en 1828, la crypte que nous avons visitée est un véritable dédale de salles et de galeries qui s’étendent sous toute la surface de la basilique Notre-Dame comme l’indique cette photo d’une coupe prise par mon épouse à l’entrée de l’édifice :
A la fois monument historique orné de peintures couvrant la totalité des murs et des voûtes, cette crypte est aussi un site archéologique témoignant des origines romaines de Boulogne, et un véritable musée où sont présentés un trésor d’art sacré et une collection lapidaire d’éléments provenant de l’ancienne cathédrale médiévale. Le site vient de bénéficier d’une restauration et d’un nouvel aménagement muséographie inauguré le 30 mai 2015.
La découverte de la crypte médiévale
Le chantier de la nouvelle église a débuté en 1827 par la chapelle de la Vierge, et c’est l’année suivante, lors des travaux de fondation du dôme, que sont apparus les restes de la crypte romane, probablement comblée depuis le 14ème siècle quand le chœur gothique fut construit.
La découverte a suscité une certaine émotion ; certains voulaient y voir l’église érigée au temps de l’arrivée de la statue miraculeuse au 7ème siècle. Assez vite, on protègea les vestiges par la construction d’une grande voûte, mais ce n’est que 10 ans plus tard, pendant l’hiver 1838/1839, que la salle fut entièrement vidée de ses terres. La restauration en a été confiée à l’architecte de la ville, Albert Debayser, formé à l’école des Beaux-Arts, et le lieu fut ouvert au public pour la première fois le 8 avril 1839 à l’occasion des fêtes de Pâques.
Simultanément, fut mise au jour une seconde salle d’origine médiévale, décorée de fresques du 13ème siècle et située au côté nord de la crypte romane. A son tour, celle-ci fut couverte d’une voûte moderne et déblayée.
Ce sont ces découvertes qui décidèrent l’abbé Haffreingue à imaginer autour de ces vestiges du passé une vaste crypte moderne que ne prévoyait pas le projet initial.
L’aménagement d’une vaste crypte moderne
Les autres salles suivent la même logique d’aménagement. A l’exception de la salle sous la rotonde établie au 19ème siècle, leurs murs constituent le réemploi des murs de fondation de l’église médiévale sur lesquels viennent reposer les voûtes modernes. Il suffisait ensuite de retirer les terres pour créer les salles. Ce chantier de déblaiement s’est échelonné jusqu’au début des années 1850. Il s’est accompagné de l’exhumation d’une grande quantité d’ossements réunis dans une dizaine d’ossuaires et de fouilles archéologiques.
Plan de la crypte en 1859
… au décor foisonnant
L’aménagement de la crypte s’est accompagné d’un ambitieux programme pictural mené progressivement jusqu’au milieu des années 1860, se traduisant, à terme, par la décoration de l’ensemble des parois, soit une surface peinte d’environ 4000 m2.
Au point de départ de ce programme, se trouve la restauration des peintures romanes et gothiques de la crypte médiévale, qui font écho à la redécouverte par les architectes et les archéologues de l’utilisation de la couleur dans l’architecture de l’Antiquité et du Moyen-Age. En 1836, avait ainsi commencé par exemple la restauration des peintures de la Sainte-Chapelle à Paris sous la direction de l’architecte Duban.
Les peintures murales du 19ème siècle, dont le programme a été défini par l’abbé Haffreingue, regroupent 160 scènes figuratives consacrées aux personnages de l’Eglise, à l’Ancien et au Nouveau Testament, à l’histoire de Notre-Dame de Boulogne.
Ultérieurement, plusieurs de ces peintures altérées par l’effet du temps et le climat humide, ont été recouvertes de badigeons. Les voûtes quant à elles se sont ornées d’un décor d’arabesques ou de faux-parements.
2010-2015 : le chantier de valorisation
Le projet de valorisation de la crypte s’est inscrit dans celui plus vaste de la restauration de la basilique Notre-Dame engagée au début des années 2000 par la réfection des toitures et le nettoyage des façades extérieures de l’église occidentale.
Suite à deux études portant sur le bâti et les fresques, le projet crypte a été véritablement lancé en 2009. Protégée au titre des Monuments Historiques, mais aussi espace muséographique où sont présentées des collections, la crypte relève d’un programme confié à une double maîtrise d’œuvre : l’Architecte en Chef des Monuments Historiques, Lionel Dubois, et le cabinet d’architectes muséographes Catherine Frénak, Béatrice Jullien et Sylvain le Stum.
