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Les espaces intérieurs de la Collégiale frappent par leur ampleur et leurs proportions.
On peut y voir :
La chaire de vérité de la collégiale date de 1772. Elle a été réalisée en marbre et en bois. Laurent Delvaux a entamé cette chaire de vérité à l’âge de 74 ans. Il était assisté pour la sculpture du bois par le sculpteur ornemaniste Philippe Lelièvre et par le menuisier Nicolas Bonnet.
Laurent Delvaux a sculpté le groupe représentant le Christ et la Samaritaine conversant au puits de Jacob, ainsi que les trois médaillons illustrant les paraboles du semeur, de l'enfant prodigue et du père de famille.
La superstructure de style baroque et les décors de la cuve et des escaliers de tendance Louis XVI se côtoient harmonieusement en un ensemble impressionnant.
Cette chaire résume l’art du sculpteur Delvaux qui, en utilisant le contraste du marbre blanc et du bois vernis, combine harmonieusement les différents mouvements stylistiques : le baroque, le rococo et le néo classicisme.
Trente-deux stalles en chêne et leurs pupitres, de style Renaissance, réalisés pour les chanoinesses de Sainte-Gertrude et terminées en 1566, constituent un véritable ensemble architectural. Ces stalles étaient destinées aux chanoinesses qui assistaient aux services religieux dans le chœur des dames.
Les éléments décoratifs sont extraits du répertoire païen propre à l’époque. Ces stalles ont été éparpillées lors de la suppression du chapitre à la fin du 18ème siècle, restaurées puis rétablies par l’artiste ébéniste Christian Patriarche. Elles témoignent de l’existence dans la collégiale d’une communauté religieuse dont Gertrude fut la première abbesse.
Une châsse contemporaine (datant de 1982), qui contient les reliques de sainte Gertrude, est l’œuvre de l’artiste Félix Roulin. Elle remplace la châsse gothique de 1298 qui fut détruite dans l’incendie du 14 mai 1940.
Cette châsse moderne, construite en acier inoxydable est décorée en argent et en bronze. Elle se compose d’un coffre central qui contient les reliques et quatre volumes qui transforment l’allure générale de la châsse en fonction de son utilisation.
Placée sur un char à l’occasion du tour Sainte-Gertrude, la châsse montre 36 panneaux en argent.
Au centre du chœur occidental se trouve un beau retable qui représente la « Conversion de Paul sur le chemin de Damas », datant de 1735. C’est une remarquable sculpture en chêne de Laurent Delvaux, reflétant l'attitude dynamique du personnage. Ce retable provient de l'ancienne église Saint-Paul de Nivelles.
Détail - Le retable vu d'en haut - Détail
Ce retable est entouré des représentations de 4 Pères de l’église :
Saint Augustin Saint H…......... Saint Ambroise Saint Grégoire
Quelques œuvres de Laurent Delvaux
Les œuvres de Laurent Delvaux (1696 – 1778) sont le témoignage du faste décoratif que connut la Collégiale durant le 18ème siècle et jusqu’au bombardement de 1940.
Laurent Delvaux, né à Gand, est un sculpteur de premier plan renommé pour sa façon de réaliser la synthèse harmonieuse des divers courants artistiques du 18ème siècle.
Installé à Nivelles, il exécuta des commandes officielles comme sculpteur de la cour de Charles de Lorraine et des commandes religieuses émanant du chapitre de la Collégiale.
De part et d’autre de l’entrée du chœur occidental se trouvent deux œuvres en chêne de Laurent Delvaux datant de 1750 environ :
Ces statues se trouvent à l’endroit où la construction de la Collégiale débuta, au début du 11ème siècle, contre un avant-corps occidental du 10ème siècle.
Dans le transept occidental se trouvent encore exposés quatre statues en chêne représentant les Apôtres Pierre, Paul, André et Jacques-le-Majeur.
Saint Pierre portant les clés du paradis, le coq du reniement à ses pieds
Saint Paul tient en main le glaive de son martyre
Saint André appuyé sur la croix (X) de son martyre
Saint Jacques-le-Majeur représenté en pélerin avec la gourde, les coquilles et le bâton
Au fond de ce transept occidental nord, une chaire de vérité en chêne provient de l'ancienne église des Carmes, dont le groupe sculpté figure le prophète Élie au désert, nourri par l'ange, vers 1740 - 1745.
Au même endroit : une belle sculpture en bois peint en blanc, représentant l’Agneau de l'Apocalypse, allongé sur le livre aux sept sceaux, datant d’environ 1760.
Statue de saint Jean l'Évangéliste à côté de l'Agneau de l'Apocalypse
Dans une chapelle latérale de la nef septentrionale se trouve une belle statue de la Sainte Vierge.
L’image de la Vierge jeune, présentée nu-tête et les mains jointes, sans attribut solidaire de la sculpture, est exceptionnelle.
L’auteur de « la Vierge de la Collégiale de Nivelles » doit être recherché parmi les maîtres actifs dans les dernières années du 15ème siècle, dans l’entourage immédiat de Jean Borman.
Elle est désignée comme étant une « Vierge debout de l'Assomption ou de l'Annonciation ».
Synthèse de recherches mise en page par A. B.
Fin du reportage. Bonne visite réelle de la Collégiale et de la ville de Nivelles !
Source :
http://theworldoli4.canalblog.com/archives/2010/05/01/17755126.html