B. Des vestiges plus authentiques mais souvent bien cachés ! (suite 2.)
9. Rue du Bois Sauvage n° 14 – 15
10. Dans la salle de concerts du « Hungarian Culture Brussels », Treurenberg 10
11. Boulevard de l’Empereur
B. Des vestiges plus authentiques mais souvent bien cachés ! (suite 2.)
9. Rue du Bois Sauvage n° 14 – 15
Depuis le 15ème siècle, derrière les n° 14 et 15 de la rue du Bois Sauvage, demeure des doyens-plébans de la cathédrale Saint-Michel, se cache, au fond du jardin, la tour appelée « Tour du Pléban ».
La Tour du Pléban
Tracé de l’enceinte
entre la porte du « Warmoesbroeck » à gauche et la porte du Treurenberg à droite
La Tour du Pléban
dans le jardin du doyen de Saint-Michel
rue du Bois Sauvage 14-15
Ce vestige est généralement considéré comme le plus authentique de tous.
La Tour du Pléban possède encore, vers l’est, un bout de courtine de 5 mètres de longueur de l’enceinte du 13ème siècle, formé de cinq arcades et assez bien conservé.
C’est vraiment la partie la plus intéressante de ce vestige car une partie du mur de parapet de la courtine s’est conservée à peu près intacte. On y remarque les deux étages d’arceaux superposés et un créneau entier dans le mur du parapet. Son éloignement de la voirie l’a protégée jusqu’ici de restauration intempestive.
Éléments de la courtine bien dégagée au Treurenberg
10. Dans la salle de concerts du « Hungarian Culture Brussels », Treurenberg 10
Derrière la Cathédrale Saint-Michel, un autre tronçon classé de l’enceinte du 13ème siècle a été dégagé lors de travaux de transformation de maisons du Treurenberg en 2000. Les fouilles préventives menées par la Région de Bruxelles ont mis au jour les restes de la porte de Treurenberg. Ces derniers éléments, non protégés, mais bien conservés ont été intégrés aux nouveaux bâtiments de la « holding 4 Compagnie du Bois Sauvage ». Ils sont aujourd’hui visibles dans le centre culturel hongrois et dans les appartements privés.
Le Treurenberg (en français Mont des Larmes), est une artère de la ville de Bruxelles qui monte de la place Sainte-Gudule vers la rue Royale. Démolie en 1760, la porte du Treurenberg se situait au milieu de la rue, à hauteur du numéro 14. Une partie de ses fondations a été retrouvée en 2001 et est visible dans le hall d'entrée de l'immeuble.
Au n° 10 du Treurenberg se trouve le Centre culturel Hongrois. Tant à l'intérieur qu'à l'arrière du bâtiment, des vestiges de la première enceinte de Bruxelles y sont visibles.
Si l’on pousse la porte du « Hungarian Culture Brussels » (HCB), Treurenberg 10, pour assister à un concert, à un film, à une soirée de danse ou de théâtre, on sera sans doute surpris ou intrigué par le mur séculaire, creusé de deux arcades, qui constitue le fond de scène.
Mais le vestige en place ne se limite pas à ces deux arcades mises en scène. Un important tronçon de mur est également conservé dans la petite cour du bâtiment, accessible par le sous-sol, sous la salle de spectacle. Bien qu’on manque un peu de recul, on peut admirer un très bel échantillon de cette muraille et de ses spécificités. On y devine très clairement le niveau de sol d’origine, au-dessus de la terrée, grâce à la différence dans le soin accordé à la régularité des moellons du mur. Ce tronçon est rattaché à la tour du Pléban qui se trouve dans le jardin du Presbytère de la cathédrale.
Alors que la mise en valeur des vestiges de l’enceinte du 13ème siècle est souvent inexistante voire même souvent catastrophique, au H.C.B. cependant, l’intégration du monument dans ce bâtiment moderne est une réussite. Le contraste entre la muraille séculaire et la pureté des lignes architecturales de l’édifice qui l’enserre est très harmonieux. De plus, ce tronçon peut vraiment se réjouir de son heureux destin, puisque grâce à cette « mise en scène », il est, soir après soir, acteur et spectateur des programmes variés du « Hungarian Culture Brussels ».
11. Boulevard de l’Empereur nos 14, 24, 26-30, 32-34
En l’an 2000, sur un terrain vague situé le long du boulevard de l’Empereur, avait débuté la construction d’un nouvel édifice. Lors des travaux de soutènement, quelques moellons de l’enceinte du 13ème siècle ont été mis à nu au sein d’un mur de briques. De même, à la droite de ce mur, des moellons étaient également bien visibles dans une ancienne tour de guet que l’on peut discerner sur le plan de Braun (1572). La presse ne semble pas avoir évoqué cette dernière découverte que les promoteurs immobiliers se sont empressés une fois de plus de bien cacher !
Vue d’ensemble de quelques moellons de l’enceinte du 13ème siècle
apparus lors des fondations d’un nouvel édifice au boulevard de l’Empereur
Dégagement d’une ancienne tour de guet et d’une portion de muraille au boulevard de l’Empereur
Détails des moellons retrouvés lors des fondations d’un nouvel édifice au boulevard de l’Empereur
Boulevard de l’Empereur : quelques moellons récupérés sur l’ancienne enceinte du 13ème siècle
Au boulevard de l’Empereur : quelques moellons récupérés sur l’enceinte du 13ème siècle
et apparus lors des fondations d’un nouvel édifice en 1998
A. B.
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