Le parti pris muséographique s’est fondé sur la réalisation d’un nouveau sol en béton de chaux qui intègre les réseaux et qui ménage latéralement des gorges qui reçoivent les sources d’éclairage tout en créant une mise à distance pour la protection des peintures murales. En se détachant des murs, ce nouveau sol affirme par ailleurs son caractère contemporain, de même qu’il constitue une invitation à la déambulation. Une bichromie du béton matérialise aussi les principales structures antiques mises au jour lors des fouilles archéologiques menées en 2012.
Les collections, restaurées, ont quant à elles été mises en valeur par une nouvelle présentation et une nouvelle organisation. La collection lapidaire se déploie de façon chronologique sur les deux galeries nord et sud tandis que les collections du trésor occupent les salles du transept.
Architecture de la crypte
Véritable dédale de salles souterraines, le lieu impressionne par ses dimensions considérables - 100 mètres de longueur et 1400 m2, qui en font l'une des plus grandes cryptes de France - et ses décors peints qui recouvrent l'ensemble des murs et des voûtes...
Située à l’extrémité orientale de l’église, la crypte orientale se situe à l’emplacement de l’ancienne chapelle de la Vierge du 14ème siècle dont est toujours visible, de chaque côté à mi-hauteur, la partie inférieure des murs et colonnettes.
Cette partie de la crypte est consacrée à Jésus. Les peintures retracent des épisodes de la Passion ; l’arcade rustique symbolise l’entrée du Sépulcre au-delà duquel se dressent les trois croix du Golgotha. Cette mise en scène baignait au 19ème siècle dans une lumière rougeoyante
A l’entrée de la salle s’élève le tombeau de l’abbé Benoît-Agathon Haffreingue, bâtisseur de la basilique Notre-Dame, mort en 1871. Deux autres tombeaux modernes abritent les corps de deux prélats du 20ème siècle : l’évêque d’Arras Monseigneur Lobbedey, mort en 1916 à Boulogne où s’était replié le siège épiscopal pendant la Première Guerre mondiale, et Monseigneur Lejeune, organisateur du Congrès marial en 1938 et qui selon sa volonté a été inhumé dans l’église de la Vierge Nautonière.
La salle de la crypte romane est divisée en trois vaisseaux par deux rangées de colonnes qui recevaient à l’origine des voûtes d’arêtes, disparues lors de son comblement intervenu probablement dès le 14ème siècle.
Le décor des supports est une restitution de 1839 réalisée à partir des peintures que conservaient deux des colonnes au moment de leur découverte. Il présente un motif typiquement roman constitué de chevrons, ici alternativement bleu et rouge.
Si certains chapiteaux sont le fruit de la restauration du 19ème siècle, les autres en revanche comptent parmi les plus anciens témoignages de l’art roman dans le nord de la France.
Ce sont notamment ceux des colonnes engagées dans les murs sud et ouest. L’un d’eux montre une tête animale au milieu d’entrelacs, un autre deux bêtes dos à dos, un troisième est simplement orné de volutes, un quatrième montre à côté de lions les restes d’un personnage dont les pattes griffues laissent à penser qu’il s’agit d’une représentation du diable. Stylistiquement, ces sculptures peuvent s’accorder avec une datation du dernier tiers du 11ème siècle.
Consacrées à la légende de Notre-Dame de Boulogne, les peintures murales ont complété la décoration de la salle vers 1860.
La salle du dôme
La crypte circulaire a été établie au cours des années 1830 pour servir de fondation à la rotonde de la basilique. Elle se compose d’une rangée de huit arcades qui débouchent sur un couloir annulaire obstrué depuis 1930 par une ossature en béton armé établie face à la menace d’effondrement du dôme.
La crypte circulaire a été établie au cours des années 1830 pour servir de fondation à la rotonde de la basilique. Elle se compose d’une rangée de huit arcades qui débouchent sur un couloir annulaire obstrué depuis 1930 par une ossature en béton armé établie face à la menace d’effondrement du dôme.
Les récents travaux de restauration ont pourvu à l’élargissement des passages à travers ces maçonneries modernes afin d’améliorer l’accessibilité et de récréer la perspective axiale sur toute la longueur de la crypte.
