• Visite de l'Hospice Comtesse à Lille

    Lille - 2 janvier 2016

    En ce début d'année 2016, j'ai eu l'occasion de visiter l'Hospice Comtesse dans le Vieux-Lille.

    L’Hospice Comtesse est aussi appelé " Hospice Notre-Dame ". C'est un ancien hospice lillois dont l'essentiel des bâtiments date du 17ème siècle. Sa construction fut décidée par Jeanne, comtesse de Flandre, en 1237.

      *  Hospice Comtesse   *  Hospice Comtesse  

    Situé rue de la Monnaie dans le Vieux-Lille, il abrite un musée.

    Histoire du bâtiment

    Jeanne de Constantinople, comtesse de Flandre, fonde en 1237 dans l'enceinte de son propre palais un hôpital qu'elle dote richement. En 1243, elle fait don des moulins de Lille et de Wazemmes à son Hôpital de Lille ainsi que du droit de banalité des moulins qu'elle possède sur toute la banlieue de Lille et que l'on appelait la Mannée de Lille. Cette mannée comprenait les villages qui s'inscrivaient à l'intérieur d'un territoire autour de Lille, de circonférence à égale distance de Seclin, Anstaing et Tressin. Par la suite, ce droit fut confirmé par les différents souverains régnant sur la Flandre jusqu'à son abolition en 1789. En 1245, les frères et sœurs de la communauté adoptent la règle de saint Augustin.

    De l'établissement primitif réservé aux malades pauvres, aux pèlerins et aux passants, il ne reste rien, un incendie dans la nuit du 11 avril 1468 l'ayant entièrement détruit. La salle des malades est reconstruite entre 1468 et 1472 et le rez-de-chaussée du bâtiment de la communauté religieuse des Augustines entre 1477 et 1482.

    À la suite d'un nouvel incendie, le 17 mars 1649, qui détruit la chapelle et certains bâtiments conventuels, on élève ou reconstruit l'étage du bâtiment de la communauté pour abriter le dortoir des sœurs (1649-1652). En 1650, Julien Destrée édifie le bâtiment bordant la rue de la Monnaie, dont la façade est louée à des artisans et commerçants, puis, de 1652 à 1657, on termine les travaux en bâtissant une nouvelle chapelle rehaussée et séparée de la salle des malades par un jubé suivant les recommandations du concile de Trente.

    Le plafond en bois de la salle des malades est alors décoré de tapisseries datant de 1704. La cour d'honneur est fermée à l'ouest par un dernier bâtiment achevé en 1724. Le bâtiment reste le principal hôpital lillois jusqu'à la fin du 18ème siècle.

    À la Révolution française, les malades sont transférés à l'hôpital Saint-Sauveur. L'hôpital Comtesse, appelée ainsi en souvenir de sa fondatrice, est transformé en hospice pour vieillards et en orphelinat, dit des Bleuets, après la Première Guerre mondiale.

    Désaffecté en 1939, l'hôpital fait l'objet en 1943 d'un bail emphytéotique entre la municipalité lilloise et l'administration des hospices qui stipule l'obligation de le transformer en musée.

    Les bâtiments du 15ème et du 17ème siècle ont été classés Monuments historiques par un décret du 14 avril 1923. Les façades et toitures de l'ensemble des autres bâtiments ont été classés Monuments historiques par arrêté du 26 février 1991.

     *  Hospice Comtesse

    Architecture

     *  Hospice Comtesse   *  Hospice Comtesse  *  Hospice Comtesse  

    On accède à la cour d'honneur par un passage couvert d'une superbe voûte d'ogives en brique aux nervures de pierre blanche. Au-dessus s'élève une tour quadrangulaire en brique. Le bâtiment attenant au passage, réalisé par Julien Destrée, évoque l'hôtel lillois de la Renaissance et se remarque par l'alternance de fenêtres étroites sans meneaux et d'autres à croisées de pierres, et par ses nombreuses portes étroites. Côté rue, la façade est percée d'échoppes délimitées par des arcs de décharge en forme d'anse de panier.

    À l'est, s'élève le bâtiment de la communauté : le rez-de-chaussée, polychrome par ses matériaux (grès, brique et pierre), typique du 15ème siècle, s'oppose à l'étage reconstruit après l'incendie de 1649, percé de manière régulière par des baies identiques. On peut encore visiter la cuisine ...

     *  Hospice Comtesse

     *  Hospice Comtesse

    dont les murs sont couverts de carreaux de faïence lilloise, et son arrière-cuisine, la salle à manger, les appartements de la prieure.

