Excursion en Flandre occidentale - Promenade
Ce lundi de Pâques, bien ensoleillé, nous nous sommes rendus une nnouvelle fois dans la région des ancêtres de mon épouse : Zonnebeke et Passendaele en Flandre Occidentale.
L'après-midi a débuté au Polygon Wood, une forêt située entre Ypres et Zonnebeke, en Belgique. Le bois du Polygone est, après la forêt de Soignes près de Bruxelles, la plus ancienne forêt domaniale de Belgique. Ce bois s'étend sur une surface d'environ 68 hectares et se situe à 1,6 km au sud du village de Zonnebeke.
Cette forêt est surtout composé de conifères mais, ces dernières années, des feuillus y ont également été plantés.
Ce bois fut entièrement dévasté durant la Première Guerre mondiale. Quelques vestiges du conflit, comme des restes de bunkers, y sont encore visibles.
Lors de la première bataille d'Ypres et plus tard, lors de la bataille de Polygon Wood, ce territoire fut un important champ de bataille dans le cadre de la bataille de Passchendaele durant la Première Guerre mondiale 1914 - 1918.
Fin octobre 1914, les troupes allemandes furent boutées hors du bois par l'Armée britannique. Mais le 3 mai 1915, les troupes britanniques l'abandonnèrent aux soldats allemands lors de la seconde bataille d'Ypres. Puis, en septembre 1917, la 5ème division australienne a repris le bois. Pendant l'offensive allemande du printemps 1918, le bois fut une nouvelle fois abandonné par les Alliés, mais le 28 septembre 1918, il fut définitivement conquis pas la 9ème division écossaise.
Depuis 1972, le bois est ouvert au public et nombreux sont les promeneurs qui viennent non seulement y prendre l'air, mais aussi avoir une pensée émue pour toutes les victimes tombées lors des combats durant la "Grande Guerre".
Plus de 5 700 vies australiennes ont été perdues dans ces batailles. Deux cimetières ont été créés sur le site: le cimetière Polygon Wood et le nouveau cimetière britannique de Buttes. Le premier a été érigé en cimetière de première ligne irrégulier entre août 1917 et avril 1918, puis de nouveau en septembre 1918. Le second a été construit après l'armistice lorsqu'un grand nombre de tombes ont été apportées des champs de bataille de Zonnebeke. Il y a maintenant 2 108 militaires du Commonwealth inhumés ou commémorés dans le nouveau cimetière britannique de Buttes.
Nous aussi, avant la promenade dans cette magnifique forêt, nous nous sommes intéressés à ces deux lieux de mémoire de la Grande Guerre : le Monument à la 5ème division australienne et le cimetière de Buttes New British Cemetery. Nous en avons ramené quelques photos.
Photos personnelles A.B.
Photos personnelles A.B.
Puis nous nous sommes rendus dans la localité de Passendaele
Le Musée Mémorial Passchendaele 1917 raconte l’histoire de la Première Guerre mondiale de façon poignante et concrète et s’attarde tout particulièrement sur la Bataille de Passchendaele. Cette bataille, qui s’est déroulée en 1917, est connue pour être l’une des plus atroces batailles de la Première Guerre mondiale : près de 600 000 victimes y périrent pour un déplacement du front de 8 km seulement. « Passchendaele » n’est pas seulement devenu une notion clé de l’histoire de la Grande Guerre, mais aussi le symbole de la futilité des violences de la guerre dans toute son horreur.
Photos personnelles A.B.
Enfin notre excursion s'est achevée au Tyne Cot que nous avions déjà viisté l'an passé.
Lien vers le reportage de février 2017
Le « CWGC Tyne Cot Cemetery » constitue un havre de paix tant impressionnant que modeste qui s’étend dans l’ancien paysage de guerre. Ses 11 956 tombes font de lui le plus grand cimetière du Commonwealth au monde, témoin silencieux de la sanglante Bataille de Passchendaele. Durant cette offensive britannique de 1917, près de 600 000 victimes perdirent ici la vie en moins de 100 jours pour un déplacement du front de seulement 8 km.
Trois photos empruntées sur Internet
« Tyne Cot » était à l’origine une ligne de défense allemande de la Ligne Flandern I. En octobre 1917, les troupes australiennes y établirent un poste de secours, rapidement transformé en cimetière de petite taille de 340 tombes où reposent les soldats qui y succombèrent à leurs blessures. Après la guerre, entre 1919 et 1921, les « Exhumation Companies » britanniques rassemblèrent 12 000 morts sur les champs (de bataille) avoisinants, dont seulement 3 800 défunts purent être identifiés. Les noms de 35 000 soldats sans sépulture connue figurent sur le mur à l’arrière du cimetière : des Britanniques, Irlandais et Néo-Zélandais qui périrent au combat après le 16 août 1917. Chaque année, des centaines de milliers de visiteurs viennent rendre hommage à ces hommes, des fois encore des garçons, qui perdirent la vie sur les champs de bataille des alentours. Une visite qui ne laisse personne indifférent. Le centre des visiteurs, inauguré en 2007 par la Reine Elizabeth II et l’ancienne Reine Paola de Belgique, fournit de plus amples explications sur le cimetière et offre une vue panoramique sur les champs de bataille de 1917.
A. B.