Probablement exclue du programme d’aménagement initial, ce n’est qu’à partir de 1845 que l’abbé Haffreingue a décidé de la relier aux autres salles souterraines et qu’il en fait réaliser le décor peint, dédié à la Vierge et aux douze évêques de Boulogne inhumés pour plusieurs d’entre eux dans ce secteur.
Ces peintures ne sont plus visibles depuis la pose des renforts bétonnés de l’entre-deux-guerres.
Installé vers 1870, le monument central est dédié à la Dormition de la Vierge qui évoque la mort de Marie dont le corps, monté au ciel, ne laisse la place qu’à un tombeau fatalement vide. Il a été réalisé par Laurent Constant, sculpteur boulonnais.
La crypte au 19ème siècle
L’aménagement de la crypte a été décidé après la découverte des vestiges de la crypte romane en 1828. Autour de cette crypte ancienne, couverte d’un voûtement moderne et restaurée en 1839, ont été aménagées toutes les autres salles souterraines.
La crypte romane
Servant ainsi d’assise à l’église supérieure, la crypte reprend exactement ses dimensions et ses différentes parties que l’on retrouve de façon cloisonnée. L’abbé Haffreingue fit de la crypte le symbole de l’église « souffrante » en complément des églises « militante » et « triomphante », respectivement représentées par la nef et le dôme.
Relativement fréquentes aux époques carolingienne et romane, c’est-à-dire du 8ème au 12ème siècle, les cryptes sont ensuite très rares. Les très vastes cryptes du Panthéon à Paris, ancienne église Sainte-Geneviève, ou de Saint-Paul de Londres comptent parmi les rares exemples des temps classiques.
La crypte au décor gothique
La salle nord adjacente est également d’origine médiévale. Dans son dernier état avant comblement, elle présentait un caractère gothique.
Des restes de colonnettes datables du 13ème siècle indiquent qu’elle était probablement divisée en 3 nefs ; les murs étaient ornés de fresques figurant des arcatures surmontées de cadres avec personnages.
Assez bien conservé lors de sa mise au jour, ce décor a ensuite été restauré et recopié sur les autres parois.
Une étude menée en 2012 a montré que ces peintures du 13ème siècle recouvraient deux couches de polychromie antérieures, révélant le caractère plus ancien de cette salle, peut-être contemporaine de la salle romane voisine.
La collection lapidaire
Depuis sa création au 19ème siècle, la crypte est le lieu de dépôt d’éléments lapidaires provenant de l’ancienne église Notre-Dame.
La section romaine témoigne de l’occupation du site dès l’Antiquité. Ses quelques objets proviennent des fouilles exécutées par l’abbé et historien Daniel Haigneré en 1850 dans le secteur de la grande salle centrale de la nef. Ils comprennent notamment un chapiteau, le fragment d’un buste de guerrier, et une inscription qui demeure énigmatique.
La collection gothique
A partir du 13ème siècle, l’abbaye romane fait l’objet de plusieurs transformations dont rendent compte les collections de la crypte. Les éléments les plus remarquables sont ceux de la corniche du 13ème siècle et ceux du portail du 15ème siècle.
La collection romane
La collection romane témoigne de la reconstruction de l’église traditionnellement attribuée à la comtesse Ide de Boulogne vers 1100, même si certains chapiteaux conservés semblent relever d’une période légèrement plus ancienne.
Parmi les pièces remarquables, figurent deux chapiteaux, l’un sculpté d’un lion, l’autre d’un griffon, et une cuve baptismale provenant des collections du musée.
Le chapiteau aux lions, dont une seule face subsiste, est doté d’une iconographie entièrement vouée à la figure emblématique du lion, animal omniprésent du bestiaire médiéval.
Les fonts baptismaux dits de Wierre-Effroy sont datables de la première moitié du 12ème siècle. La frise sculptée sur la cuve associe un bestiaire fantastique et des personnages, aux têtes désormais mutilées, dans une scène pouvant être interprétée comme « une évocation de la lutte entre l’esprit malin et l’homme, sûr de triompher avec l’aide du Christ ».
Selon Camille Enlart cette cuve appartenait à Notre-Dame et fut cédée à la modeste église de Wierre-Effroy après avoir été endommagée par les Réformés lors du saccage de l’édifice boulonnais en 1567.