    Ces derniers comprennent un bureau, un vestiaire et un oratoire. Ils sont suivis de la pharmacie et de la lingerie.

       *  Hospice Comtesse  *  Hospice Comtesse  *  Hospice Comtesse

    Au nord, la salle des malades est une vaste salle oblongue en pierre de Lezennes, couverte d'un berceau lambrissé, qui s'apparente à la salle des pôvres de l'Hôtel-Dieu de Beaune. Chaque malade dispose d'un lit et d'une niche creusée dans le mur. D'une sobriété décorative, cette salle lumineuse se prolonge par la chapelle à vaisseau unique coiffé d'une charpente lambrissée à caissons, reconstruite et décorée entre 1653 et 1703. A cette fin, Arnould de Vuez est sollicité pour exécuter le tableau du maître-autel, La présentation de la Vierge au temple, et treize toiles destinées à garnir les murs. Deux groupes sculptés, Saint Joseph et l'enfant Jésus et Sainte Anne et la Vierge enfant, sont par ailleurs placés dans les niches latérales. Une plaque funéraire rappelle le souvenir des officiers français blessés à Fontenoy et morts à l'hôpital. Plus tard, en 1853, le plafond à caissons de la chapelle est décoré de 66 écussons représentant les bienfaiteurs de l'hôpital, réalisés par un ancien orphelin de l'hospice. Depuis octobre 2011, la toiture de la salle des malades a retrouvé sa guette, sorte de clocher qui abritait un guetteur.

    La cour est fermée à l'ouest par le pavillon en pierre de 1724, construit dans le style classique français.

    Un moulin, dit de saint Pierre, dont il reste des vestiges, la façade, le socle en grès ainsi qu'un pan de la façade postérieur, jouxte l'hospice à l'est. Un projet de reconstruction de ce moulin est à l'étude.

    Depuis 1962, l'Hospice Comtesse abrite un musée, fondé à l'instigation de Georges-Henri Rivière, qui présente la vie sociale et culturelle à Lille aux 17ème et 18ème siècles. La cuisine carrelée de faïence, la salle à manger, les meubles, les objets d'art, les portraits permettent de retrouver l'atmosphère de l'institution flamande à cette époque.

    Des expositions sont par ailleurs régulièrement organisées dans la salle des malades.

    Quelques curiosités au détour des salles

      *  Hospice Comtesse   *  Hospice Comtesse

      Un presse-linge

     *  Hospice Comtesse

       *  Hospice Comtesse  

                                    Les Ducs de Bourgogne

     

      *  Hospice Comtesse   *  Hospice Comtesse

     

    A. B.


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  • Crèches de Noël à Tourcoing

    Eglise Saint-Christophe - 15 12 2015

    Jusqu’au 25 décembre 2015, les crèches étaient à l’honneur dans le chœur de l’église Saint-Christophe à Tourcoing.

      * Crèches de Noël à Tourcoing   * Crèches de Noël à Tourcoing

    L'église St Christophe de Tourcoing

    Comme en 2013 déjà, le public vint en nombre admirer l’exposition proposée par les Amis de Tourcoing et du carillon. En 2013, l’exposition avait réuni plus de 5 000 personnes, selon les organisateurs.

    L’exposition « Les crèches des régions » permettait de voir des pièces venues du monde entier, prêtées par des passionnés et des collectionneurs.

     * Crèches de Noël à Tourcoing

    Pour sa quatrième édition, l’exposition 2015 propose quelque 80 pièces au total. Certaines classiques, d’autres plus surprenantes, comme ces figurines Playmobil ou ces mini-personnages venus du Pérou, insérés dans un œuf ouvert. Sans oublier les statuettes en ébène représentant la Vierge Marie, Joseph, les Rois Mages, Jésus… venus du Mali.

     * Crèches de Noël à Tourcoing

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    Car c’est là l’un des intérêts de cette exposition : elle permet de voyager. Au-delà du religieux, il s’agit de faire découvrir le monde. Un tour du monde, mais pas seulement : parmi les pièces proposées, un intérêt historique et pédagogique. En effet, certains passionnés se sont évertués à constituer des crèches plus ou moins détournées, retraçant l’histoire de la Cité du Broutteux, retraçant l’histoire de Tourcoing

    Nouveauté en cette fin d’année 2015, et modernisme oblige, les rois mages arrivent à la crèche dans un train à l’ancienne !

     * Crèches de Noël à Tourcoing

    Autre curiosité : la maquette reproduisant le village de Grimaud en Provence, imaginée par le Tourquennois Jean-Luc Ghesquier.