Le Trésor d’art sacré
Les collections d’art sacré occupent désormais les salles centrales de la crypte correspondant au transept et les deux salles orientales mitoyennes.
Depuis 1980, la crypte accueille un dépôt d’art sacré, extension du trésor d’Arras. A ce titre, il rassemble principalement des pièces d’orfèvrerie et des sculptures provenant des paroisses de Boulogne, une série d’œuvres provenant d’une dizaine de communes du Boulonnais ou du Montreuillois. Parmi elles, 6 statues proviennent de la commune de Wambercourt dont une Vierge à l’enfant, dite aussi Vierge du Joyel. Datant du début du 14ème siècle, cette œuvre de très belle facture, s’inscrit stylistiquement dans l’art courtois d’Île de France.
La Vierge Nautonière
Selon la tradition, une statue miraculeuse de la Vierge à l’Enfant, portée dans une barque conduite par des anges, aborde le rivage en 636. Apparaissant simultanément aux habitants de la ville haute, la Vierge leur révèle l’existence d’un trésor pour la construction d’une église.
Le Christ en ivoire
Datable du 17ème ou 18ème siècle, ce Christ en ivoire représente Jésus, la bouche ouverte, le regard dirigé vers le ciel, en train d’agoniser sur la croix.
Le sentiment de vérité qui se dégage de l’expression et le réalisme du traitement forcent à la compassion.
Cette crypte invite à la déambulation et à l’émerveillement, notamment en y découvrant une dizaine de chefs-d'œuvre :
le bas-relief du vœu de Louis XIV
le reliquaire du Saint-Sang datant du 14ème siècle
la cuve baptismale datant du 12ème siècle
le chapiteau aux lions datant du 11ème siècle
l’ostensoir de l’orfèvre Thomas Lissau
le ciboire, Placide Poussièlgue-Rusand
La statuette Notre-Dame du Saint-Sang datant du 17ème siècle
Lien vers la suite de l'excursion : visite de la basilique Notre-Dame
A. B.
Références :
http://crypte.ville-boulogne-sur-mer.fr/index.php/fr/
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Par Dans mes malles le 22 Juillet 2017 à 16:22
Excursion à Boulogne-sur-Mer (3)
Labellisée « Ville d’Art et d’Histoire », Boulogne-sur-Mer offre la possibilité de nombreuses visites car elle renferme de nombreux trésors architecturaux qui témoignent d'un passé riche. Ces lieux incontournables sont principalement situés dans la vieille ville, également appelée ville haute ou fortifiée.
Marquée par la présence des Romains, des Anglais, de Napoléon… Boulogne-sur-Mer compte une histoire riche de 2000 ans qui se lit au détour de ses nombreux édifices : un beffroi datant du 12ème siècle, de formidables remparts du 13ème siècle, un château comtal et un musée à découvrir absolument, une cathédrale imposante et même une crypte médiévale…
Promenade de l'après-midi
En route pour les visites !
Le centre-ville
Niché entre le port et la ville fortifiée, le centre-ville est l'endroit idéal pour s'imprégner de l'ambiance chaleureuse de la ville.
Au fil de notre pérégrination, nous avons vu le théâtre Monsigny, l’église Saint-Nicolas, et quelques bâtiments classés au patrimoine du 20ème siècle.
Édifié en 1827, le théâtre Monsigny témoigne de la vitalité culturelle, artistique et touristique d’une ville en plein essor avec l'établissement des bains de mer et le musée inauguré en 1825. Détruit par un incendie en 1854, le second théâtre a bénéficié d’agrandissements et sera terminé en 1860. Des artistes de renommée internationale s’y sont produits tels que Sarah Bernhardt ou les frères Coquelin, célèbres comédiens nés à Boulogne-sur-Mer. En 1955, la façade endommagée par les bombardements a été renouvelée afin de l’harmoniser avec l’architecture du quartier reconstruit, et de nouveau remodelée dans les années 1990.
L’Ancien Grand Séminaire, Institution vouée à la formation des prêtres, a été fondé à la fin du 17ème siècle par l’évêque François de Perrochel. Après la Révolution, les bâtiments abritèrent l’école centrale et sa bibliothèque, puis le musée (de sa création en 1825 à 1988). Il accueille désormais l’université du Littoral.
L'Eglise Saint-Nicolas
C'est en 1208 que cette église est citée pour la première fois. Elle fut dédiée au saint patron du monde de la mer : Saint-Nicolas. Élevée sur la Place Dalton, pittoresque place pavée, la façade et la nef du 18ème siècle, remodelées par Giraux Sannier, prolongent un transept et un chœur remontant à la période gothique. Sur cette façade, dans une niche, M.J. Hopkins a représenté le saint et les trois enfants sortant du saloir. L'église Saint-Nicolas est ouverte tous les jours de 15 à 18 heures.
Le beffroi
Donjon du premier château comtal, de type roman, il a été transformé en beffroi, symbole des libertés communales, au début du 13ème siècle. En 2005, il a été classé au Patrimoine Mondial de l'Humanité par l'UNESCO. A l'intérieur, un petit musée lapidaire a été aménagé.
Photos empruntées sur Internet Photo prise par mon épouse
Photos personnelles
L'hôtel de ville
L'Hôtel de Ville - qui cache partiellement l'arrière du Beffroi - est au cœur de la ville haute.
Photos empruntées sur Internet
Édifié sous Louis XV, comme l'atteste la date inscrite sur la façade (1734), l'Hôtel de Ville enserre le beffroi. D'ordonnance classique, le monument est le seul en ville fortifiée construit en pierre et brique.
Sous le toit sont sculptées les armoiries de la ville : à gauche le cygne, à droite les trois tourteaux, grosses boules en relief. Ces emblèmes ornent le blason de Boulogne-sur-Mer depuis le 11ème siècle.
Chaque année, de juin à novembre, le jardin éphémère orne la place Godefroid de Bouillon, face à l'hôtel de Ville. La nature s'anime autour d'un thème original et inédit pour chaque édition.Le jardin éphémère
En chemin pour la Basilique et sa très belle crypte ! On y accède par la rue de Lille.
L'ancienne rue des cuisiniers, devenue aujourd'hui piétonne, devenue rue de Lille est bordée de nombreux restaurants, boutiques et brocantes. Très populeuse à la belle saison, comme au temps des pèlerinages du Moyen Age, tous les ans, au mois d'août, la Grande Procession remonte cette rue vers la Basilique.
Rue de Lille
Photo prise par mon épouse - Photo empruntée sur le net - Photo personnelle
La Basilique Notre-Dame
La basilique Notre-Dame fut élevée entre 1827 et 1866 par l'abbé Haffreingue, sur les ruines de l'ancienne cathédrale, détruite peu après la Révolution. Cet ensemble colossal au dôme culminant à 101 m de hauteur est inspiré de Saint-Paul de Londres, de Saint-Pierre de Rome, du Panthéon et des Invalides !
Lien vers la suite de l'excursion : visite de la basilique Notre-Dame
La Crypte de la Basilique
La Crypte de la Basilique de Boulogne-sur-mer est un véritable dédale de salles et de galeries qui s’étendent sous toute la surface de la Basilique Notre-Dame.
Lien vers la suite de l'excursion : visite de la Crypte de la Basilique
A. B.
1 commentaire -
Par Dans mes malles le 22 Juillet 2017 à 16:21
Excursion à Boulogne-sur-Mer (2)
Boulogne-sur-Mer est aussi un port de commerce, mais nous n'avons pas pris le temps d'aller le visiter au cours de cette première journée.
Le port de commerce
Ouvert 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, le port de commerce bénéficie d'une position géographique stratégique entre l'Europe du Nord et l'Europe du Sud et bénéficie de la présence immédiate d'un réseau ferré et d'un accès direct à l'autoroute A 16. Il dispose d'équipements de levage performants, offrant une grande capacité de stockage pour tous types de trafic, permettant ainsi aux utilisateurs de transiter leurs marchandises dans les meilleures conditions possibles.
Les quelques 380 000 tonnes de produits déchargés chaque année font de Boulogne le premier centre européen de transformation, de distribution et de commercialisation des produits de la mer.
Le port compte de nombreux opérateurs tels les transitaires, qui ont en charge l'organisation du transport des marchandises et des opérations en douane, les consignataires, qui représentent les armateurs, et les manutentionnaires qui chargent et déchargent les navires.
Promenade matinale
Instinctivement nous avons ainsi suivi la promenade « Jean Muselet ».