      * Crèches de Noël à Tourcoing  * Crèches de Noël à Tourcoing  * Crèches de Noël à Tourcoing

    Pour la petite histoire, c’est à la suite de la réalisation d’une crèche vivante par François d’Assise à Greccio, en Italie, la nuit de Noël 1223 que les premières crèches miniaturisées ont été construites. Elles le furent dans les églises avant d’arriver dans les logis. Elles se composent de Marie, Joseph, l’enfant Jésus, l’âne et le bœuf.

    Ensuite, dans un esprit de théâtralisation, leur distribution va prendre de l’ampleur avec l’arrivée des bergers et de leurs moutons ainsi que les rois mages, qui ne sont mentionnés que par l’Évangéliste de Matthieu, dont il ne donne, ni leur nom ni le nombre. Il est donc décidé qu’ils seront trois au regard des cadeaux qu’ils apportent. Ils seront nommés Melchior, qui représente l’Occident, Gaspard pour l’Orient et Balthazar, le noir, pour l’Afrique. À l’époque, l’Amérique n’est pas encore découverte.

     * Crèches de Noël à Tourcoing

    A. B.

     


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  • Exposition MARC CHAGALL : LES SOURCES DE LA MUSIQUE

    Roubaix - "La Piscine" Du 24 OCTOBRE 2015 au 31 JANVIER 2016

     * Chagall

     * Chagall

    La musique est un thème qui s’impose fortement dans l’œuvre de Chagall, tant dans les éléments qui constituent son univers plastique que dans les différentes étapes de la construction de son identité artistique.

      * Chagall  * Chagall  * Chagall

    L’exposition est pensée comme le troisième volet d’un hommage inédit à Chagall que le musée de Roubaix a inauguré en 2007 (la céramique) et poursuivi en 2013 (le volume). Ce nouveau projet est construit en partenariat avec le Musée de la Musique – Philharmonie de Paris et s’articule donc en deux parties qui seront présentées simultanément, à Paris et Roubaix.

     * Chagall

    Le volet roubaisien s’intitule "Les Sources de la Musique", en référence à l’un des deux grands panneaux décoratifs conçus par Chagall en 1967 pour le Metropolitan Opera du Lincoln Art Center à New York. L’autre composition, Le Triomphe de la Musique, offre son titre à l’exposition parisienne.

    À Roubaix, le parcours, s’intéresse évidemment aux origines de la part de la musique dans l’inspiration et la construction de l’oeuvre de Chagall. Empruntant plus de 200 œuvres (peintures, dessins, gravures, céramiques, vitraux…) à de grandes collections publiques et privées, françaises et internationales, ce parcours témoignera surtout de l’importance de la musique à chaque étape de l’évolution du travail polymorphe de Chagall et montrera comment cette musicalité s’inscrit, certes dans les thèmes abordés par l’artiste, mais tout autant dans le langage plastique qu’invente le peintre.

      * Chagall  * Chagall   * Chagall

     * Chagall

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     * Chagall   * Chagall

     * Chagall

     

     * Chagall

    Aux sources de cette présence essentielle, sont déclinés les racines, les rites et les archétypes qui nourrissent le vocabulaire chagallien. Apparaissent ensuite les liens avec la voix et le récit qui s’élabore pour Chagall dans les différentes langues de sa vie, initiant des innovations graphiques singulières. Puis, grâce à la mise en perspective des évidences plastiques avec des correspondances en résonances musicales, l’oeuvre peut s’aborder comme une création d’art total, associant magnifiquement rythmes aigus et orchestrations polyphoniques. Enfin, une évocation des vitraux de l’artiste permet de comprendre comment Chagall parvient à faire s’épanouir la couleur de son oeuvre dans la lumière et dans l’espace, aussi pleinement que le son se diffuse dans les monuments.

     * Chagall

    Le peintre

     * Chagall

    Marc Chagall, né Moïche Zakharovitch est un peintre et graveur né le 7 juillet 1887 à Liozna, près de Vitebsk, en Biélorussie (alors intégrée à l'Empire russe), naturalisé français en 1937 et mort le 28 mars 1985 à Saint-Paul de Vence.

    Chagall est l'un des plus célèbres artistes installés en France au 20ème siècle avec Pablo Picasso. Son œuvre, sans se rattacher à aucune école, présente des caractéristiques du surréalisme et du néo-primitivisme. Inspirée par la tradition juive, la vie du shtetl (village juif en Europe de l'Est) et le folklore russe, elle élabore sa propre symbolique, autour de la vie intime de l'artiste. Chagall s'est essayé, outre la peinture sur toile, à la gravure, à la sculpture, à la poésie, à la peinture sur vitrail, sur émail, etc.

    A. B.

     


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