La promenade Jean Muselet
Depuis le pont Marguet jusqu'au jardin de Nausicaa, il est possible de se balader sur les planches à travers les étals de poissons et autres produits de la mer, tout en ayant une vue imprenable sur l'avant-port.
Les étals de produits de la mer
Photos prises par mon épouse :
Photos personnelles :
Cette première promenade nous a conduits jusqu'au domaine de « Nausicaa » que nous avons choisi de ne pas encore visiter ce jour.
Le jardin de Nausicaa
Situé à Boulogne-sur-Mer, Nausicaa, le centre national de la mer, entre la plage et le port de Boulogne, est un centre de découverte de l'environnement marin.
Avec plus de 600 000 visiteurs par an, il s'agit de l'un des plus importants sites touristiques de la région.
En travaux jusqu'à l'été 2018 (mais toujours intégralement ouvert au public), Nausicaa deviendrait le « plus grand aquarium d'Europe » à la fin du chantier, avec un bassin principal de 9 500 m3.
Le nom « Nausicaa » est celui d'une princesse phéacienne de la mythologie grecque, dont la rencontre avec Ulysse naufragé est narrée dans l'Odyssée.
Nausicaa est également une anagramme du mot « casino », choisi pour rappeler que l'ancien casino de Boulogne-sur-Mer, très prisé à l'époque, se trouvait jadis sur ce site. Les « jardins de Nausicaa », à côté du centre de la mer, sont d'ailleurs parfois toujours appelés « les jardins du casino ».
Nausicaa est décrit comme un aquarium, mais aussi comme un centre de culture scientifique et technique de découverte de l’environnement marin. Il comprend notamment des aquariums géants, des explorations sous-marines ainsi qu'une médiathèque spécialisée, des films, des expositions temporaires, des conférences, des programmes pédagogiques et des animations en exposition.
Nausicaa, c'est 4,5 millions de litres d'eau de mer, 40 aquariums et terrariums et environ 36 000 espèces marines venant du monde entier !
La mission de Nausicaa est de « faire découvrir et mieux aimer la mer, élément de vie et source de richesse aujourd’hui et demain ». Il a la particularité d'être à la fois ludique, pédagogique et scientifique, essentiellement axé sur les relations entre l’Homme et la mer. Depuis quelques années, Nausicaa met en avant également le respect de l'environnement et de la nature.
Avant d'aller déjeuner, nous avons encore pris le temps d'observer la plage bien entretenue, ainsi que les phares qui marquent l'entrée du port.
La plage
Située le long du boulevard Sainte-Beuve, une belle plage de sable s’étend depuis le parvis de Nausicaa jusqu’au club de char à voile. Elle est surveillée pendant les mois de juillet et août et de nombreuses activités y sont proposées tout au long de l’année.
Le club de Char à voile de Boulogne-sur-Mer propose de profiter de la plage de manière ludique et originale en pratiquant du char à voile, du char à cerf-volant, du kayak de mer ou du pédalo.
Pour flâner le long de la plage par tous les temps, la promenade du général San Martin est un lieu de balade idéal, tant pour les piétons que les cyclistes. Elle démarre au pied de la statue du Général, située à côté de l’office de tourisme, et se poursuit jusqu’à Wimereux.
Une autre manière originale de profiter de la plage ! Le « longe côte » est une activité sportive récente inventée par un Boulonnais. Le principe étant de marcher les jambes et le bassin immergés dans l’eau et d’avancer à l’aide de pagaies !
La ville de Boulogne-sur-Mer nous a étonnés et séduits avec ses rues piétonnes aux commerces accueillants, ses marchés colorés et ses nombreux restaurants où nous avons pu déguster des spécialités de poisson. Le port, situé à proximité immédiate du cœur de ville, est le premier pour la pêche en France.
Les phares
La ville de Boulogne-sur-Mer compte 3 phares - dont un classé seul phare en mer de la région et un autre accessible à pied.
Le Phare Rouge est situé au bout de la jetée Nord-Est et est accessible à pied :
Visible depuis la jetée Carnot, Boulogne-sur-Mer dispose également d’un seul phare en mer classé de la région. Sa tour cylindrique est en maçonnerie lisse blanche et verte à son sommet. Il mesure 22 mètres et est entièrement automatisé. Il est limitrophe avec Le Portel.
Lien vers la suite de ce reportage : Le centre-ville
A. B.
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